Le monde de Guillaume Corbeil
Le meilleur des mondes
Au Théâtre Denise-Pelletier, du 25 septembre au 19 octobre
Décidément, l’imaginaire de Guillaume Corbeil verse dans l’anticipation. Après avoir assuré la traduction de 1984 il y a trois ans au Théâtre Denise-Pelletier, l’auteur y signe cet automne l’adaptation scénique du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. « Je suis rentré dans la littérature par la science-fiction, dit Corbeil. Préadolescent, je dormais dans des draps aux couleurs du Retour du Jedi, avant de me mettre à dévorer la dystopie de George Orwell et d’autres classiques du genre. »
Par-delà son aspect fantastique, la littérature d’anticipation, selon Corbeil, porte un regard très lucide et critique sur le monde. Encore aujourd’hui, près d’un siècle après sa publication, le roman de Huxley interroge l’utopie du bonheur préfabriqué. « Dans Le meilleur des mondes, on reconnaît la société actuelle, dit-il. L’uniformisation et l’aliénation des individus qui abandonnent la pensée critique au profit du divertissement, de la productivité, du bonheur matériel. Ce que j’appelle le bonheur blanc, vide. »
À la mise en scène, Frédéric Bélanger dirige une solide distribution dont font partie Simon Lacroix, Benoît Drouin-Germain et Kathleen Fortin.