Sédatifs superflus. Antidouleurs à profusion. La prochaine cohorte de professionnels de la santé veut mettre la hache dans la surmédicalisation monopolisant des ressources qui se font rares dans le réseau public. Le Forum de la relève étudiante pour la santé au Québec (FRESQue) en a fait le thème de son sommet annuel, auquel ont pris part hier le ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, et les députés Diane Lamarre, du Parti québécois, et Amir Khadir, de Québec solidaire, à Montréal. Selon l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), plus d’un million d’examens et de traitements potentiellement non nécessaires sont effectués chaque année au pays et pèsent lourd sur un système de la santé déjà surchargé. M. Khadir a jeté une partie du blâme sur la rémunération à l’acte des médecins, qui les pousse selon lui à augmenter la cadence. En conséquence, ils se tournent vers les médicaments pour dissiper les symptômes de leurs patients plutôt que de prendre le temps de les soigner, a-t-il expliqué. Québec solidaire propose une refonte globale du mode de rémunération des médecins pour contrer la « logique marchande » qui accable le réseau de la santé. Le ministre Barrette voit là une forme de « pensée magique ». Gaétan Barrette reproche aux divers « commentateurs » des dossiers en santé de ne livrer que des « messages ponctuels » qui analysent le système en vase clos, sans égard aux contraintes budgétaires. — La Presse canadienne