Malartic

LE PROJET D’AGRANDISSEMENT

RÉSERVES EN OR 

10,8 millions d’onces

(incluant la fosse actuelle, dont les réserves étaient estimées à 6,55 millions d’onces)

Canadian Malartic souhaite agrandir la fosse actuelle et exploiter la fosse Jeffrey, plus à l’est. Au terme de l’exploitation, prévue pour 2028, la fosse principale aurait une longueur de 3,75 kilomètres et une largeur maximale de 900 mètres. Elle aurait aussi une profondeur de 410 mètres par rapport au terrain environnant. L’expansion de la mine entraînerait aussi un agrandissement de la halde à stériles (les roches trop pauvres pour être exploitées) et du parc à résidus.

Malartic

LA MINE ACTUELLE

AUTORISATION PAR QUÉBEC 

Août 2009

DÉBUT DE L’EXPLOITATION 

Mai 2011

PRODUCTION 

2 millions d’onces d’or (2011-2015)

L’exploitation de la mine Canadian Malartic, d’où sont extraites et traitées 55 000 tonnes de minerai par jour, a nécessité le déménagement de près de 250 immeubles résidentiels situés dans la partie sud de Malartic. La mine a été construite par la Corporation minière Osisko, rachetée à parts égales par Agnico Eagle et Yamana Gold en 2014. Elle emploie près de 700 personnes, dont le tiers vit à Malartic.

Malartic

Un agrandissement controversé

Un trou de quelques kilomètres à creuser, une route à dévier, des millions d’onces d’or en jeu. Coup d’œil sur le projet d’agrandissement de la mine à ciel ouvert de Malartic.

Malartic

La déviation de la 117

Le projet nécessiterait une reconfiguration de la route 117, principal axe routier de l’Abitibi, sur 4 kilomètres, à l’entrée est de Malartic. Une facture d’environ 50 millions pour la société minière. Certains résidants auraient préféré une véritable voie de contournement, une option plus coûteuse qui aurait réduit le trafic lourd au centre-ville. « Pour assurer une plus grande sécurité et une meilleure qualité de vie aux citoyens de Malartic […], pour diminuer substantiellement le bruit lié au trafic et améliorer la quiétude des gens après la fin des opérations de la mine », l’Action boréale Abitibi-Témiscamingue recommande ainsi que Québec fasse de la voie de contournement « une condition sine qua non ».

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L’épicentre du problème

Les résidants des quartiers situés au sud de la voie ferrée qui traverse Malartic (en vert) sont les plus affectés par la mine actuelle et par le projet d’agrandissement. La situation actuelle « nuit à la qualité de vie et, par le fait même, à la santé des citoyens et citoyennes concernés », a constaté la Direction de la santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue en 2015. La DSP notait qu’une « proportion élevée » de la population était « très inquiète par rapport aux poussières, aux vibrations dues aux sautages et, dans une moindre mesure, au bruit ». Environ la moitié des répondants disaient qu’ils déménageraient, si la possibilité leur était offerte.

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