Testé  Pixel 3a

Le grand luxe à petit prix

Faut-il vraiment payer cher pour un bon téléphone ? Non, et Google le prouve avec son Pixel 3a qui n’a rien à envier à ses coûteux compétiteurs. Enfin, si peu.

On aime

La toute première raison d’apprécier le Pixel 3a, mis en vente début mai, c’est son prix. Il y avait belle lurette qu’un grand fabricant n’avait pas proposé un téléphone à 549 $ comme prix de départ, 649 $ pour la version XL. C’est ce dernier modèle que nous avons testé.

Il n’a pas l’air bon marché du tout, notre Pixel 3a XL, avec son écran OLED de 6 po et sa résolution de 402 ppp. Le boîtier n’est pas en verre, mais d’un plastique brillant appelé polycarbonate. Partie, l’encoche en haut de l’écran introduite par Apple. On n’a qu’une caméra à l’avant, de 8 Mpx, et une à l’arrière dite « à doubles pixels » de 12,2 Mpx.

La grande question, pour nous, était d’établir si le tout nouveau Pixel 3a pouvait concurrencer son illustre prédécesseur, le Pixel 3 lancé en novembre au prix de 1129 $, soit 480 $ plus cher. Comme la grande majorité des critiques, nous lui avions donné une excellente note et avions salué la qualité de ses photos.

Première étape, donc : la comparaison des photos. Nous avons travaillé très fort pour tenter de trouver une différence, avec une trentaine de scènes prises en double, en égoportrait, à l’intérieur, en soirée ou sous un soleil de plomb.

En voici quelques-unes : 

Le verdict : match nul parfait. Ce qui n’a rien d’étonnant, puisque malgré leur différence de prix, les deux téléphones partagent essentiellement les mêmes caméras et le même traitement logiciel. On a donc dans les deux cas des photos clairement définies, aux couleurs fidèles et aux contrastes bien gérés.

On retrouve par ailleurs toutes les fonctions des Pixel, en premier lieu la vision de nuit, la Photo sphère et la Cabine photo. Dans ce mode, l’appareil détecte les sourires, les grimaces et les baisers pour prendre une photo. Follement amusant.

L’autre grand test, c’est la rapidité du téléphone. Ici, on n’est plus à armes égales, le Pixel 3a ayant un processeur moyen de gamme Snapdragon 670, alors que le Pixel 3 dispose d’un Snapdragon 835, les deux avec 4 Go de RAM. Et il n’y a pas de doute que le 3a est légèrement plus lent que son prédécesseur, notamment pour une tâche exigeante comme l’assemblage d’une photo en panorama. Au redémarrage, notre Pixel 3 arrive premier avec de trois à quatre secondes d’avance.

Cela dit, il est difficile de voir une différence pour la majorité des tâches comme ouvrir Chrome ou YouTube. Même constat pour les jeux mobiles que nous avons installés. Ce sont deux téléphones agiles et qui répondent bien.

Pour la pile, on a accordé un léger avantage au 3a avec 3700 mAh contre 3430 mAh pour le Pixel 3. Notre test va dans ce sens : dans les mêmes conditions d’utilisation, la pile du 3a nous a donné très exactement 44 heures, contre 38 pour le 3. Rappelons cependant que la pile de ce dernier est plus vieille de sept mois.

Ah oui, petite fleur aux utilisateurs : on a ramené la prise audio 3,5 mm. On ne l’utilise plus depuis belle lurette, mais ça peut toujours servir.

Et n’oublions pas le grand avantage des téléphones fabriqués par l’entreprise Google elle-même : les mises à jour Android arrivent vite, ce qui est plus sécuritaire.

On aime moins

De toutes les fonctions qu’il a fallu laisser tomber, une seule nous manque : la charge magnétique. Tellement pratique de ne plus se battre avec une prise USB tous les soirs.

Le stockage du 3a n’est que de 64 Go, contre 128 Go pour le 3. Rappelons que les Pixel ont droit au stockage illimité des photos en haute qualité.

Côté design, comme tous ses prédécesseurs, le Pixel 3a ne fera pas tourner les têtes. Utilitaire, bien construit, mais rien de spectaculaire.

Et n’échappez pas votre Pixel 3a dans le bain ou la piscine : il n’a aucune résistance à l’eau.

On achète

Il s’agit, et de loin, du téléphone ayant les meilleures fonctions photographiques à ce prix. Il n’y a même pas de compétition, alors qu’on a « paqueté » un téléphone milieu de gamme avec des composants de luxe. Et l’on ne sacrifie pratiquement rien côté rapidité, fonctions ou autonomie pour ce rabais.

Évidemment, il n’a pas le « oumph » des vedettes au design léché, Android ou iOS, qui coûtent jusqu’à deux fois plus cher. Mais il s’agit probablement d’un achat plus raisonnable.

Pixel 3a XL

Fabricant : Google

Prix : 649 $

Note : 4,5 sur 5

Clins d’œil technologiques

Précis Transit

L’application montréalaise Transit prévoit maintenant le passage des autobus mieux que la Société de transport de Montréal elle-même. L’utilisation de l’apprentissage automatique a permis de faire grimper l’exactitude des horaires de 75 % à 86 %, a-t-on appris cette semaine. « La prédiction du temps d’arrivée des autobus a toujours été le principal problème que les gens nous rapportent, dit Sam Vermette, cofondateur et PDG. On a décidé d’en faire une priorité. » Aux coordonnées GPS des autobus fournies par la STM, on a donc ajouté l’historique, la circulation et les données envoyées par les autres utilisateurs de Transit, laissant l’intelligence artificielle digérer le tout. « On se donne l’été pour ajouter les données météo », annonce M. Vermette.

Classique pour enfants

Mazaam est un magnifique jeu mobile destiné à initier les enfants de 4 à 6 ans à la musique classique. Derrière ce projet, il y a d’abord la violoniste Angèle Dubeau et son conjoint François Mario Labbé, président et fondateur de la maison de disques Analekta. Leur but : éviter que la musique classique ne disparaisse « en une génération », dit M. Labbé, en y initiant les tout-petits. « Tous les tableaux nous amènent à reconnaître, organiser les sons et développer notre oreille », explique en entrevue Mme Dubeau. Riche en couleurs et reprenant plus de 140 œuvres, Mazaam a demandé deux années de conception et un budget de 1 million. La version de base est téléchargeable gratuitement.

L’expérience Cortège

Seriez-vous prêt à marcher pendant deux heures au centre-ville de Montréal en laissant une application vous ordonner de porter un masque, de solliciter des passants, de laisser un inconnu vous faire traverser la rue ? Ce sont quelques-unes des expériences que propose l’application Cortège, lancée par la Ville de Montréal et qui a inauguré sa deuxième saison la semaine dernière. Les deux artistes derrière cette œuvre publique, Étienne Grenier et Simon Laroche, expliquent qu’il s’agit d’« amener à voir la ville autrement » en jouant avec les concepts de liberté et de contrôle. « L’application fait une prise en charge complète de la personne », précise M. Laroche. Leur conseil : aller en groupe de quatre personnes sur la promenade Fleuve-Montagne, utiliser des écouteurs et s’assurer que son téléphone est bien chargé.

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