Festival

Démystifier les sports d’action

Festival consacré aux sports d’action et disciplines urbaines comme le skateboard, le base jump, le fixed gear (vélos de type fixie), la slackline et l’escalade, Jackalope est de retour sur l’Esplanade du Parc olympique ce week-end pour sa sixième présentation, qui permettra au public d’assister à quelques compétitions et démonstrations enlevantes, en plus de pouvoir s’initier à diverses disciplines. Plusieurs athlètes en vue seront de la partie, dont les planchistes Tony Hawk et Pierre-Luc Gagnon, qui réaliseront pour l’occasion une performance inédite sur rampe verticale. Prix : 25 $ pour le laissez-passer week-end, ou de 10 $ à 15 $ pour la journée.

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

Syndrome de la tourette

Traiter le TDAH associé pourrait réduire les comportements impulsifs

Les personnes atteintes du syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) qui ont aussi un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ont plus de problèmes d’inhibition (ou d’autocontrôle), conclut une méta-analyse réalisée par une équipe de chercheurs de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

Le dossier publié dans la revue Neuroscience & Biobehavioral Reviews passe au crible 61 études mesurant la capacité d’inhiber une réponse motrice ou verbale de plus de 1700 patients atteints du SGT. Conclusion :  ce déficit d’inhibition est bien réel et il entraîne des comportements impulsifs, surtout auprès des patients aux prises avec un TDAH.

« Notre but premier était de démêler la littérature scientifique, parce que sur la question des mécanismes d’inhibition, les résultats vont dans tous les sens », dit Simon Morand-Beaulieu, auteur principal de la méta-analyse et doctorant au département de neurosciences de l’Université de Montréal.

« Il y a une théorie selon laquelle les patients atteints du SGT parviennent (avec le temps) à diminuer ou à cacher leurs tics, précise Simon Morand-Beaulieu. Au point où ils deviennent des experts dans le "contrôle" de leur comportement. Cette expertise les amènerait à avoir une meilleure capacité d’inhibition que la population en général. »

« Je ne conteste pas ce phénomène, mais l’analyse des résultats de 61 études sur le sujet démontre que dans la majorité des cas, il y a un déficit [d’inhibition]. »

— Le chercheur Simon Morand-Beaulieu

SGT et TDAH combinés

On savait déjà que le syndrome de la Tourette est souvent précédé d’un TDAH (et suivi d’un trouble obsessionnel compulsif). D’après Simon Morand-Beaulieu, au moins 30 % des patients combineraient SGT et TDAH. La méta-analyse indique clairement que ce groupe de personnes a des problèmes d’inhibition encore plus graves, dit-il.

« Il faut comprendre que les problèmes d’inhibition engendrent des comportements impulsifs, comme des crises de rage ou de colère », affirme le chercheur, qui estime que ces crises touchent environ 20 % des personnes aux prises avec un SGT. Ce qui est quand même plus grave que le simple fait d’avoir des tics. D’où l’importance pour ces personnes de traiter systématiquement leur problème de TDAH pour réduire ces comportements impulsifs.

Un des tests neuropsychologiques (la tâche de Stroop) qui ont été analysés consiste à imprimer des mots dans une autre couleur que celle qu’elle suggère, indique le chercheur. « Par exemple, le mot jaune sera écrit en rouge. On demande donc aux personnes de nous donner la couleur de l’encre plutôt que de lire le mot. Elles doivent ainsi inhiber le mot qui est écrit. C’est une des façons de mesurer la capacité d’inhibition des personnes atteintes d’un SGT. »

L’autre conclusion de cette méta-analyse dit que les déficits d’inhibition tendent à diminuer avec l’âge. Comme les tics et les TOC (troubles obsessionnels-compulsifs), d’ailleurs. Une évolution liée à la « maturation des régions frontales du cerveau, qui entraîne un meilleur contrôle des inhibitions », dit Simon Morand-Beaulieu.

Tourette et cie

La série de capsules web Tourette et cie, lancée au mois de mai dernier, se poursuivra à l’automne. Le projet mené par la chercheuse québécoise Julie Leclerc vise à mieux faire connaître cette maladie. Cinq capsules d’environ cinq minutes seront mises en ligne à partir du mois de septembre. Elles aborderont les thèmes suivants : les émotions et la famille, les tics, les troubles associés, le regard des autres, l’intervention et le traitement.

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