Gala Sports Québec

Incontournable Kingsbury

Mikaël Kingsbury avale les bosses à la même vitesse que les records. Le skieur de 23 ans a ajouté une autre marque à son impressionnant palmarès en décrochant un quatrième titre consécutif d’athlète masculin de niveau international au 43e gala Sports Québec, hier soir, au Stade olympique.

Ce faisant, il délogeait le plongeur Alexandre Despatie, avec qui il partageait le record de trois trophées Maurice depuis l’an dernier.

Friand de statistiques, Kingsbury ne boudait pas son plaisir quelques minutes après avoir reçu son prix. « Je suis quelqu’un de compétitif, j’adore les records », a admis le bosseur de Deux-Montagnes, récompensé pour ses exploits durant l’année 2015.

Champion du monde en duel, médaillé d’argent en simple, il a décroché un quatrième globe de cristal consécutif, remis au premier du classement général de la saison, un autre sommet. Pour faire bonne mesure, en décembre, il est devenu le bosseur le plus victorieux de l’histoire de la Coupe du monde (29).

Être finaliste avec des athlètes « incroyables » comme le patineur Laurent Dubreuil et le fondeur Alex Harvey, deux médaillés à leurs championnats du monde respectifs, était déjà une « victoire » à ses yeux. Ce Maurice est la « cerise sur le sundae ».

« Je sais que le meilleur est peut-être encore à venir pour moi », a signalé Kingsbury, qui a ajouté un cinquième globe de cristal et quatre autres victoires à l’hiver 2016, de quoi le mettre en position enviable pour le gala de l’an prochain.

En plus de son Maurice, les organisateurs lui ont remis un t-shirt « Le king du gala », clin d’œil à son t-shirt fétiche « It’s good to be the king », qu’il porte invariablement en compétition depuis son premier podium en Finlande, en décembre 2010.

Grand amateur de baseball et ancien arrêt-court de bon calibre, Kingsbury était très heureux de recevoir son trophée sur la nouvelle mezzanine construite derrière le champ centre du Stade olympique. En regardant les gradins vides, il n’a pu s’empêcher de s’imaginer acceptant son prix devant 60 000 spectateurs en liesse...

JUSTINE DUFOUR-LAPOINTE, ATHLÈTE FÉMININE DE NIVEAU INTERNATIONAL

Le ski de bosses était à l’honneur pour ce 43e gala puisque Justine Dufour-Lapointe a remporté le Maurice de l’athlète féminine de niveau international. L’an dernier, la championne olympique de Sotchi s’était fait souffler le trophée par la joueuse de tennis Eugenie Bouchard.

« Je suis vraiment contente de pouvoir le gagner cette année », a exprimé l’athlète de 22 ans.

Encore sur un high après sa médaille d’or à Sotchi, la benjamine du trio de sœurs Dufour-Lapointe a remporté l’or aux Mondiaux de Kreischberg en simple et l’argent en duel. Elle a ajouté cinq podiums en Coupe du monde.

La paranageuse Aurélie Rivard (triple médaillée aux Mondiaux) et la patineuse de vitesse Marianne St-Gelais (sept podiums en Coupe du monde) étaient les deux autres finalistes.

« L’année 2015 a été vraiment spéciale, a souligné Dufour-Lapointe. Gagner les championnats du monde pour la première fois, après les Jeux, c’était beaucoup d’exploits en même temps. Ça me fait vraiment chaud au cœur. C’est motivant de savoir que je peux gagner de beaux trophées comme ça. Il y a d’autres championnats du monde l’an prochain. Ça fait un petit boost d’adrénaline, c’est clair. J’aime ça ! »

Son coach Michel Hamelin, en lice pour le titre d’entraîneur de l’année en sport individuel, a souligné que la prochaine étape pour son jeune prodige sera de développer sa constance sur l’entièreté d’une saison. Justine Dufour-Lapointe n’en est probablement pas à son dernier Maurice, elle non plus.

Trampoline

Un club de champions

Sophiane Méthot et Jérémy Chartier sont arrivés parmi les premiers pour le gala Sports Québec. Normal, les deux trampolinistes du club Quadrotramp sortaient d’une séance d’entraînement à l’Institut national du sport du Québec, à deux pas de là. Quelques heures plus tard, Méthot a été sacrée athlète féminine de niveau canadien. L’athlète de 17 ans a littéralement tout gagné en 2015, des Jeux du Canada jusqu’aux Championnats du monde au Danemark dans la catégorie 17-18 ans, où elle a réussi l’une de ses meilleures routines à vie. « J’étais sous le choc », a raconté la jeune femme de La Prairie à propos de son expérience aux Mondiaux. Chartier a connu une saison tout aussi spectaculaire, raflant tout sur son passage, dont la médaille d’or aux Mondiaux chez les 13-14 ans. Au gala, le spécialiste du vélo de montagne Raphaël Auclair, neuvième aux Mondiaux juniors, l’a cependant devancé pour le Maurice de l’athlète masculin de niveau canadien.

Walter Sieber

De bons mots pour le Stade

En quittant le 43e gala Sports Québec, qui s’inscrivait dans les commémorations du 40e anniversaire des Jeux olympiques de Montréal, Walter Sieber s’est arrêté avec sa femme devant les piscines du Parc olympique, s’extasiant devant la beauté des lieux. « C’est le stade olympique le mieux équipé et le mieux utilisé », a affirmé celui qui était directeur général des sports au comité d’organisation des Jeux de 1976. « Les gens n’ont aucune idée. » Les nageurs des finales des Jeux du Québec auront l’occasion de profiter du bassin olympique en juillet prochain.

Patinage de vitesse

Soulagement pour Dubreuil

Le patineur de vitesse Laurent Dubreuil a enfin compris pourquoi sa fin de saison a été aussi pénible. Un virus, dont il ignore la nature précise, a sapé ses énergies à partir de la mi-février. « Le virus s’attaquait à mon foie, mon taux de fer était très élevé alors qu’habituellement, j’en manque », a expliqué le médaillé de bronze des Mondiaux 2015, finaliste au titre d’athlète masculin de l’année de niveau international. Du repos lui a permis de reprendre l’entraînement complet la semaine dernière. Une sortie à vélo de 210 kilomètres entre sa résidence de Saint-Nicolas et Rivière-du-Loup lui a confirmé son retour à la santé. « Je suis soulagé, a admis l’athlète de 23 ans. Ma plus grande peur, c’est de devenir douillet comme athlète... »

JÉRÉMY CHARTIER

Belle rencontre

En revanche, Jérémy Chartier a eu l’honneur de poser avec la vedette de la soirée, Mikaël Kingsbury, excellent trampoliniste lui-même. Le bosseur lui a montré une vidéo récente où il exécute une véritable routine de 10 mouvements sur un trampoline lors d’un camp à Whistler. Le jeune Chartier n’en est pas revenu. « C’est malade, c’est fou ! », s’est exclamé le champion mondial des 13-14 ans. « Pour une fois, quelqu’un pense que le trampoline, c’est du sport ! », a renchéri Élissya Chartier, 12 ans, petite sœur de Jérémy et elle-même trampoliniste. Entre deux photos, le trio a jasé trampoline pendant cinq minutes. À la fin, Mikaël a proposé à Jérémy un petit concours un de ces jours.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.