Le Canadien en séries

BLVD chauffe l’ambiance au Centre Bell

Le Canadien de Montréal aime quand le Centre Bell s’embrase avant le début de ses matchs de séries éliminatoires. Cette année, c’est à BLVD que l’organisation a confié le mandat de mettre de l’ambiance dans l’aréna.

Plein la vue et les oreilles

Impossible de rester de glace devant le spectacle d’avant-match produit par BLVD. Les spectateurs sont divertis grâce à des vidéos diffusées sur le jumbotron, à de la fumée ainsi qu’à des jeux de lumières et de laser sur la patinoire, à de la musique spécialement composée pour la présentation et, enfin, à des percussionnistes dans les gradins. « On trouvait quelconque et froid de faire de simples projections sur la glace, raconte l’associé et producteur exécutif Andres Norambuena. On a donc voulu arriver avec autre chose, à des projections plus abstraites et des lasers qui font le contour des formes. Ça donne beaucoup de lumière sur la glace. On recherchait un effet à la fois pour tout le monde dans l’aréna et pour la caméra. »

Des victoires célébrées

On ne peut être plus heureux chez BLVD des deux victoires du Canadien contre les Rangers de New York lors du week-end de Pâques. Ces gains signifient que le Tricolore reviendra disputer au moins un autre match (demain) au Centre Bell, où la maison de production expérientielle et visuelle laisse sa marque ce printemps. Les dirigeants de BLVD étaient d’ailleurs présents lors des deux premières rencontres de la série, avec des collègues, avec le paternel… « On a tous versé une larme en voyant le résultat devant 20 000 personnes pour la première fois », admet Andres Norambuena. Quand ç’a commencé, on a senti toute la puissance de la foule. » « Je me sentais comme un artiste qui monte sur scène, ajoute l’associé Denis-Éric Pedneault. Les matchs commencent avec une foule gonflée à bloc. »

La deuxième fois, la bonne

Une vingtaine d’employés de BLVD ont travaillé sur ce projet dès janvier. Ont-ils prié très fort pour que le Canadien participe aux séries ? « On ne pense pas à ça, répond Denis-Éric Pedneault. On fonce et on reste optimiste, sinon on ne passe pas au travers. C’est un contrat qui offre beaucoup de visibilité à BLVD. » L’an dernier, le Canadien a pris contact avec l’entreprise pour savoir si elle n’aurait pas une idée artistique pour son spectacle d’avant-match. Mais l’équipe n’a pas fait les séries… Cette fois, BLVD a remporté un appel d’offres contre quatre autres firmes pour concevoir et réaliser le spectacle. « Le Canadien voulait innover sur le plan technologique, dit Andres Norambuena. On est notamment arrivés avec l’idée de la fumée sur la glace. »

Fumée avec ou sans huile ?

L’élément « fumée sur la glace » a été complexe à réaliser. BLVD a d’abord pensé à utiliser de nouvelles machines à l’huile pour créer une fumée dense. Mais après des tests, la patinoire devenait plus glissante à cause des résidus d’huile. « Et on était à un mois de la projection ! », se rappelle Andres Norambuena. On a fait changer la recette d’huile. Le nuage sur la patinoire devenait un peu moins dense, mais c’était un moindre mal. « Après un deuxième test, on nous a rappelés pour nous dire que le produit faisait craquer la glace ! » Or, enlever la fumée de la présentation n’était pas une option pour BLVD, qui a finalement eu recours à une vieille machine à eau pour créer de la fumée basse.

Le défi de plaire à tous

Les artisans de BLVD ont pensé à tous les partisans réunis au Centre Bell en concevant le spectacle en quatre actes. « Habituellement, avec les projections sur la patinoire, on donne la priorité aux caméras télé, explique le réalisateur Nelson de Robles (anciennement chez Moment Factory). Ceux qui sont assis sur les côtés sont souvent laissés pour compte. Le défi était donc d’offrir la même qualité de spectacle à tous. Grâce au mariage de plusieurs technologies, on obtient une expérience différente. Ceux qui sont assis près de la patinoire ressentent l’effet de fumée basse. Les spectateurs un peu plus haut ressentent les percussions. Et ceux qui sont en haut ont une vision globale des jeux de lumière. »

En chiffres

BLVD

2006 

Création d’un studio de son sous le nom de Boogie Studio, « avec un mixeur et une réceptionniste ». Avec les années, l’entreprise ajoute des expertises en postproduction audio et vidéo, tournage et développement technologique, entre autres.

2014 

Boogie Studio devient BLVD

35 

Nombre d’employés

De 10 à 15 % 

Croissance annuelle du chiffre d’affaires

Le spectacle d’avant-match du Canadien

6 minutes et demie

100 spots de lumière

6 canons lasers

12 percussionnistes

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