Chronique

909 jours de tourments pour un éducateur

« Si vous ne faites rien, je vais à la police. »

C’est avec ces paroles que Marie-Amélie St-Gelais, éducatrice en service de garde, s’est présentée au bureau de la directrice de l’école primaire Notre-Dame-de-Grâce de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

L’éducatrice était très émotive devant la directrice Johanne Carmichael et son adjoint, Denis Watters. C’était le jeudi 18 juin 2015.

Elle a déballé son sac : ces derniers temps, un enfant – que nous appellerons X – subissait des gestes de brutalité aux mains d’un collègue, Charles Beauregard, un éducateur comptant 17 ans d’expérience.

Elle a décrit ces gestes.

Un protocole d’intervention tripartite – Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), police et CSDM – a été lancé pour protéger l’enfant et l’isoler du suspect.

Et dès le lendemain, Charles Beauregard a été suspendu par la Commission scolaire de Montréal.

Le 28 août 2015, Charles Beauregard, 33 ans au moment des faits, a été arrêté chez lui par l’enquêteuse Lanie Châteauneuf, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Il a été détenu 12 heures avant d’être accusé de harcèlement et de voies de fait envers X.

Voici un extrait du précis des faits rédigé par la policière Lanie Châteauneuf, en ce 28 août 2015 : 

« Vers le 15 juin 2015, vers 8 h 05, […] l’accusé a alors pris la victime par les pieds et l’a suspendue au-dessus de la cage d’escalier extérieure de l’école. La victime avait la tête dans le vide, environ 4 m au-dessus du sol asphalté. L’accusé secouait la victime par les pieds qui lui disait d’arrêter. L’accusé a tenu la victime ainsi pendant au moins 5 secondes. L’accusé dépose ensuite la victime au sol. Durant la même journée, l’accusé a lancé un contenant de bonbons en plastique en direction de la victime, mais sans l’atteindre.

« À plusieurs reprises, une témoin, Mme Marie-Amélie St-Gelais qui est aussi éducatrice, a vu l’accusé s’en prendre à la victime. Il lui serrait le visage très fort à deux mains en lui secouant la tête. L’accusé a aussi pris à quelques reprises la victime par la taille dans la cour d’école et lui mettait la tête à l’envers.

[…]

« Mme S… s’était plainte à plusieurs reprises à la direction de l’école du comportement de l’accusé envers les enfants, mais rien n’avait été fait jusqu’à ce jour. »

Le seul problème avec les faits décrits par la policière, c’est qu’ils ne se sont pas produits.

Ce n’est que deux ans et demi plus tard qu’une juge décrétera que l’éducateur a été victime de fausses accusations.

Le cauchemar de Charles Beauregard a duré 909 jours.

Ce cauchemar est une fable sur les dérapages qui peuvent survenir quand on croit sur parole, quand on ne pose pas suffisamment de questions, à suffisamment de gens.

***

D’abord, vous dire que Charles Beauregard a été acquitté en octobre 2016, un an et des poussières après son arrestation. Sans procès.

La procureure de la Couronne a ouvert son dossier, a annoncé qu’elle ne présenterait pas de preuve. Et elle a fait une offre à Charles Beauregard : elle retirerait les accusations en échange d’un « 810 » dans le jargon, soit l’article du Code criminel qui prévoit l’engagement d’une personne à garder la paix.

Charles Beauregard ne voulait pas signer ce 810.

Ce procès criminel, après des mois à flirter avec l’abîme, Charles Beauregard le désirait. Il voulait crier son innocence. Démontrer qu’il n’avait jamais secoué X dans le vide.

Son avocat lui a cependant recommandé d’accepter l’offre de la Couronne. Un 810, c’est mieux qu’un procès dont on ne peut prévoir l’issue, lui a-t-il expliqué. C’est un acquittement. Pas de casier judiciaire. La fin de ton cauchemar.

Charles Beauregard a accepté le deal de la Couronne, la mort dans l’âme.

Le 24 octobre 2016, il a signé le 810. Il a promis de garder la paix et de ne pas contacter les témoins de la cause qui avait chamboulé sa vie.

J’ai écrit plus haut qu’une juge a fini par décréter que Charles Beauregard avait été victime de fausses accusations 909 jours après son arrestation du 28 août 2015.

Il s’agit d’une juge du Tribunal administratif du travail, Isabelle Therrien. La juge n’a bien sûr pas présidé un procès criminel. Elle devait trancher un litige entre Charles Beauregard et la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

C’est que Charles Beauregard a voulu faire reconnaître tout le stress vécu par sa suspension et son arrestation comme un accident du travail.

La CSDM contestait ce fait, même après son acquittement.

Deux fois, la CNESST a tranché en faveur de la CSDM. En guise d’ultime recours, Charles Beauregard a donc interjeté appel au Tribunal administratif du travail.

C’est là, au Tribunal administratif du travail, qu’on a fait ce qui n’avait pas été fait après la dénonciation de Marie-Amélie St-Gelais : on a posé plus de questions, à plus de personnes, à propos des accusations de l’éducatrice.

Et le 22 février 2018, la juge Isabelle Therrien a donné raison à Charles Beauregard et a reconnu qu’il avait été victime d’un accident de travail causé par les « fausses accusations » de St-Gelais à propos du non-événement du 15 juin 2015, que la juge a décrit comme étant « invraisemblable ».

Extrait de la décision de 84 pages : 

« Le Tribunal conclut, sur la base de l’invraisemblance de la version de Mme St-Gelais, des nombreuses contradictions qu’elle contient, de ce qui l’amène à dénoncer le travailleur et des problèmes de mémoire dont elle a fait preuve, que le témoignage et les déclarations de cette dernière doivent être écartés. »

Ces fausses accusations, a tranché la juge, ont bel et bien entraîné un trouble d’adaptation de l’humeur mixte : accident de travail. La CNESST a dû compenser Charles Beauregard.

Curieux manque de curiosité

Aussi incroyable que cela puisse paraître, ni la directrice Carmichael ni la policière Châteauneuf n’ont tenté d’obtenir de corroboration indépendante de la scène extraordinaire du 15 juin 2015 décrite par Marie-Amélie St-Gelais auprès de personnes pourtant présentes dans la cour de l’école.

Ce matin-là, Charles Beauregard est censé avoir commis le geste aussi choquant qu’inusité de suspendre un élève par les pieds à quatre mètres du sol, juste avant le début des classes, dans la cour de l’école Notre-Dame-de-Grâce.

Dans la cour – divisée en deux parties – il y a des élèves, il y a des parents et il y a des éducateurs, comme chaque matin.

Deux éducateurs, Origène Gourdeau et Sylvain Mallette, sont dans la même cour – la grande – que celle où Beauregard est censé avoir commis son geste dangereux.

L’éducatrice St-Gelais est dans la petite cour, loin de la scène qu’elle décrira plus tard.

La directrice Carmichael n’a jamais tenté de poser des questions aux éducateurs Gourdeau et Mallette. La policière Châteauneuf non plus.

Si quelqu’un avait posé des questions à Sylvain Mallette, il aurait dit ce qu’il a dit au Tribunal : impossible que ça se soit passé, je l’aurais vu, j’étais tout près.

J’ai parlé à Sylvain Mallette. Il estime qu’il était à 15 pi du « crime » et que St-Gelais était à 60 pi. Il m’a répété ce qu’il a dit en cour : « Si X avait été suspendu dans le vide, s’il avait protesté comme Marie-Amélie prétend qu’il a protesté, je l’aurais vu et je l’aurais entendu. D’autres personnes auraient remarqué une scène pareille. »

Sylvain Mallette a bien tenté d’exprimer ses réserves à la directrice de l’école, dans les jours suivant les accusations de Marie-Amélie St-Gelais : « Mais elle m’a demandé de sortir de son bureau avant même que je puisse dire ce que j’avais à dire », m’a dit M. Mallette.

L’éducateur Origène Gourdeau a lui aussi été catégorique devant la juge Therrien : de l’endroit où il était posté, si Charles Beauregard avait suspendu un élève par les pieds du haut de l’escalier menant à l’école, il l’aurait vu.

En cour, comme Mallette, c’était la première fois que Gourdeau racontait sa version des faits.

***

Pourquoi la directrice Carmichael et la policière Châteauneuf ont-elles omis de demander à deux éducateurs présents dans la cour de l’école NDG, le 15 juin 2015, s’ils avaient vu la scène dramatique décrite par l’éducatrice St-Gelais ?

Dans sa décision, la juge Isabelle Therrien cite le témoignage de l’enquêteuse Châteauneuf : « Questionnée quant à savoir pourquoi elle ne rencontre pas d’autres personnes, elle explique qu’avec la version de X, de Mme St-Gelais et de la directrice Carmichael, elle a suffisamment d’éléments pour porter des accusations, ce qu’elle fait. Elle ajoute ne pas avoir eu le temps de rencontrer les autres enfants, partant en vacances, et qu’il n’y avait pas d’autres éducateurs ou adultes ayant vu l’événement. »

Comment l’enquêteuse Lanie Châteauneuf peut-elle affirmer que d’autres adultes n’ont pas vu « l’événement », alors qu’elle n’a même pas tenté d’interviewer deux éducateurs bel et bien présents dans la cour le matin du 15 juin 2015 ?

Je ne sais pas : la policière Châteauneuf a refusé mes demandes d’entrevue.

À propos de la directrice Carmichael, la juge Therrien a écrit ceci : « Questionnée à savoir pourquoi elle n’a pas rencontré d’autres collègues du travailleur [Beauregard], madame Carmichael explique qu’il n’était pas pertinent de rencontrer des gens “qui n’ont rien vu” et que le processus est confidentiel entre l’employeur et l’employé. »

Comment savoir si des gens n’ont rien vu, alors qu’on ne leur a pas demandé ce qu’ils ont vu… ou pas ?

Je ne sais pas : la directrice Carmichael a refusé mes demandes d’entrevue.

Il faut admettre que Johanne Carmichael s’est retrouvée en terrain inconnu, le 18 juin 2015. De son propre aveu devant le Tribunal, elle n’avait jamais eu à traiter de telles allégations d’abus, qui déclenchent une « entente multi » avec la DPJ et la police. Elle ne connaissait pas les rouages de cette entente.

(Par ailleurs, un avocat de la CSDM, Jean Renaud, m’a assuré que la directrice Carmichael a tout fait selon les règles de l’art, et affirmé qu’elle n’avait pas à poser de questions à d’autres témoins de la scène que ceux qu’elle a interrogés.)

Alors on peut la trouver bien peu curieuse, Mme Carmichael, quand elle s’abstient de poser des questions aux deux éducateurs présents. On peut. C’est mon cas. Mais elle n’est pas non plus une enquêteuse professionnelle…

Mais Lanie Châteauneuf n’a pas cette excuse : elle est enquêteuse de police. Poser des questions, trouver de la preuve, c’est son job.

La juge Therrien soulignera le manque de curiosité de la policière et de la direction de l’école : « Ils n’ont fait qu’agir en fonction des déclarations de Mme St-Gelais et de X, versions écartées par le Tribunal. Par surcroît, ils n’ont pas eu le bénéfice d’entendre la version du travailleur et de MM. Mallette et Gourdeau.

« Dans ce contexte, le Tribunal conclut, sur la base de la preuve prépondérante, que les événements reprochés au travailleur et à l’origine de sa suspension et des accusations criminelles portées contre lui ne se sont jamais produits. »

Et si on avait posé plus de questions ?

Si la policière Châteauneuf avait posé plus de questions, à plus de personnes, elle aurait pu apprendre des choses qui auraient éclairé son enquête.

Voici ce qu’on peut apprendre dans la décision de la juge Isabelle Therrien, rendue au terme de sept journées d’audience : 

1. On apprend que Marie-Amélie St-Gelais est perçue par des collègues comme ayant tendance à imaginer des complots contre elle. Témoignage de Sylvain Mallette : « Elle est prompte à lancer à l’emporte-pièce des affirmations souvent invraisemblables, dramatisées et exagérées, ou reposant sur un point de vue très naïf des faits. »

2. On apprend aussi que Marie-Amélie St-Gelais a témoigné avoir pensé prendre sur le vif une photo de l’enfant suspendu pour en avoir une preuve… Mais elle ne l’a pas fait. Raisonnement : « Il aurait été possible d’identifier l’enfant » sur la photo… ce qui est contraire aux règles de la CSDM.

3. On apprend que Mme St-Gelais tenait depuis 2012 un journal intime sur les agissements de ses collègues du service de garde dans lequel elle raconte d’une façon souvent paranoïaque ses interactions avec les collègues en question. Mme St-Gelais y notait avec moult détails des événements banals du quotidien.

4. On apprend que la « victime » X est un élève en difficulté qui est coté « 53 » à la CSDM, cote qui implique une tendance à une « déformation de la réalité, délire et hallucinations ».

5. On apprend que X a déjà « déformé la réalité » dans le passé : des éducateurs ont été témoins d’exagérations et de fabulations de la part de X. Il parlait par exemple de chatouilles faites par une éducatrice comme étant « de la torture », selon les mots de l’enfant.

6. On apprend que dès que la directrice Carmichael appelle la mère de X pour l’informer de la suspension de l’éducateur Beauregard, la maman dit : « Êtes-vous certaine ? Il a tendance à exagérer… »

7. On apprend que la mère servira la même mise en garde à l’enquêteuse Lanie Châteauneuf (celle-ci notera que la mère « fait du déni »).

8. On apprend que dès le lendemain matin de ses accusations, avant même le début des classes, Marie-Amélie St-Gelais a raconté aux élèves que Beauregard avait été suspendu « pour des agressions ». C’est ainsi que des éducateurs ont appris la nouvelle.

9. On apprend que l’éducatrice St-Gelais a alors été confrontée par son collègue Origène Gourdeau, qui l’a sommée de ne pas mêler les enfants à cette affaire. Réponse de l’éducatrice, devant des écoliers : « Les enfants ont le droit de savoir. »

10. On apprend que l’éducatrice St-Gelais a affirmé à l’enquêteuse Châteauneuf avoir fait « plusieurs » plaintes à la direction au sujet de l’éducateur Beauregard. Or, cette affirmation a été démentie par des témoins, au Tribunal : il n’y a pas de traces de ces plaintes, à la CSDM ou à l’école.

11. On apprend qu’au lieu de dénoncer Charles Beauregard dès le 15 juin dans les minutes où il aurait suspendu X dans le vide, Marie-Amélie St-Gelais attend plutôt jusqu’au 18 juin avant d’aller voir la direction pour le dénoncer.

12. On apprend également que Marie-Amélie St-Gelais a finalement fait sa dénonciation le lendemain d’une prise de bec avec Charles Beauregard au sujet de l’occupation d’un local de l’école.

13. On apprend dans le témoignage de l’éducateur Origène Gourdeau que l’éducatrice St-Gelais « n’a jamais porté Charles dans son cœur et a toujours été jalouse de lui ». (Sylvain Mallette m’a dit la même chose, en entrevue.)

14. On apprend qu’il y a des contradictions dans la chronologie de l’événement de l’escalier de la cour d’école. À la direction de l’école et à la police, St-Gelais dit que la scène survient le 15 juin. Or, dans une entrée datée du 17 juin dans son journal intime, l’éducatrice écrit que l’événement est survenu « il y a trois semaines ».

15. On apprend que ce journal intime a été remis à la directrice Carmichael et à l’enquêteuse Châteauneuf. Ni la directrice ni la policière n’ont relevé la contradiction chronologique citée plus haut.

Bref, on aurait pu apprendre plein de choses sur Marie-Amélie St-Gelais et son récit, ses contradictions, ses motivations et sa personnalité, si on s’était donné la peine de poser des questions.

***

Le témoignage de Marie-Amélie St-Gelais contient « de nombreuses contradictions » et des « incongruités », note la juge dans sa décision. De plus, l’éducatrice attend trois jours avant de dénoncer Beauregard : cette « inaction » de l’éducatrice « entache sa crédibilité », selon la juge, qui a rejeté la crédibilité de Marie-Amélie St-Gelais.

La juge a en revanche accordé pleine crédibilité aux témoignages des éducateurs Mallette et Gourdeau. Idem pour le témoignage de Charles Beauregard.

Pour la juge, c’est donc clair : Charles Beauregard a été victime de fausses accusations. Elle a accueilli son appel.

J’ai parlé à Marie-Amélie St-Gelais, le vendredi 7 septembre. Elle s’est dite « vraiment étonnée » par la décision de la juge Therrien. Elle maintient que tout ce qu’elle a dit est vrai. « J’étais là. J’ai tout vu », m’a-t-elle dit.

***

Charles Beauregard m’a raconté les tourments qu’il a dû traverser, après le 18 juin 2015 : la douleur psychologique, ses études en droit suspendues, l’humiliation de l’arrestation et les impacts sur sa réputation, en raison des cancans. Il ignore ce qu’il serait devenu sans le soutien de parents et d’amis.

« C’était pourtant d’une simplicité déconcertante d’aller voir qui était là [dans la cour] et de leur demander ce qu’ils ont vu. »

— Charles Beauregard

Le Tribunal a entendu les témoins raconter que Beauregard était populaire auprès des jeunes. Beauregard a expliqué au tribunal qu’il jouait beaucoup avec les élèves. Qu’il leur faisait faire des acrobaties, dans la cour de l’école, comme le pendule, ce qui implique de balancer l’enfant, la tête en bas.

A-t-il déjà fait le pendule à X ?

Possible.

Dans sa propension à déformer la réalité, X a-t-il confondu des gestes, volontairement ou pas, quand on lui a posé des questions sur Beauregard ?

Possible.

Mais Charles Beauregard croit que X a été influencé par Marie-Amélie St-Gelais : « Cet enfant-là a été coaché. Sa cote d’enfant en difficulté est de 53, ce qui inclut une tendance à déformer la réalité. Il a été coaché. »

Marie-Amélie St-Gelais m’a dit que cette affirmation est fausse.

Une source dans l’école est pourtant d’accord avec la théorie de Charles Beauregard : « C’est un enfant qui avait tendance à fabuler. Quand on entrait dans l’imagination de X, il pouvait aller assez loin. »

***

Charles Beauregard a poursuivi Marie-Amélie St-Gelais au civil en diffamation. Il lui reprochait d’avoir colporté « de fausses allégations calomnieuses à son sujet », dès le lendemain de sa suspension. Il lui réclamait 30 000 $.

L’abandon de cette poursuite par Charles Beauregard faisait partie de l’entente qu’il a signée en juin avec la CSDM pour clore cette affaire qui a mis sa vie en suspens pendant plus de deux ans.

Il se serait contenté d’une lettre d’excuses. La CSDM a refusé. Du cash, oui. Des excuses, jamais.

Les frais juridiques de Marie-Amélie St-Gelais lors du processus, conformément à la convention collective, ont été payés par la CSDM.

Johanne Carmichael est toujours directrice de l’école Notre-Dame-de-Grâce.

Lanie Châteauneuf est toujours enquêteuse au SPVM. Je reviendrai sur son rôle dans cette affaire – ainsi que sur celui de ses patrons – dans une prochaine chronique.

Marie-Amélie St-Gelais, elle, n’est plus éducatrice à l’école Notre-Dame-de-Grâce. Mais la CSDM l’a récemment embauchée comme orthopédagogue.

Charles Beauregard a repris ses études en droit. Il prévoit sortir de l’École du Barreau au printemps.

Cette histoire est derrière lui, mais elle est toujours en lui. Il est consterné de savoir que Marie-Amélie St-Gelais a été embauchée comme orthopédagogue par la CSDM après la décision du Tribunal administratif du travail.

« La décision de la juge Therrien a démontré qu’elle était dangereuse, avec cette fausse plainte. Et on va la laisser travailler dans une école ? »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.