Atomic Fiction
100 nouveaux emplois dans les effets visuels
La Presse
Le studio californien d’effets visuels Atomic Fiction ouvre officiellement un bureau à Montréal. L’espace de 15 000 pieds carrés, loué pour 6 ans, angle de Bleury et Président-Kennedy, accueille présentement 40 employés. Ce nombre grimpera à 100 d’ici 3 ans, soit 2 fois plus que le siège social d’Oakland.
L’organisme Montréal International annoncera formellement aujourd’hui l’implantation d’Atomic Fiction dans la métropole.
« On a engagé une première personne en avril dernier [la productrice Julie Cardinal], explique le cofondateur d’Atomic Fiction, Kevin Baillie, dans un entretien téléphonique avec
. Il a fallu quelques mois avant de trouver un espace adéquat et de monter une équipe. »L’ouverture a entre autres été motivée par le tournage du film américain
, de Robert Zemeckis, en production jusqu’en mars 2015 à Montréal. Le film relate l’exploit du funambule Philippe Petit, qui a marché sur un fil tendu entre les deux tours du World Trade Center en 1974.« Il y a de nombreux animateurs de talent à Montréal. Ceux d’Oakland ont plutôt tendance à être très spécialisés. »
— Kevin Baillie, cofondateur d'Atomic Fiction
D’ici trois ans, les revenus provenant de Montréal pourraient représenter 70 % des revenus totaux d’Atomic Fiction. « Notre entreprise est en croissance, dit Kevin Baillie. Les revenus d’Oakland vont doubler cette année d’ailleurs, notamment grâce à une technologie unique qui nous permet le transfert rapide de données. Et s’établir à Montréal fait partie d’une stratégie planifiée. On a un représentant à Los Angeles qui fait la promotion tant du bureau d’Oakland que celui de Montréal. »
La direction d’Atomic Fiction ne cache pas qu’elle a été séduite par Montréal grâce au programme des crédits d’impôt, même si ceux-ci ont été réduits de 20 %.
« Les crédits sont l’une des raisons qui nous permettront de réussir à Montréal, dit Kevin Baillie. Cette réduction annoncée de 20 % est, on l’avoue, décevante, mais nous pourrons quand même offrir un service de grande qualité aux clients. Ce programme reste malgré tout parmi les meilleurs au monde. Si cette réduction risque de conduire à une croissance moins rapide qu’espéré à Montréal, le marché des effets visuels demeure en très bonne santé au Québec, tant d’un point de vue créatif que d’affaires. »
« Les dernières années ont permis au Grand Montréal de se bâtir une réputation enviable dans l’industrie des effets spéciaux, et les atouts de la métropole impressionnent les producteurs de Hollywood, a déclaré Dominique Anglade, présidente-directrice générale de Montréal International. La créativité des artisans de l’industrie, la présence d’une concentration de studios d’effets visuels réputés ainsi que des coûts d’opération compétitifs contribuent à notre positionnement mondial. »