Fil techno

Loi antipourriel cherche visibilité

De la valeur pécuniaire de vos données personnelles à un chèque-cadeau pour vous inciter à les protéger, en passant par la méconnaissance de la loi antipourriel trois ans après son adoption, voici ce qui a retenu notre attention cette semaine dans le monde de la techno.

Pourriels et ignorance

C’est peu de dire que les entreprises québécoises connaissent mal la Loi canadienne anti-pourriel. Sur 152 professionnels du marketing interrogés dans le cadre d’une étude publiée cette semaine, à peine 6 % ont su répondre correctement à sept questions de base. « On parle ici des spécialistes dans le domaine, on a été étonnés du résultat : c’était des questions de base, pas des questions pièges », dit Philippe Le Roux, président de Certimail, la firme qui a mené l’étude avec l’Association du marketing relationnel (AMR). Presque toutes les entreprises consultées pour l’étude étaient pourtant concernées par la loi antipourriel adoptée il y a trois ans, puisqu’elles envoient des messages électroniques commerciaux. Au banc des accusés : la mauvaise communication qui a entouré l’application de cette loi, ce que l’AMR entend corriger avec une campagne de sensibilisation à compter du 3 mai prochain.

Téléphones en alerte

Ne vous étonnez pas si votre téléphone affiche prochainement une bannière inquiétante, tout en vibrant et en hurlant comme une sirène d’ambulance. À partir du 6 avril, tous les appareils cellulaires canadiens compatibles branchés à un réseau LTE diffuseront les fameuses alertes commençant par un son strident qui ont pris le contrôle des postes de radio et de télévision à quelques reprises depuis 2014. Ces alertes avisent la population d’un « danger imminent pour la vie ou les biens », par exemple des catastrophes naturelles, des accidents impliquant des matières dangereuses ou des alertes AMBER concernant des enfants portés disparus. La semaine du 6 au 12 mai promet d’être mémorable : les fournisseurs de service sans fil mèneront des tests d’alerte au public.

Le chiffre

310 $

Ce que rapportent, par année et en dollars canadiens, vos données personnelles à diverses entreprises, dont Facebook, selon un calcul élaboré par Medium.com. Dans la foulée de l’affaire Cambridge Analytica, plusieurs voix ont suggéré une forme de salaire pour les abonnés du réseau social, qui sont en fait des producteurs de contenu.

Le tweet

« C’est le printemps, profitez-en pour nettoyer vos profils dans les médias sociaux, puis participez à notre concours pour gagner une carte-cadeau. »

Qui offre ainsi de gagner une carte-cadeau de 100 $ de chez Bouclair ? Le très sérieux Centre de la sécurité des télécommunications, organisme fédéral dont le mandat est de protéger les renseignements et les réseaux informatiques de grande importance pour le Canada.

La citation

« [Wikipédia] est là pour être utilisé, pas exploité… Dans le cas d’Alexa et de Siri, notre contenu est fourni par un intermédiaire […] L’occasion de contribuer, de donner, est alors brisée. »

En entrevue avec TechCrunch, la responsable aux finances de Wikipédia, Lisa Gruwell, a dénoncé l’usage immodéré que font les géants technos de l’encyclopédie collaborative, dont la survie repose exclusivement sur des dons.

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