Hydro-Québec

Baisse des tarifs réclamée

Trois organismes demandent conjointement à la Régie de l’énergie que les tarifs d’électricité d’Hydro-Québec soient réduits de près de 5 % pour l’année 2020-2021. Option consommateurs, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) et l’Association québécoise des consommateurs industriels d’électricité (AQCIE) appuient cette demande sur leur analyse des dernières informations disponibles qui démontrent qu’Hydro-Québec se dirige vers l’accumulation d’un nouveau trop-perçu de 624 millions pour l’année 2020-2021, si le gel tarifaire prévu au projet de loi 34 est appliqué. Les trois groupes affirment qu’un processus normal de fixation des tarifs devant la Régie de l’énergie aurait entraîné une baisse tarifaire de près de 5 % pour les consommateurs résidentiels, commerciaux et industriels du Québec, en tenant compte de la remise de 500 millions déjà promise par le gouvernement.  — La Presse canadienne

Batteries au lithium-ion

Une occasion à saisir pour le Québec, selon une étude

Le Québec dispose d’atouts qui lui permettraient de se distinguer dans la filière des batteries lithium-ion, mais le temps presse parce que la « fenêtre d’opportunité » pour s’y lancer est courte, estime une étude dévoilée hier par Propulsion Québec et KPMG.

Portée principalement par la popularité exponentielle des véhicules électriques, la demande de batteries lithium-ion s’apprête à décoller de façon très importante, prévoit d’abord l’étude commandée par Propulsion Québec, la grappe des transports électriques et intelligents.

La chaîne de valeur de ces batteries s’étire de l’extraction des matériaux bruts, notamment le lithium, jusqu’au recyclage des batteries, en passant par la fabrication de composants et la production de piles.

Le Québec peut jouer un rôle dans plusieurs de ces créneaux, fait valoir KPMG, à commencer par celui des matériaux. Deux projets de mines de lithium sont en cours au Québec, mais éprouvent des difficultés. North American Lithium a interrompu sa production, alors que la mise en place de la mine de Nemaska Lithium, dans laquelle Québec a déjà investi 130 millions de dollars, est ralentie par des dépassements de coûts. Un troisième projet, Sayona Québec, anciennement connu sous le nom d’Authier Lithium, en est encore à ses balbutiements.

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a assuré hier que ces projets continueraient de recevoir l’appui de l’État.

« C’est sûr qu’on va les appuyer. Le marché du lithium, aujourd’hui, est un peu difficile parce qu’il y a beaucoup de gisements. Mais si vous regardez les prévisions des besoins, c’est exponentiel. » — Pierre Fitzgibbon

« Donc oui, aujourd’hui, c’est difficile, mais c’est là que le gouvernement doit investir. […] Le rapport appuie notre intuition », ajoute le ministre.

Investissement « pharaonique »

L’étude de KPMG prône aussi la création au Québec d’une usine de fabrication « de cellules ou de composantes de batteries lithium-ion ». Un tel investissement, qui requiert des sommes « pharaoniques », selon M. Fitzgibbon, devrait être réalisé par le privé.

Québec pourrait toutefois y jouer un rôle, notamment par l’entremise de Ressources Québec, filiale d’Investissement Québec, a fait valoir le ministre. Ce dernier affirme d’ailleurs avoir mandaté Investissement Québec afin de produire une stratégie québécoise liée aux batteries lithium-ion, qui est attendue pour cet automne.

Les annonces de nouvelles installations de fabrication de piles se sont multipliées récemment à l’échelle mondiale. Pendant les cinq mois qu’a duré la confection de l’étude, la capacité de production annoncée a augmenté de 40 %, a indiqué la présidente-directrice générale de Propulsion Québec, Sarah Houde.

« Il reste encore beaucoup de place pour un nouveau joueur à l’échelle mondiale, a-t-elle néanmoins rassuré, en présentant un aperçu de la prévision de la demande. Par contre, la fenêtre d’opportunité est courte. »

Finalement, Québec pourrait se distinguer dans le créneau du recyclage des batteries en fin de vie. Celui-ci est important notamment parce qu’il peut en quelque sorte agir comme un « gisement alternatif » de matériaux, mais aussi parce qu’il permet de contrer un argument parfois utilisé à l’encontre de l’image « verte » des véhicules électriques, a fait valoir Mme Houde.

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