Sounders–Impact

Des liens d’amitié et de respect

L’Impact et les Sounders de Seattle ne se croisent pas souvent, mais des liens se sont tissés, sur le banc ou sur le terrain, au fil des saisons. Qui aura le dessus, ce soir, à l’occasion de l’ouverture locale montréalaise ?

Unis dans la défaite en 2017

En 2016, l’Impact a été à quelques minutes de participer à la finale, tandis que les Sounders ont, au bout du compte, soulevé la Coupe MLS. D’un côté comme de l’autre, la reprise a été difficile, avec des défaites respectives sur les terrains de San Jose et de Houston. Mais des deux rivaux du jour, les Sounders peuvent au moins se dire que la fin du premier match a été prometteuse. L’Impact, lui, a livré l’une des pires performances de l’ère Mauro Biello et serait bien inspiré de l’emporter avant de partir sur la route pour trois matchs. « Ils vont être affamés, c’est sûr, puisque ce sont les champions en titre. Mais on a également perdu un match dans lequel on sait qu’on a mal fait. On veut se reprendre, a lancé Dominic Oduro. On veut prouver à tout le monde qu’on forme une meilleure équipe que ne l’a montré notre prestation à San Jose. » Principal ajustement, selon Biello : afficher plus de patience en possession, au lieu de « forcer le jeu ».

Unis par l’histoire

Les duels entre l’Impact et les Sounders ont commencé il y a bien longtemps, au temps de la USL. Et si les années ont défilé, les protagonistes de la deuxième division seront les mêmes, ce soir. L’entraîneur Brian Schmetzer, qui a remplacé Sigi Schmid l’été dernier, a ainsi passé sept saisons sur le banc (2002-2008) avant de devenir assistant. De son côté, Biello a vécu ces confrontations en tant que milieu de terrain. Les deux hommes ont toujours gardé le contact depuis. Par exemple, Schmetzer a contacté son homologue montréalais avant de croiser le Toronto FC, en finale. « On a eu la chance de discuter de ce match et il m’a demandé certaines choses sur le plan tactique. J’ai aussi pu lui parler lors des réunions des coachs. C’est un excellent gars et je suis content pour lui », a déclaré Biello. L’an dernier, Schmetzer a même révélé avoir déjà été interviewé pour le poste d’entraîneur de l’Impact. « Mauro est un bon entraîneur et un bon ami. Nick De Santis a effectué un excellent travail tandis que Joey [Saputo] a mis tout son cœur dans cette organisation, a souligné Schmetzer, hier. J’apprécie ces hommes, ce sont des gens bien. »

Unis par l’effectif

Schmetzer a répété, hier, qu’il allait bénéficier d’informations privilégiées de la part de l’ancien de l’Impact, Harry Shipp. Le milieu offensif américain avait bien commencé la saison 2016 à Montréal avant de perdre sa place de titulaire. Au-delà du simple départ de Chicago, sa ville natale, Shipp a été victime du changement de style en cours de saison. « En deuxième moitié, on était plus bas sur le terrain et davantage en contre-attaque, a rappelé Biello. C’est devenu plus difficile pour lui qui est très bon en possession du ballon. » Le principal intéressé, sur le banc lors du premier match, a acquiescé et ne garde aucune rancœur sur sa saison en demi-teinte. « Avec le personnel que nous avions, les entraîneurs ont pris la bonne décision en voulant jouer de cette façon. Cela ne se mariait pas nécessairement à mes qualités et, après la saison, je leur ai dit que j’aurais fait la même chose à leur place. » Selon Schmetzer, Shipp est un bel ajout en raison de sa polyvalence au sein du 4-2-3-1.

Unis par le respect

ESPN a lancé le débat : le titre des Sounders était-il mérité, ou est-il plutôt le résultat d’un coup de chance ? En difficulté pendant une bonne partie de la saison 2016, ils ont ensuite battu le TFC, en finale, sans avoir cadré une seule frappe. « N’importe quelle équipe qui gagne la Coupe MLS doit être respectée, a tranché Chris Duvall. Il en faut beaucoup pour l’emporter et […] ce sera un bon défi de débuter à la maison contre une telle équipe. » Duvall n’a également pas caché son admiration pour Clint Dempsey, de retour au jeu après des problèmes d’arythmie cardiaque. L’ancien capitaine de la sélection américaine a été très bon, le week-end dernier, à Houston. « En tant qu’Américain, c’est un joueur que j’admire. C’est bien de le revoir sur un terrain même si ce n’est pas facile de l’affronter. »

Unis par les rumeurs et une épopée continentale

Le premier détient un passeport argentin tandis que le second est originaire du pays voisin, l’Uruguay. Pendant un certain temps, le merveilleux monde des rumeurs n’a cessé de rapprocher les milieux offensifs Nacho Piatti et Nicolás Lodeiro. Il y a un an, la presse argentine avait lié, sans véritables fondements, ce dernier à l’Impact. Et quand Lodeiro a finalement rejoint les Sounders, la machine à ragots a proposé Piatti comme possible remplaçant avec Boca Juniors. Ce qui est certain, par contre, c’est le rôle central occupé par les deux hommes dans les succès de leur formation respective. Piatti a connu une excellente campagne 2016, tandis que Lodeiro a transformé les Sounders. « Je l’ai affronté, en Copa Libertadores, quand il était à Botafogo. C’est un grand joueur. On sait tous qu’il aime jouer avec le ballon et qu’il peut donner des passes décisives. Mais on a travaillé, à l’entraînement, pour rester proche de lui afin qu’il ne fasse pas la différence. C’est très important pour nous », a souligné Piatti.

L’Impact

Des retours en défense

La suspension d’Hassoun Camara ouvre la porte aux débuts de Victor Cabrera, ce soir, contre les Sounders de Seattle. Mauro Biello a confirmé que l’Argentin, blessé à la hanche avant le match à San Jose, allait retrouver Laurent Ciman en charnière centrale. Toujours chez les défenseurs centraux, Wandrille Lefèvre a passé avec succès le protocole de gestion des commotions cérébrales. Un cran plus haut sur le terrain, Adrián Arregui sera disponible pour la visite des champions en titre après la réception de son certificat de transfert international. Le seul absent reste donc Andrés Romero, envers qui l’Impact fait preuve de grande prudence.

— Pascal Milano, La Presse

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