Le municipal, palier efficace pour s’attaquer à la crise climatique

Les changements climatiques n’ont oublié personne depuis le début de l’été, que ce soit ici au Québec, ou un peu partout à travers le monde : canicules, smog, incendies de forêt, inondations, sécheresses… La liste commence à être plutôt longue, et le bilan, très lourd ! 

Face à cette situation et à la lumière du rapport alarmant du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), nous ne pouvons plus nier les changements climatiques et leurs conséquences dévastatrices. De toutes les trajectoires possibles que les scientifiques avaient identifiées, nous semblons être sur la pire.

Les municipalités, au cœur des solutions

Il existe des solutions concrètes près de nous, à portée de main, dans nos villes et villages. Les gouvernements fédéral et provincial ont leurs grandes responsabilités, mais le monde municipal tout autant. Les municipalités ont le pouvoir et le devoir de préparer la transition écologique pour le bien-être et la sécurité de leurs citoyens et citoyennes.

Notamment, les décisions prises par le conseil municipal influencent la manière dont la ville est construite, notre manière de nous y déplacer, de consommer.

Sachant que le transport est responsable de 45 % de nos émissions de gaz à effet de serre (GES), les municipalités ont un grand rôle à jouer pour nous aider à réduire notre impact collectif et individuel. Elles peuvent également favoriser notre bien-être en faisant un meilleur usage du territoire afin que la nature soit notre alliée et non pas notre adversaire.

À l’approche des élections municipales, nous pouvons repenser nos communautés afin de les rendre plus sécuritaires, plus saines, plus égalitaires et plus vertes.

L’environnement doit être l’enjeu du débat électoral

Quand nous irons aux urnes le 7 novembre, les crises climatique, environnementale et de la biodiversité devront être les grandes priorités des candidats et candidates et des électeurs et électrices. C’est exactement la raison pour laquelle des comités citoyens de toute la province se mobilisent pour mettre l’environnement au cœur des élections.

Il faut que les candidats et candidates prennent la crise écologique au sérieux et proposent des solutions ambitieuses et concrètes pour réduire nos GES, protéger et restaurer la biodiversité, et préparer nos communautés aux changements climatiques. Ils et elles peuvent s’inspirer des 68 propositions environnementales de l’initiative « Vire au Vert » pour élaborer leur programme électoral.

Nous ne pouvons plus faire les choses à moitié. Nous avons mis l’épaule à la roue pour faire face à la crise sanitaire ; faisons-le maintenant pour sauver le climat et la nature dont notre survie dépend.

* Cosignataires : André Bélanger, directeur général de Fondation Rivières ; Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie pour Greenpeace Canada ; Sandrine Cabana-Degani, directrice de Piétons Québec ; Zoé Dumais, La planète s’invite au Parlement ; Catherine Gauthier, directrice générale, ENvironnement JEUnesse (ENJEU) ; Anne-Marie Huard, présidente de Rosemère Vert ; Sabaa Khan, directrice générale, Québec et l’Atlantique, Fondation David Suzuki ; André-Yanne Parent, directrice générale, Projet de la réalité climatique Canada ; Rébecca Pétrin, directrice générale, Eau Secours ; Dre Claudel P-Desrosiers, présidente, Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME) ; Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec ; Gabrielle Spenard-Bernier, coordonnatrice, Mères au front ; Martin Vaillancourt, Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ) ; Caroline Voyer, directrice, Réseau des femmes en environnement

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.