« L’insoluble lourdeur des tarifs », éditorial d’Ariane Krol publié hier
Nationalisons !
Il y a une solution simple, quoique draconienne. Elle consiste à nationaliser ce secteur (et l’internet) et confier le tout à une société d’État chapeautée par une régie.
Comme le modèle d’Hydro-Québec, qui a fait et continue de faire ses preuves sur tous les plans au plus grand bénéfice de la population plutôt qu’aux seuls intérêts de boursicoteurs affamés et sans scrupules.
— Bernard Sincennes
Tout est négociable
Il y a quelques années, un fournisseur américain annonçait vouloir offrir ses services au Canada. Rapidement, nos trois grands ont modifié leurs forfaits à notre avantage. Peu de temps après, cette même entreprise abandonnait son projet d’implantation au Canada. Tout est négociable en affaires…
— Guy St-Jean
Otages
C’est n’est pas insoluble et le gouvernement doit légiférer. C’est une honte nationale de voir que trois grandes entreprises agissent comme des bandits et fixent des tarifs non concurrentiels. Ce sont des millions sinon des milliards de dollars dont on parle ici. Ces entreprises nous prennent en otages.
— Pierre Ché
Ouvrir le marché
Si on ouvrait le marché aux entreprises américaines, le prix baisserait. Si on permettait aux entreprises de construction ontariennes ou américaines de réparer nos routes, on économiserait beaucoup d’argent et leur état serait bien meilleur. L’usager ne voit pas de différence, quel que soit le monopole qui abuse de lui !
— David Bensoussan
« Quand Justin Trudeau contredit… Justin Trudeau », éditorial de François Cardinal publié samedi
L’eau potable menacée
L’un des problèmes fondamentaux non abordés par Trudeau dans le dossier de l’oléoduc Trans Mountain est la pollution de la méthode d’extraction du pétrole en Alberta. Non seulement le pétrole est-il polluant, mais la méthode d’extraction qui requiert des quantités phénoménales d’eau menace notre richesse des plus prometteuses, l’eau potable. C’est en tenant compte de cet aspect que le fédéral pourrait et devrait parler d’intérêt national.
— Suzanne Lévesque, Saint-Philémon
Trudeau de père en fils
Ce dilemme est très complexe et ce n’est pas Justin Trudeau qui peut le régler. Il n’a pas la maturité, l’envergure et les compétences pour le faire. Il s’est assis pendant deux heures avec les premiers ministres impliqués et cela n’a rien donné. Le premier ministre de la Colombie-Britannique pourrait faire des efforts concernant ses exigences par rapport à la pétrolière. Trudeau devrait l’y inciter. Comme vous dites, ce projet va se faire en leur enfonçant dans la gorge. Il ressemble beaucoup plus à son père qu’on peut l’imaginer. Vous souvenez-vous des fermiers de Mirabel qui ont été expulsés de force pour laisser la place à l’aéroport qui ne sert plus ? C’est du Trudeau tout craché. Il est loin d’être mieux que son père, il est pire.
— Francine Roy
Un premier ministre réaliste
Le dialogue n’est pas une activité solitaire. Si personne ne veut mettre d’eau dans son vin, il faut quelqu’un pour gérer la cour d’école. Justin Trudeau fait preuve de réalisme et d’une solidité inattendue.
— Pierre Lamoureux, Québec
Une attitude dérangeante
L’attitude du gouvernement fédéral et plus particulièrement celle du premier ministre Trudeau est effectivement dérangeante, si l’on considère qu’il aurait pu forcer le Québec également à construire un oléoduc.
D’ailleurs, Jean-François Lisée devrait davantage prendre le parti de la Colombie-Britannique, puisque l’enjeu actuel rencontre également les revendications du Parti québécois. Ce serait également une bonne façon pour lui de sortir de l’ombre, en affirmant son engagement pour l’environnement tout en se rapprochant d’une province dont le statut a ses particularités comme le Québec.
Pour ce qui est de Justin Trudeau, sa seule véritable préoccupation demeure celle de son image ; sa coquille est belle, mais malheureusement vide.
— André Gosselin
L’équilibre serait de mise
Justin Trudeau a raison dans ce dossier. Je ne suis pas libéral, mais ce projet faisait consensus avant les élections provinciales en Colombie-Britannique.
Renier des signatures semble normal pour certains Canadiens anglais ; je me rappelle encore Clyde Wells reniant sa signature sur Meech.
Les journalistes rapportent les cris des opposants et presque rien sur les pro-pétrole. Les protecteurs de grenouilles ont droit à un peu trop de couverture médiatique. L’équilibre serait de mise.
— Réjean Carrière
Trudeau rattrapé par lui-même
Justin Trudeau s’est construit un personnage de bon gars généreux, respectueux, progressiste et empathique. Opération branding réussie. Or, dans l’action, ce qu’on voit, c’est un jeune homme plutôt puéril et égocentrique qui, devant des intérêts conflictuels sous sa responsabilité, a tendance soit à les nier (en souhaitant qu’ils disparaissent d’eux-mêmes), soit à les trancher de façon autoritaire. Bref, plus les exemples s’accumulent et plus il devient évident que l’homme réel ne correspond pas au personnage qu’il s’est construit. Ce n’est pas la réalité politique qui rattrape M. Trudeau, c’est la réalité de sa propre personne.
— Marc Beauchamp, Montréal