Portfolio

Des formations toujours plus adaptées à la réalité

Les universités et grandes écoles québécoises adaptent leurs programmes ou en créent de nouveaux, afin de mieux répondre aux besoins des entreprises. Tour d’horizon des nouveautés en commerce, technologies, santé publique, détection des fraudes et autres domaines liés au monde des affaires.

ESG-UQAM

Certificat en technologies d’affaires

L’École des sciences de la gestion (ESG) de l’UQAM vient de revoir complètement son certificat en technologies d’affaires pour qu’il réponde mieux aux besoins des entreprises.

« Les technologies prennent de plus en plus de place dans les entreprises et les employés doivent les maîtriser et savoir les mettre à profit dans les processus d’affaires », affirme Magda Fusaro, professeure au département de management et technologie à l’ESG-UQAM.

Ce programme s’adresse à plusieurs types de travailleurs.

« Par exemple, aux analystes d’affaires en PME qui doivent effectuer souvent des changements technologiques pour suivre l’évolution des besoins de l’entreprise, indique Mme Fusaro. Le programme pourrait aussi être intéressant pour les techniciens qui ont appris sur le tas et qui veulent un diplôme, ou pour ceux qui ont une formation très technique et qui veulent développer leurs compétences en stratégies d’affaires. »

Le programme comprend du travail en laboratoire et un projet d’intégration en technologies de l’information dans un environnement d’affaires. Les cours se donnent majoritairement en soirée.

DIPLÔME EN PRATIQUE COMPTABLE

Avec la fusion des ordres comptables pour créer l’Ordre des comptables professionnels agréés (CPA), 11 universités québécoises ont monté un programme de deuxième cycle pour permettre d’y adhérer.

L’ESG-UQAM a lancé son diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en pratique comptable de 24 crédits en mai.

« Notre DESS est très porté vers la pratique et comprend plusieurs analyses de cas », indique Lisa Baillargeon, professeure au département de sciences comptables de l’ESG-UQAM. Les étudiants peuvent faire le programme à temps plein ou partiel. »

— Martine Letarte, collaboration spéciale

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Une base en santé publique

Santé publique pour cadres et professionnels en exercice ; voilà un tout nouveau nom pour ce microprogramme de deuxième cycle créé en 2007 et constamment revu depuis. Offert en ligne pour rejoindre les gens de partout dans la province, ce microprogramme donne des bases en santé publique.

« Une nutritionniste, par exemple, peut maintenant travailler dans les écoles, indique Céline Farley, responsable du programme à l’Université de Montréal. Elle pourra regarder ce qui se passe dans les cafétérias, changer les menus, demander aux écoles d’adopter une politique alimentaire, travailler avec la municipalité pour qu’elle adopte un règlement interdisant les établissements de restauration rapide autour des polyvalentes, etc. »

Mais avant d’implanter une politique, il faut évaluer ses impacts. « Si la nutritionniste offre des menus santé à 8 $ en milieu défavorisé et qu’elle n’a pas pensé à les faire subventionner, personne ne les achètera », explique Mme Farley.

Pour apprendre à évaluer l’impact d’une politique, la nutritionniste pourra choisir l’un des cours optionnels ajoutés récemment au microprogramme.

Cette formation a été créée pour répondre aux besoins des centres de santé et de services sociaux (CSSS), mais Mme Farley assure qu’elle restera pertinente même si la nouvelle réforme du réseau est adoptée.

« Même si les structures disparaissent, les programmes en santé publique resteront », affirme-t-elle.

Les cadres et professionnels peuvent faire le programme en ligne à leur rythme, ou s’inscrire à un cours comme étudiant libre.

— Martine Letarte, collaboration spéciale

UNIVERSITÉ MCGILL

Trois nouveautés en commerce

Cette année, le baccalauréat en commerce de l’Université McGill offre trois nouveautés destinées aux étudiants désireux de nourrir leur conscience sociale.

Première chose à noter, l’ajout de la majeure Managing for Sustainability, ou « gérer dans une optique de développement durable ». Celle-ci jumelle des études en gestion avec un apprentissage des sciences environnementales et de la gestion durable. Elle est offerte conjointement avec l’École d’environnement et le département de géographie.

Second changement important, l’addition de la concentration Strategic Management-Social Business & Enterprise, ou « gestion stratégique-affaires et entreprises sociales ». Cette nouveauté vise les étudiants passionnés par l’économie sociale.

« Nous visons une clientèle qui désire mobiliser les forces inhérentes aux différents types d’entreprises pour attaquer des enjeux contemporains comme les inégalités, la pauvreté ou les changements climatiques », illustre Robert David, le coordonnateur de secteur ayant travaillé l’an dernier à la mise en place du programme.

Enfin, l’université offre aussi cette année, pour la première fois, une majeure en gestion stratégique, officiellement appelée Major in Strategic Management. Ce programme combine les thèmes traditionnels de ce domaine, comme la concurrence et la mondialisation, avec les nouveaux défis sociaux et environnementaux.

— Simon Lord, collaboration spéciale

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.