Aujourd’hui, des particuliers se mobilisent pour proposer des activités gratuites aux quatre coins de Montréal. Leur ambition ? Rendre la ville plus agréable.
Jardinage collectif, atelier de compostage, rencontre entre voisins… Au moins 65 activités gratuites auront lieu dans la métropole à l’occasion de l’événement 100 en 1 jour. Créé en 2012 à Bogotá, en Colombie, ce festival se déroule pour la quatrième fois à Montréal et a lieu dans 12 villes du pays.
Certaines activités sont proposées par des particuliers, d’autres, par des entreprises ou des associations. Le point commun des ateliers ? Ils sont « basés sur le rêve d’une ville qu’une personne ou un groupe voudrait habiter », explique Cédric Jamet, membre de l’équipe organisatrice.
En somme, les participants présenteront une chose qui manque dans la ville, ou qui existe mais qu’ils aimeraient voir plus souvent.
Le temps d’une journée, ces actions modèlent « une ville plus inclusive, créative, résiliente, où l’on prend soin des gens qui l’habitent et de l’environnement urbain », poursuit Cédric Jamet.
« Améliorer la qualité de vie »
Parmi les personnes qui proposeront une activité, Matthieu Rhéaume, qui a pris part à l’organisation de cette journée les deux premières années, est convaincu que « des citoyens mobilisés ensemble peuvent améliorer la qualité de vie d’une ville ». Pour la troisième fois, il organise une silent disco. Le principe : avant leur venue, les participants téléchargent une liste de chansons sur leur téléphone ou lecteur audio. Puis, ils vont se rencontrer à 15 h, au monument à sir George-Étienne Cartier, où ils feront un décompte et lanceront leur musique en même temps. Tous auront le même son dans leur casque.
« Danser dans l’espace public, c’est se l’approprier. Les passants nous regardent, prennent des photos, sourient, ça remplit la ville d’une certaine joie de vivre. C’est un événement festif, et on ne dérange vraiment personne », s’enthousiasme Matthieu.
« Penser collectivement »
Eva Franc, 25 ans, pigiste en développement d’affaires, participe quant à elle à la journée pour la première fois. Elle proposera une activité « plogging », contraction de « plocka upp » (« ramasser », en suédois) et de « jogging ». En somme, une activité qui consiste à ramasser les déchets que l’on trouve sur son passage au cours d’un jogging.
Elle a entendu parler de ce principe en janvier dernier et a commencé à s’y mettre en avril. Depuis, ses sorties de jogging vont de pair avec le ramassage d’ordures. Un principe qu’elle applique aussi lorsqu’elle marche dans la rue en allant au travail, au métro… Pour elle, il s’agit d’une « action citoyenne ».
En mettant en avant cette activité, elle espère convertir le plus grand nombre de personnes. « Si chacun ramasse les déchets qu’il voit, on participera à l’entretien de la ville, au bien-être de tous. » Et de résumer : « Il faut penser collectivement. »
La journée est chapeautée par l’Impact Hub et la Maison de l’innovation sociale. Cette dernière a créé un incubateur citoyen qui pourra, pour la première fois, permettre à des particuliers d’être soutenus dans le développement de leur projet. Le but : pousser leur idée plus loin qu’une intervention d’une journée.
