Mon clin d’œil

Jeffrey Loria deviendrait ambassadeur américain à Paris. L’ambassade devrait déménager aux États-Unis d’ici trois ans.

Opinion : Coups à la tête

Faudrait-il repenser le soccer ?

Dans un article publié mercredi le 15 février on apprend que des chercheurs britanniques ont trouvé que quatre des six cerveaux de joueur de soccer professionnel qu’ils ont autopsiés présentent des indices de dégénérescence. Cependant, les chercheurs prennent bien soin d’exprimer certaines réserves indiquant que des études à plus grande échelle sont nécessaires.

À mon avis, cette étude du University College London devrait à tout le moins relancer le débat sur les conséquences à long terme des coups répétés à la tête au soccer.

Dans un premier temps, il est important de préciser que plusieurs études, dont une importante recherche canadienne, suggèrent que le risque de subir une commotion cérébrale est aussi élevé au soccer qu’il l’est au football.

Par ailleurs, on sait maintenant que les têtes au soccer ne sont pas sans conséquence pour le cerveau.

Par exemple, une étude en imagerie cérébrale menée auprès de jeunes joueurs de soccer de niveau amateur révèle que frapper un ballon de soccer avec la tête de façon répétitive endommage les tissus du cerveau.

De plus, une récente étude de mon laboratoire ayant paru il y a quelques semaines dans la revue scientifique International Journal of Psychophysiology démontre que des joueurs de soccer de niveau amateur n’ayant jamais subi de commotion cérébrale présentent des déficits cognitifs qui se manifestent par des troubles de mémoire et d’attention. La réactivité neuroélectrique de leur cerveau est également réduite.

S'inspirer du hockey

Il serait peut-être temps pour les fédérations de soccer de repenser certains aspects de ce jeu. Certes, ce magnifique sport est le plus pratiqué dans le monde et pour certains il est une véritable religion.

Bien que le hockey soit un intouchable au Québec, la Fédération québécoise de hockey sur glace a eu le courage de modifier ses règles à quelques reprises afin d’interdire les mises en échec pour certaines catégories d’âge et certaines classes afin de rendre ce sport plus sécuritaire. Pourquoi ne pas s’en inspirer et poser un geste similaire pour la pratique des têtes au soccer ?

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