Objectif : éradiquer le sida d’ici 2030
Montréal sera aujourd’hui et demain le théâtre d’un véritable ballet diplomatique à l’occasion de la cinquième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria.
L’objectif est ambitieux : éradiquer d’ici 2030 les pandémies de sida, de tuberculose et de malaria qui touchent encore un grand nombre de pays dans le monde.
Pour y parvenir, le Fonds mondial entend recueillir 13 milliards US à l’occasion de sa conférence trisannuelle, qui s’ouvre aujourd’hui à Montréal.
Une douzaine de chefs d’État et de gouvernement, de bailleurs de fonds comme bénéficiaires, un grand nombre de ministres, ainsi que des représentants de fondations et d’entreprises privées sont attendus.
En mai dernier, en annonçant la tenue au Canada de cette conférence, Ottawa avait également dévoilé un versement de 785 millions au Fonds mondial, soit 20 % de plus que lors de la conférence précédente, en 2013, à Washington.
La conférence sera suivie, demain, d’un grand concert au Centre Bell, mettant en vedette Usher, Half Moon Run et Charlotte Cardin, entre autres, une façon de « sensibiliser les jeunes à ces enjeux-là », expliquait en entrevue avec , la semaine dernière, la ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau.
S’il considère que « ce fonds est incontournable dans la lutte contre ces trois maladies », François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire de l’Université du Québec à Montréal, déplore son « côté glamour ».
« Cette image quasiment festive me semble un peu déplacée étant donné qu’on parle de maladies graves qui tuent des centaines de milliers de personnes chaque année », a-t-il déclaré à .
François Audet salue néanmoins l’implication du secteur privé et considère que « certains projets financés par le Fonds mondial ont démontré de réelles avancées en matière de lutte contre la tuberculose, le paludisme et le sida ».