Acquérir une usine en Europe et une dans l’ouest du Canada ou des États-Unis : voici l’objectif de Stéphane Chevigny, président fondateur d’Intersand, un fabricant de litière pour chat qui souhaite doubler sa taille d’ici 2020. « Nous réussissons à rester concurrentiels en grande partie grâce à l’automatisation de nos opérations commencée en 2004, indique l’entrepreneur. Cela nous a permis de maintenir le même nombre d’employés tout en multipliant par 10 la capacité de production. »

Intersand investit constamment en recherche et développement pour créer de la litière toujours plus efficace et écologique. L’entreprise a notamment mis au point une litière à base de résidus agricoles auparavant non valorisés. L’Amérique du Nord compte pour 35 % de ses ventes, l’Europe pour 50 %.

De Montréal à Sept-Îles en passant par Val-d’Or et l’étranger, les bijoux Anne-Marie Chagnon continuent leur croissance. De nouvelles ententes de distribution viennent d’être signées en Australie, en Israël et en Allemagne. Pour s’assurer une bonne visibilité, la créatrice a toujours eu comme stratégie de participer à des événements internationaux soigneusement choisis.

« C’est en grande partie par les shows à l’étranger que je réussis à aller chercher de nouveaux clients, puis aussi parce que depuis le début, des stylistes et des magazines ont mis mes bijoux de l’avant », explique Anne-Marie Chagnon, diplômée en arts visuels.

L’entreprise fabrique toujours ses bijoux ici et innove pour continuer de le faire et de maintenir un contrôle serré de la qualité.

Malgré les dernières années difficiles en aéronautique, Altitude Aerospace continue à croître grâce à sa spécialité dans les services d’ingénierie pour les flottes d’avions en service. L’entreprise vient d’ouvrir un bureau à Toulouse. « Nous offrons des services d’ingénierie très pointus, pour réaliser des modifications afin d’améliorer certains appareils, ou encore des réparations pour les avions accidentés, par exemple », explique Nancy Venneman, présidente fondatrice d’Altitude Aerospace.

Sa présence en France lui permettra de capter davantage d’occasions d’affaires en Europe et de tendre vers le Proche-Orient. « Il y a toujours un plus grand nombre d’avions en service dans le monde et le nombre de voyageurs augmente aussi très rapidement notamment en Asie, alors la France est un premier pas à l’étranger. »

Laboratoires BNK, établi au Centre québécois d’innovation en biotechnologie, à Laval, maintient sa croissance grâce à son offre de services d’analyses à des cliniques médicales, notamment. « Nous offrons aussi des tests qui n’étaient pas disponibles au Québec auparavant, comme un test de dépistage du cancer colorectal », indique Christian Kamel, cofondateur et vice-président, développement des affaires, Laboratoires BNK.

L’entreprise continue également de faire progresser le cœur de ses activités : des tests pour de nouveaux marqueurs utilisés dans la recherche de médicaments pour des entreprises de biotechnologies et des organisations de recherche clinique. « Nous bâtissons notre réputation et nous souhaitons créer prochainement des partenariats avec de grandes entreprises pour réaliser des études au Québec », indique M. Kamel.

Après le marché des magasins d’aliments naturels au Québec, puis au Canada, les probiotiques de Bio-K Plus International ont investi, dans des concentrations différentes, les épiceries et les pharmacies, et c’est maintenant le tour des hôpitaux. « Nos probiotiques sont donnés aux patients des hôpitaux qui prennent des antibiotiques pour restaurer la flore intestinale afin de réduire de 95 % les cas de diarrhée associés à la bactérie C. difficile », indique Isabèle Chevalier, coprésidente de Bio-K Plus International.

Après les hôpitaux québécois, Bio-K prévoit viser les hôpitaux canadiens. Les produits de Bio-K viennent aussi tout juste d’atterrir dans les pharmacies françaises. Déjà dans les magasins d’aliments naturels aux États-Unis, Bio-K devrait également entrer dans les épiceries et les pharmacies.

Zorah biocosmétiques réaménage son laboratoire pour répondre à la demande de nouveaux pays pour ses crèmes et produits de maquillage biologiques, écologiques et équitables à l’huile d’argan. « Nous sommes en négociation pour une entente qui nous ouvrirait 3000 points de vente aux États-Unis, puis on négocie avec le Japon, la Chine et l’Europe », indique Mélissa Harvey, cofondatrice de l’entreprise qui continue à produire ses produits au Québec.

Déjà présente dans les magasins naturels à la grandeur du pays, Zorah participera prochainement à des salons à l’étranger pour conquérir de nouveaux marchés. L’entreprise prévoit aussi lancer une nouvelle gamme de produits plus abordable en janvier à base d’un tout nouvel ingrédient.

Avec près de 1500 % de croissance en cinq ans, Karelab, une entreprise spécialisée dans la conception d’outils ludiques pour augmenter la performance et l’engagement des employés, vient de se classer au 48e rang de Profit 500. « Avant, nous faisions des sites web, puis nous avons commencé à faire de la gamification pour Bell en 2006 et j’ai décidé d’y consacrer les activités de l’entreprise en 2012 », raconte Marc-André Lanciault, président.

Ce fut une bonne décision. « Le chiffre d’affaires est passé de 800 000 $ en 2013 à 3,5 millions en 2014 et à 5,3 millions en 2015. » Marc-André Lanciault prévoit regarder du côté des grandes entreprises du reste du Canada l’an prochain, puis des États-Unis en 2017, pour continuer sa croissance.

Certaines démarrent, d’autres célèbrent leurs 10 ans ou même leurs 20 ans d’existence, plusieurs sont dans des domaines en pleine effervescence, d’autres arrivent à tirer leur épingle du jeu dans un contexte difficile : voici un échantillon de sept PME bien différentes en croissance dans le Grand Montréal.