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Véganes, magazine contre-culturel

« Nous ne sommes pas véganes par orthodoxie alimentaire ou par besoin de pureté individuelle. Notre engagement est politique et moral », explique l’équipe de Véganes, nouveau magazine sur le véganisme – un mode de vie cherchant à exclure toute exploitation des animaux. Il s’agit de la suite de Versus, premier magazine francophone consacré au véganisme, rebaptisé pour percer le marché français. Dans son numéro de la semaine dernière, le magazine indique qu’au Canada, « ce sont 12 % des 18-34 ans qui se déclarent végétarien(ne)s ». La génération végane serait celle des milléniaux.

— Marie Allard, La Presse

NOUSRIRE

La force du groupe

Nombreux sont ceux qui voudraient augmenter leur consommation de nourriture bio, mais qui n’en ont pas les moyens. C’est pour combler ce besoin qu’est née l’initiative citoyenne NousRire, en mettant sur pied un système permettant l’achat d’aliments biologiques en vrac, à moindre coût.

L’idée ? Se regrouper pour mieux consommer. « Le concept, c’est qu’on se rassemble pour se procurer des aliments biologiques en groupe, ce qui nous donne accès à de meilleurs prix », résume Adam Taschereau, un des cofondateurs du projet.

Avec le groupe d’achats ainsi formé, chaque personne peut payer sa nourriture au prix de gros, mais en quantité individuelle. « Par exemple, ensemble, on peut avoir accès au prix de 1000 kg de riz, même si chaque personne en achète seulement 1 kg », explique M. Taschereau.

Une grande quantité d’aliments sont offerts, pourvu qu’ils soient non périssables. Par exemple, on trouve des denrées aussi variées que des fruits séchés, du cacao, des flocons d’avoine, du quinoa, des pâtes, des légumineuses, de l’huile de noix de coco… Et dans plusieurs cas, les produits sont locaux, précise M. Taschereau. « L’idée, c’est de créer le lien le plus direct possible entre le champ et l’assiette. »

Bien de son temps, le mouvement s’inscrit aussi dans la vague « zéro déchet », puisque les participants doivent se présenter au point de cueillette munis de leurs pots. « On apporte nos propres contenants, donc ça fait moins d’emballage », dit Adam Taschereau, cofondateur de NousRire.

Après presque deux ans d’activité, le groupe commence à peine à être rentable, souligne le cofondateur. L’organisation doit donc compter sur une armée de bénévoles, et ce, aux quatre coins de la province. Une dizaine de villes du Québec – appelées « cellules locales » – comptent des points de cueillette, dont Brossard, Joliette, Trois-Rivières ou encore Rouyn-Noranda.

Les économies sont réelles, estime-t-on chez NousRire, même s’il est difficile d’établir des comparatifs complètement fiables. « On pourrait dire que par rapport à une boutique d’aliments biologiques, on est en moyenne 50 % moins cher, évalue Adam Taschereau. Notamment parce qu’on a la force de se rassembler dans un contexte où on a moins de frais fixes. Aussi, nos marges de profit sont beaucoup plus basses, puisque c’est la mission même du groupe d’achats de rendre accessible l’alimentation biologique. »

Comment ça fonctionne ?

Les commandes sont ouvertes sur une fenêtre de trois semaines, tous les deux mois. Par exemple, la période maximale pour faire une commande ces jours-ci est le 26 mars. Pas besoin d’être membre pour faire des achats : on va sur le site et on choisit les produits, qui sont divisés par catégories. La plupart du temps, la quantité minimale est de 1 kg, ou un peu moins pour les aliments qu’on utilise à petite dose (la levure alimentaire, par exemple). Ensuite, l’équipe prépare les commandes, puis on peut venir chercher la nourriture en se présentant aux points de cueillette avec des contenants réutilisables. Si on manque de temps, moyennant 20 % du prix de la commande, on peut la faire emballer par les gens de NousRire. Ne reste qu’à garder le tout dans le garde-manger, jusqu’à la prochaine commande !

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