Courrier : Référendums locaux
Et bientôt dans les autres villes
C’est inacceptable pour les gens de Montréal et de Québec, mais gageons qu’il n’en reste plus pour longtemps aux habitants des autres villes avant de subir le même sort, les élus ont toujours eu et auront toujours de la difficulté avec quiconque peut remettre leurs décisions en question.
Toute médaille a deux côtés, au moins les citoyens n’auront plus à éplucher les journaux pendant qu’ils sont en vacances, car c’est toujours à ce moment que les administrations publient les avis pour les projets controversés.
– Guy Bessette
Les Villes ont trop de pouvoir
Je suis tout à fait en désaccord avec l’idée d’abolir l’article qui donne la possibilité d’utiliser les référendums pour permettre aux citoyens de s’opposer à des projets ayant un impact négatif sur leur environnement. Je considère que les Villes ont actuellement beaucoup trop de pouvoir. Il y a des limites à tout accorder aux maires Coderre et Labeaume. Ce n’est pas correct de leur accorder un chèque en blanc pour quatre ans.
– Bill Atkins
Une police d'assurance démocratique
Le référendum est une police d’assurance démocratique. Sans compter que des changements de zonage ont fait l’objet de corruption dans le passé. On peut corriger autrement certains effets pervers comme le blocage de la construction d’une école primaire dans un parc de l’île des Sœurs à Verdun.
– Jean Poitras
La subjectivité des voisins
L’approche référendaire peut être juste pour contrer de grands projets ridicules et des promoteurs sans scrupules, mais elle est carrément une aberration pour les petits propriétaires qui ont obtenu l’aval du comité d’urbanisme et doivent quand même dépenser près de 6000 $ pour faire approuver un petit projet qui ne suscite aucune controverse.
Eh oui, je fais davantage confiance au jugement de nos politiciens et à leur comité d’urbanisme qui ont une vue d’ensemble plutôt qu’à la subjectivité d’un petit groupe de propriétaires voisins qui ne pensent qu’à leur environnement immédiat sans penser aux besoins des citoyens de la Ville.
Arrêtons de faire la promotion de ces outils qui empêchent la prise rapide de décision et de l’essor de notre ville. Les plus belles villes du monde ne sont pas l’apanage de groupes de citoyens qui avaient un mot à dire sur tout, mais plutôt sur des leaders qui avaient une vision et n’avaient pas d’obstacles pour la mener à bien.
– Pierre Beaudet
À l'avantage des promoteurs
Il y a quelques années un promoteur voulait construire au 711 de la Commune Ouest un immeuble à condominiums plus haut que la hauteur permise. Il y a eu une consultation citoyenne et lors de cette réunion il était bien évident que la Ville et le promoteur avaient déjà tout décidé et que le projet ne serait pas modifié.
Ce n’est qu’après avoir obtenu assez de signatures pour la tenue d’un référendum que le projet a été modifié. Je crois que même ce système de consultation est à l’avantage des promoteurs puisque ceux-ci utilisent des moyens pour faire augmenter le nombre de signatures requises pour la tenue d’un référendum, ce qui rend la demande de référendum encore plus difficile à obtenir. Si le promoteur qui désire obtenir des dérogations majeures devait obtenir l’approbation des citoyens à ses frais, je crois qu’il y aurait très peu de demandes et que l’harmonie architecturale de la ville en bénéficierait beaucoup.
C’est clairement une ouverture à faire n’importe quoi dans une ville. À chaque nouveau conseil élu, on voit des décisions basées sur l’arbitraire, sans vision d’urbanisme. On revient à l’époque du Far West, le citoyen complètement évacué du processus. Petite démocratie.
– Daniel Pilon, ville de Mercier
Précieuse démocratie
La démocratie est un bien rare, précieux et menacé de toute part. Oui, ça peut ralentir certains projets. Oui, ça peut faire des perdants. Mais la foi en la démocratie et la liberté d’expression qui l’accompagne est de loin le meilleur moyen de sortir les citoyens de leur torpeur, de leur cynisme. Et c’est particulièrement vrai au municipal où les enjeux touchent les gens de très près et où chaque bataille, chaque victoire dynamise la participation citoyenne. On ne doit pas toucher aux référendums.
– Pierre Lemelin
Un grand recul
En effet, il s’agit d’un grand recul de la démocratie municipale. Quand on suit un peu ce qui se passe dans notre quartier, on voit bien que la vigilance de petits groupes permet d’éviter des projets de promoteurs qui n’ont à cœur que de maximiser les profits. C’est navrant, mais à l’image de la petite politique de nos grands élus ! !
– Gérard Kubat
Un compromis
On devrait laisser la pratique des référendums à l’administration des municipalités. Toutefois, il est vrai qu’un petit groupe peut faire avorter certains projets. Alors, au lieu de retirer les référendums dans la gestion d’une ville, on pourrait par exemple, augmenter le nombre minimum de signatures pour enclencher un référendum… Cela serait un compromis acceptable pour tout le monde.
– Claude Alarie, Sorel-Tracy