Actifs au quotidien

Le skieur venu du Sud

Felipe Posada
26 ans
Candidat à la maîtrise en développement durable à l’Université de Montréal
Pratique le ski de fond en pas de patin, s’entraîne en gymnase et marche avec son chien husky.

Mais comment fait-elle ? Souvent, voilà la première question qui surgit lorsqu’une personne arrive à concilier toutes ses obligations avec un entraînement assidu. Parce que tous les sportifs ont leurs secrets, Pause rencontre chaque semaine un mordu qui a décidé de faire de l’activité physique une priorité.

Originaire de la Colombie, Felipe Posada a chaussé des skis pour la première fois en décembre 2016, sur le mont Royal. Le ski de fond en pas de patin est devenu une passion pour cet habitué des sports d’été, qui parle très bien français.

Vous habitez à Montréal depuis longtemps ?

Depuis un an et demi à Montréal, mais je vis au Canada depuis cinq ans. Je suis né et j’ai grandi en Colombie. J’ai toujours fait beaucoup de sport, depuis que je suis tout petit. J’ai surtout fait du tennis, du golf, des sports d’extérieur. Quand je suis arrivé au Canada, j’avais un problème : durant l’hiver, je ne pouvais pas faire les sports que j’aimais. Avant de m’installer à Montréal, j’habitais à Ottawa. À part le patinage sur le canal Rideau, tous les sports d’hiver étaient loin de la ville. N’ayant pas de voiture et étant étudiant, c’était impossible de m’y rendre.

Comment avez-vous appris qu’on pouvait skier sur le mont Royal ?

Durant mes cours de maîtrise, j’ai fait un travail sur le mont Royal. J’ai appris sur la tradition des sports sur le mont Royal. Il y a plusieurs décennies, il y avait même une piste de ski alpin et un club de golf. J’ai attendu l’arrivée de l’hiver pour suivre des cours particuliers avec le club de ski des Amis de la montagne, en décembre 2016.

Ça vous a plu ?

C’est devenu une grosse passion pour moi. Cette année, j’attendais la première journée de neige ! J’y vais chaque fois que je peux, quatre ou cinq fois par semaine. Ça me prend de 15 à 30 minutes de chez moi pour être sur les pistes de ski, à pied ou en bus. C’est vraiment un très bel avantage. D’autant que cet hiver, la Société de transport de Montréal permet qu’on transporte nos skis à n’importe quelle heure, alors qu’avant, c’était plus restreint. Alors avant d’aller en cours, ou chaque fois que j’ai une petite pause, j’essaie d’y aller. Je fais une heure ou deux de ski, selon le temps et l’énergie que j’ai. J’espère faire des compétitions plus tard cet hiver, ou l’an prochain.

Qu’aimez-vous du ski de fond ?

Il y a deux techniques : le ski classique et le ski en pas de patin. J’ai commencé avec le classique, puis je me suis mis au pas de patin, parce que je trouve que c’est un sport très gracieux et rythmique. Quand on le fait moyennement bien, on a presque l’air d’être des danseurs. J’aime ce côté esthétique. Deuxièmement, j’aime être sur le mont Royal. Être au milieu de la nature, prendre de l’air frais. Avant, je craignais l’hiver, je ne l’aimais pas. Ayant grandi en Amérique latine, où il fait toujours beau et où tout est vert, c’était dur. Maintenant, c’est le contraire : j’aimerais que l’hiver dure plus longtemps, pour skier plus. Troisièmement, j’aime l’aspect physique. C’est un sport qui est très technique et physique. C’est une thérapie mentale et le workout de ma journée.

Pratiquez-vous d’autres sports en hiver ?

Oui, je m’entraîne au gym qu’il y a dans mon bâtiment, les jours où je ne skie pas. J’essaie de faire du sport tous les jours. J’ai aussi un chien husky qui adore la neige. Les longues promenades font donc aussi partie de ma routine.

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