Originaire d’Angers, Nathalie Daguzan est arrivée au Québec il y a presque 27 ans, avec une formation en… théâtre et un mari cuisinier. Elle aussi est venue aux confitures par un incident de parcours. Lors d’un petit passage à vide, sa mère lui a donné un livre sur les confitures, qui a eu un effet curatif. Inspirée, Nathalie a commencé à faire de la confiture en 2002. Elle aidait ainsi à garnir les tablettes de la boutique de traiteur que son mari tenait à Montréal. Ils se sont ensuite installés à Saint-Paul-d’Abbotsford, pour se rapprocher des producteurs.

Depuis 2010, Nathalie fait de la transformation pour les producteurs, tout en faisant sa propre gamme de confitures. Elle produit près de 30 000 pots de confiture par année. C’est une passionnée, qui participe aux « Confituriades » (tiens, un nouveau mot à ajouter dans notre lexique). Il s’agit d’une compétition de confitures, qui se déroule à Beaupuy, en France, en août. Lors de notre rencontre, Nathalie mettait la dernière main à ses recettes en vue de ce concours qui, cette année, a la cerise comme fruit imposé.

Pourquoi faire de la confiture ? « J’aime tous les paramètres, lance Nathalie avec enthousiasme. C’est un rapport passionnel. J’aime éplucher les fruits, je trouve ça zen, ça me “grounde”. J’aime le côté créatif, la recherche, la production et le fait de mettre un produit dont je suis fière entre les mains d’un producteur ou d’un client. »

Le nom de ses confitures met déjà l’eau à la bouche : fraises aux agrumes verts et poivre rose, cerise de terre au cidre de glace, confiture d’orange aux piments, pamplemousse, orange à fleur d’oranger… Ses produits se retrouvent dans différents endroits, dont le Marché des saveurs au marché Jean-Talon.

On peut joindre Nathalie par l’entremise de son site internet.

Ingrédients

1 kg de bleuets

750 g de sucre

2 c. à soupe de jus de citron

1 c. à soupe de fleurs de lavande

Préparation

1. Mettre tous les ingrédients dans la casserole, hormis la lavande et cuire jusqu’à 103 °C (218 °F), au thermomètre à sucre.

2. À cette température, on rajoute les fleurs de lavande, et on cuit jusqu’à 105 °C (221 °F). On met la lavande en fin de cuisson, sinon la fleur perd son arôme, explique Nathalie.

3. Pas besoin d’écumer, puisque les bleuets ne font pratiquement pas d’écume.

Mise en pots

4. Remplir les pots stérilisés qui sortent du four, jusqu’à environ 1 cm du rebord. Visser les capsules.

5. Mot de la chef : ne pas trop cuire la confiture. Cela détruit le goût et les molécules.