Une fenêtre ouverte sur l’avenir

Les scandales autour du moteur diesel ont à tout le moins eu un effet positif : ils ont accéléré le développement des véhicules électriques.

Audi e-tron

Présenté il y a tout juste deux semaines sur les terres de Tesla, l’e-tron est le premier de 12 véhicules électriques prévus au catalogue d’Audi d’ici 2025. Sa commercialisation débutera au cours du deuxième trimestre 2019 au coût de quelque 80 000 $CAN.

À l’image de la Jaguar I-Pace, l’e-tron enfile une carrosserie aux formes classiques pour dissimuler sa batterie de près de 100 kWh capable de lui assurer une autonomie de quelque 400 km et une vitesse de pointe de 200 km/h. Selon les essais menés par la marque aux anneaux, l’e-tron peut atteindre 100 km/h en 5,7 secondes. La puissance, estimée à 408 chevaux, sera transmise à l’ensemble des roues. Audi a en effet développé pour ce modèle un rouage intégral spécialement adapté. Pour peu que les conditions soient favorables, ce sont les roues arrière qui seront principalement sollicitées. Toutefois, aussitôt que la motricité sera précaire, une partie du couple sera redirigé vers les roues avant. À ce chapitre, Audi a élaboré un dispositif de surveillance du verglas. Ce dernier se trouve intégré au portefeuille d’aides à la conduite de ce modèle dépourvu de rétroviseurs extérieurs. En lieu et place, on retrouve des caméras.

Hyundai Kona Electric

Depuis le dévoilement du VUS Kona Electric au plus récent Salon automobile de New York, la direction nord-américaine de Hyundai est demeurée plutôt discrète sur ses plans. Ce modèle, dont la commercialisation a déjà débuté ailleurs dans le monde, fera carrière au Canada « très bientôt », dit-on sans plus de précisions. Ce modèle a une autonomie présumée de plus de 400 km attribuable à sa batterie au lithium de 64 kWh. Doté d’une puissance équivalente à 204 chevaux, le Kona met un peu moins de 7,6 secondes à atteindre les 100 km/h après un départ arrêté et peut atteindre une vitesse maximale de 167 km/h. Parmi les particularités de ce modèle, mentionnons l’apparition d’un nouveau réglage « roue libre » au système de freinage régénérateur d’énergie. Selon Hyundai, il vaut mieux parfois, pour économiser l’énergie, poursuivre sur sa lancée que tenter d’en récupérer l’énergie en ralentissant. Outre une accélération plus énergique et plus linéaire que le Kona à essence, la version électrique promet également une meilleure tenue de route en raison de son centre de gravité peu élevé, tout en préservant l’agilité propre à ce modèle. Le Kona Electric pèse environ 400 kg de plus que son homologue à essence.

Mercedes EQC

La nouvelle filiale électrique de Mercedes, EQ, donne naissance à son premier véhicule, l’EQC. Neuf autres modèles viendront s’ajouter à cette gamme de produits d’ici 2022 et la firme à l’étoile a bon espoir que ceux-ci représenteront le quart de ses ventes mondiales. Ambitieux. Inspiré de l’étude conceptuelle EQ présentée il y a deux ans au Mondial de l’automobile de Paris, l’EQC dérive assez étroitement du GLC (essence) de Mercedes. La batterie lithium-ion composée de 364 cellules loge sous le plancher. Celle-ci alourdit le véhicule de quelque 650 kg, mais elle contribue également, en raison de son positionnement, à abaisser le centre de gravité du véhicule. La capacité utile de batterie est de 80 kWh. L’EQC embarque deux moteurs électriques, un pour chaque train roulant. Leur puissance combinée permet de délivrer l’équivalent de 408 chevaux. Dans le domaine de la performance pure, cela se chiffre avec un 0 à 100 km/h en 5,1 secondes et une vitesse de pointe limitée électroniquement à 180 km/h pour préserver l’autonomie des batteries.

L’autonomie électrique de ce véhicule est une donnée encore abstraite. En Europe, selon la très optimiste norme NEDC, elle sera de 450 kilomètres. La direction nord-américaine de la marque révélera l’autonomie « réelle » de ce modèle peu de temps avant sa commercialisation, mais plusieurs estiment qu’elle devrait se situer autour de 350 kilomètres. L’EQC sera produit dans l’usine de Brême en Allemagne. Le prix de l’EQC n’est pas encore fixé, mais il ne devrait pas être très éloigné de celui d’une Jaguar I-Pace et de l’Audi e-tron. Donc plus ou moins 90 000 $. La commercialisation débutera l’an prochain sur nos terres.

Porsche Taycan

On connaissait déjà la voiture (Mission-E), voici maintenant son nom : Taycan. « Un nom oriental qui signifie “jeune cheval fougueux” », a précisé le président de la marque allemande, Oliver Blume, lors de sa présentation. La Taycan donc, qui verra le jour à la fin de l’année prochaine, sera librement inspirée, dans ses formes, de l’étude conceptuelle qui l’a précédée (nos photos).

Pour l’heure, l’objectif fixé pour ce véhicule demeure le même : 500 kilomètres d’autonomie. Sa fiche technique, encore préliminaire, fait état d’une puissance supérieure à 600 chevaux, de sa capacité d’atteindre 100 km/h en moins de 3,5 secondes et de sa capacité à se recharger en 15 petites minutes. La seule certitude est que deux moteurs électriques développés par Porsche se positionneront sur chacun des essieux pour assurer une motricité optimale indépendamment des conditions d’adhérence. Attendons de voir la version définitive, puisque Porsche travaille sur différents degrés de puissance pour décliner la gamme et ses tarifs.

Chose certaine, la confiance de Porsche dans ce projet est au zénith. La marque allemande prévoit d’ailleurs écouler 20 000 unités de ce modèle au terme de sa première année complète de production.

Polestar 1

Présenté sous la forme d’un concept au Salon de Francfort 2013, ce coupé sera commercialisé sous le nom de Polestar, filiale de Volvo. La carrosserie, réalisée en fibre de carbone, du Polestar 1 cache une motorisation hybride à prise rechargeable. Cette dernière est composée d’un 4-cylindres 2 L essence et de deux moteurs électriques montés à l’arrière. La puissance totale cumulée s’élève à 600 chevaux et permettra une autonomie de 150 km en mode 100 % électrique, avec une puissance alors plafonnée à 218 chevaux.

Contre toute attente, la Polestar 1 prendra naissance en Chine. Le conglomérat Geely, propriétaire de la marque scandinave, limitera sa production à 500 unités par année et ce modèle ne sera pas proposé par l’entremise du réseau de concessionnaires Volvo, mais dans des boutiques éphémères et sur l’internet. La commercialisation de ce véhicule sur le sol canadien ne devrait pas débuter avant 2020, cependant.

Polestar compte élargir sa gamme avec un second modèle, entièrement électrique cette fois, appelé à concurrencer le Model 3 de Tesla. Il est question d’une commercialisation en 2019, peu de temps après son dévoilement officiel prévu pour le Salon de Genève, en mars prochain. À suivre.

Volkswagen I.D. (2020)

On connaît le nom (I.D.), quelques études (Buzz, Crozz), mais l’offensive « tout électrique » de Volkswagen, quoique bien réelle, demeure un peu floue. La seule certitude est que la production des premières unités de cette marque vouée à l’électrique ne débutera que dans un an. Volkswagen a déjà indiqué que la marque I.D. donnerait naissance à 15 modèles « à énergie nouvelle », sans préciser toutefois si ceux-ci seraient uniquement à motorisation électrique. La marque allemande maîtrise aussi la technologie hybride à prise rechargeable.

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