Économie américaine

Du jamais vu en 11 ans

WASHINGTON — La croissance de l’économie des États-Unis a bondi au troisième trimestre au plus haut depuis 11 ans, dopée par la consommation, selon la 3e estimation du département du Commerce publiée mardi.

Le produit intérieur brut (PIB) américain a augmenté de 5 % en rythme annualisé de juillet à septembre, ce qui représente une révision en hausse de 1,1 point de pourcentage par rapport à la 2e estimation (3,9 %). C’est le rythme d’expansion le plus fort depuis le 3e trimestre 2003.

Les analystes ont été surpris par ce chiffre alors qu’ils s’attendaient à une révision en hausse à 4,3 %.

Au 3e trimestre, l’activité de la première économie mondiale s’est donc accélérée, faisant encore mieux qu’au trimestre précédent. D’avril à juin, l’économie avait rebondi après l’hiver rigoureux, affichant une expansion de 4,6 % au 2e trimestre. Cela était considéré en grande partie comme un rebond technique après les difficiles conditions hivernales du 1er trimestre qui avaient conduit à une contraction de 2,1 %.

La forte révision en hausse au 3e trimestre traduit des dépenses de consommation encore plus fortes, notamment du côté des services.

Les dépenses de consommation ont grimpé de 3,2 %, le plus fort niveau depuis fin 2013. Elles apportent ainsi à elles seules 2,2 points à la croissance.

La consommation de biens est en progression de 4,7 %, au plus haut depuis deux ans et demi, tandis que celle des services a grimpé de 2,5 %, un sommet en quatre ans.

Le gouvernement publiera le 30 janvier sa première estimation pour le dernier trimestre de l’année.

Selon la banque centrale américaine (Fed), l’économie américaine devrait afficher pour l’ensemble de 2014 une croissance de 2,3 à 2,4 %. La Fed a ainsi récemment révisé en nette hausse sa projection qui ne tablait en septembre que sur une expansion de 2 %.

Outre la consommation, dopée par une baisse des prix de l’essence qui a commencé à se faire sentir en juin, les investissements des entreprises se sont également bien comportés (+ 8,9 %).

Du côté du commerce extérieur, le boom de la production pétrolière américaine et l’appréciation du dollar ont permis un recul de 0,9 % des importations. La somme des produits importés a un impact négatif sur le PIB et une diminution de ces importations représente donc un bonus.

Un retour des dépenses du gouvernement a également contribué à l’expansion. En hausse de 4,4 %, les dépenses publiques affichent la meilleure progression depuis début 2009. Les dépenses de l’État fédéral ont grimpé de 9,9 % dont une hausse de 16 % pour le secteur de la défense.

LE CANADA FAIT MIEUX QUE PRÉVU

Le produit intérieur brut réel a augmenté de 0,3 % en octobre, après avoir crû de 0,4 % en septembre, a révélé hier Statistique Canada. La production de biens s’est accrue de 0,4 % en octobre. Des hausses notables ont été enregistrées dans l’extraction minière et l’extraction de pétrole et de gaz, de même que dans la fabrication. La construction a aussi progressé en octobre. Par contre, les services publics ainsi que l’agriculture et la foresterie ont connu des baisses. La production des industries de services a augmenté de 0,3 % en octobre, du fait principalement de la croissance dans le secteur public (enseignement, santé et administrations publiques combinés). Le secteur de la finance et des assurances et celui des services professionnels ont aussi progressé. Le commerce de gros a affiché un recul en octobre, tandis que le commerce de détail était inchangé.

— La Presse Canadienne

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