Les jeudredis de Véro

Je déteste l’expression jeudredi (au secours !) qui signifie que le week-end approche et qu’un peu de bon temps ne tuera personne, même s’il reste une journée de travail à l’horaire.

Malgré sa laideur orthographique et phonétique, ce mot-valise colle bien à l’esprit festif de l’émission 1res fois de Véronique Cloutier, qui a repris les ondes de Radio-Canada hier soir avec Normand Broadway, euh, Normand Brathwaite, et Mariana Mazza comme invités.

Visiblement, l’équipe de recherche de Véro ne chôme pas. La sortie des boules à mites des cassettes de la première émission de radio animée par Normand Brathwaite à CKMF, c’était un délice de malaises. Sa carrière au 94,3 a duré deux jours. Et c’était peut-être deux jours de trop !

Mariana Mazza a exhibé le visage d’Éric Lapointe qu’elle s’est fait tatouer sur la cuisse (de façon non ironique) et son ami Phil Roy a composé une chanson rigolote avec des extraits du journal intime que l’humoriste consignait à 16 ans.

Le moment le plus émouvant de l’épisode s’est produit quand le fils de 22 ans de Normand, Édouard Brathwaite, a lu le bien-cuit qu’il a écrit pour les 60 ans de son père, qui ont été célébrés en août.

Normand Brathwaite pleurait à chaudes larmes et il a éclaté en sanglots quand Édouard est venu le rejoindre sur le plateau.

Sans que ça ne soit dit de façon explicite, on a compris que ces deux-là ont traversé des moments très difficiles. Et Véronique Cloutier a eu la délicatesse de ne pas insister inutilement.

J’en profite pour dire à quel point j’aime Normand Brathwaite, un artiste authentique, drôle et allergique à la boulechite. Sa franchise le rend très attachant. Fin de la parenthèse.

L’émission 1res fois aurait facilement pu virer au fouillis avec son mélange hétéroclite de séquences touchantes, de chansons endiablées, de retrouvailles larmoyantes et de jeux survoltés. Mais non. Tous les éléments se tiennent, cousus par le fil de l’émotion et par Véronique Cloutier, qui ne lâche jamais le gouvernail.

Le 98,5 à Télé-Québec !

Fin août, je vous ai parlé du tournage d’une émission (pilote) de débats d’actualité à Télé-Québec avec les journalistes Monic Néron et Raed Hammoud aux commandes.

La production, chapeautée par Urbania, a emballé Télé-Québec, qui l’a devancée et même déposée dans sa grille printanière. Huit invités, deux cents spectateurs sur le plateau, c’est une émission costaude qui décollera en mai.

Malheureusement, Monic Néron, journaliste judiciaire du 98,5 FM, a dû se désister du projet. « J’accouche en mai. Ça tombe pile dans la période des enregistrements. J’ai dû faire face à mon premier deuil professionnel. Je n’ai pas été tassée à cause de ma grossesse, mais c’est ma grossesse qui a fait que je ne serai pas dans le show. C’est moi qui leur ai dit que ce n’était pas possible », clarifie Monic Néron.

Selon mes infos, c’est une collègue de Monic Néron au 98,5 FM, l’animatrice Isabelle Maréchal, qui dirigera les conversations aux côtés de Raed Hammoud, un des collaborateurs de l’émission Dans les médias de Marie-Louise Arsenault. Jointe cette semaine, Isabelle Maréchal n’a pas souhaité faire de commentaires.

Télé-Québec confirme que cette émission de débats prendra l’affiche au printemps et en communiquera tous les détails la semaine prochaine.

Les invisibles disparaissent

Ça ne va pas bien pour Les invisibles à TVA. Contre Les pays d’en haut (856 000), le deuxième épisode, qui a été relayé lundi soir, n’a intéressé que 454 000 personnes.

C’est peu pour une antenne aussi forte que TVA et c’est dommage pour cette comédie nerveuse qui regorge de potentiel. Peut-être que le public naturel des Invisibles se trouve du côté de Radio-Canada ? On ne le saura jamais.

Il faut aussi préciser que le début de la quatrième saison des Pays d’en haut est particulièrement savoureux. L’épilepsie de Pâquerette (Romane Denis), la résurrection de Séraphin (Vincent Leclerc) et le retour des Malterre, on ne s’ennuie pas à Sainte-Adèle.

Toujours lundi, Une autre histoire de Radio-Canada (572 000) traîne la patte derrière L’échappée de TVA (993 000). Mardi soir, Unité 9 (992 000) et O’ (818 000) se chauffent, tandis que 5e Rang (627 000) s’approche de L’heure bleue (718 000). District 31 domine avec ses 1 403 000 fidèles.