Vague de dénonciations à l’UQAM
Un phénomène qui ne date pas d’hier
Ce n’est pas d’hier que les féministes font des coups d’éclat pour dénoncer le harcèlement et les agressions sexuelles à l’UQAM. Il y a plus de 20 ans, en 1993, les membres du Centre des femmes de l’UQAM avaient créé une Brigade rose et menaçaient de prendre les choses en main si l’institution n’agissait pas. « On prévoyait s’habiller de rose, se peindre le visage de blanc, se rendre dans les classes et montrer du doigt l’agresseur en silence », raconte Sonia Haddad, qui était du groupe. Les militantes avaient distribué des tracts et publié un manifeste qu’elles avaient largement diffusé. Elles avaient organisé une conférence de presse et avaient fait la une de
en février 1993. L’UQAM avait rapidement condamné les « mécanismes d’intervention » prônés par la Brigade rose, mais avait reconnu le problème et bougé. « C’est révoltant de voir que, 20 ans plus tard, le problème persiste. L’UQAM bouge en réponse aux dénonciations. Ça montre que, parfois, il faut sortir des structures pour faire bouger les choses. »— Sophie Allard,