CYCLES COURSELLE

Rouler Montréal

Rouler à Saint-Henri sur un vélo qui porte le nom de Saint-Henri ? L’idée est moins farfelue qu’elle n’en a l’air depuis qu’une nouvelle entreprise de bicyclettes, qui a Montréal tatoué sur le cœur, a été lancée la semaine dernière.

Cycles Courselle est l’œuvre de trois fanatiques de vélo qui ont décidé de créer leurs propres montures. Après un an de travail acharné, le trio offre huit modèles, qui portent tous le nom d’une rue ou d’un quartier montréalais : en plus de Saint-Henri, on retrouve Saint-Viateur, Sainte-Catherine, Saint-Laurent, Saint-Joseph, Saint-Vallier, Saint-Antoine et le cuivré Sainte-Elisabeth.

« On voulait refléter l’identité de la ville en choisissant des rues qui en représentent chaque coin. Le but était aussi d’illustrer notre lien d’appartenance à la ville. » — Minh-Quan Dam, cofondateur de Cycles Courselle

En effet, les trois associés viennent de Montréal et ils s’en sont largement inspirés pour créer les vélos.

Le design de leurs bicyclettes – à pignon fixe ou à vitesse unique – est minimaliste, épuré et en même temps extrêmement fonctionnel. Les teintes restent classiques et tournent autour du noir, du blanc et de l’argent. Seul le vélo Sainte-Elisabeth sort des sentiers battus avec sa couleur cuivrée, qui n’existe nulle part ailleurs sur le marché. « Il coûte plus cher à produire, mais on s’est rendu compte que la gent féminine était beaucoup plus intéressée », croit Minh. En fait, c’est sa copine qui a d’abord manifesté son intérêt pour la couleur rose gold. « On l’a fait faire sur mesure et elle a adoré », lance-t-il. De toute évidence, elle n’est pas la seule à l’avoir adopté : « C’est un de nos modèles les plus populaires en ce moment. »

En plus des vélos de base, quatre artistes montréalais ont créé des modèles uniques. Illustrateurs, tatoueurs ou tagueurs, ils ont apposé leurs illustrations directement sur des structures de vélo vierges qui leur ont été fournies. « On leur a donné carte blanche et ils ont fait ce qu’ils voulaient. On s’est dit que c’était une bonne approche pour représenter Montréal », résume le cofondateur de l’entreprise.

Tous les vélos sont dessinés et assemblés dans leur atelier du château Saint-Ambroise, à Saint-Henri. Puisque les trois cofondateurs – Minh, son frère Minh-Hoang Dam et leur ami et designer graphique Nicolas Ramirez – ont tous des emplois à temps plein dans des bureaux, leur local d’exposition est ouvert au public les week-ends seulement. Mais les associés espèrent rapidement étendre leurs heures d’ouverture si les affaires sont bonnes. « On va essayer d’ouvrir cinq ou six jours par semaine », lance Minh. Car pour le moment, le rythme n’est pas facile à maintenir et les semaines sont longues : « Je finis de travailler à 17 h, et après je vais monter des vélos ! »

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