Petry sur la liste des blessés

La fameuse blessure au bas du corps que traîne Jeff Petry depuis des semaines a finalement eu raison de lui. Le nom du défenseur de 28 ans a été ajouté à la liste des blessés, hier, et l’entraîneur-chef Michel Therrien s’est appliqué à rester vague en commentant son statut.

« Pour le moment, je peux dire qu’il ne jouera pas les prochains matchs », a-t-il d’abord dit.

Mais encore ?

« Combien de temps sera-t-il absent ? Qui sait ? Il n’y a pas deux athlètes qui réagissent de la même façon aux traitements… Mais personne ne m’a mentionné qu’il aurait besoin d’une opération. »

Il n’empêche que les préoccupations sont réelles à l’égard du défenseur clé qui, le 9 janvier, avait déjà été forcé de rater un match à cause de cette même blessure.

« Avant de rater ce match, j’en étais venu au point où la blessure me dérangeait beaucoup plus qu’au moment où elle s’était déclarée, nous a confié Petry avant la pause du match des Étoiles. Les quatre jours sans match qui ont suivi m’ont beaucoup aidé et maintenant, je suis à même de patiner sans trop y penser. Mais le match des Étoiles m’aidera, comme tous les autres, à guérir mes bobos et à me changer les idées. »

On comprendra que ce n’est pas exactement ce qui s’est produit. Et on comprend aussi un peu mieux pourquoi son rendement n’avait cessé de décliner au cours des deux derniers mois.

Si Petry devait s’absenter pour une longue période, ou même être opéré, Marc Bergevin pourrait devoir réviser ses plans. Tom Gilbert, par exemple, serait un candidat logique pour un échange à la date limite des transactions puisque son contrat vient à échéance à la fin de la campagne. Mais le Canadien serait-il aussi disposé à s’en défaire s’il est privé de Petry à long terme ?

ENFIN UNE CHANCE POUR PATERYN

En plus de Petry, Nathan Beaulieu a raté l’entraînement d’hier en raison d’une légère blessure au pied gauche qui va vraisemblablement le forcer à rater le match de ce soir à Buffalo.

Greg Pateryn devrait donc disputer un premier match depuis le 9 janvier.

« Les jeunes joueurs se doivent de jouer et non de tenter de survivre durant leur présence sur la glace, a mentionné Therrien à propos de Pateryn. Il fait beaucoup de bonnes choses, mais d’autres défenseurs l’ont devancé. Il a maintenant l’opportunité de jouer, c’est à lui de la saisir. »

La direction a rencontré Pateryn dernièrement et a salué la bonne attitude qu’il a gardée durant une période où il n’a joué que 4 parties sur 30.

« Ils comprennent que je suis dans une situation difficile qui est un peu unique. Ils ont pris bonne note de mon attitude et je pense que tout ça va faire de moi un meilleur joueur. Tout dépend de l’approche : si j’entretenais une énergie négative, ce ne serait pas productif. Je dois demeurer positif. »

UNE SORTE DE BARBE DES SÉRIES

On vous parlait de Tom Gilbert il y a un instant. Il sera appelé à court terme à prendre les bouchées doubles sur le deuxième duo de défenseurs et on l’a vu s’exercer avec la deuxième vague d’avantage numérique, hier.

Depuis son arrivée à Montréal, il avait eu le bonheur de voir une brigade défensive en santé. La profondeur de celle-ci est mise à l’épreuve en ce moment.

« Ça arrive dans toutes les équipes, c’est juste que l’an dernier, on a été particulièrement chanceux, estime Gilbert. Dans ce temps-là, les gars sont appelés à jouer plusieurs rôles. Ce n’est pas comme si certains défenseurs étaient strictement offensifs, et d’autres strictement défensifs. Il faut être capable de faire un peu de tout. »

Gilbert arbore une chevelure et une barbe de plus en plus longues qui, bientôt, n’auront rien à envier à Brent Burns, des Sharks de San Jose.

Mais pour l’heure, il ressemble davantage à un apôtre. Un saint Tom !

« J’ai peut-être été paresseux en ne la coupant pas, mais là je vais la laisser allonger étant donné qu’on tente une poussée de fin de saison. C’est un peu comme une barbe des séries parce que c’est l’esprit dans lequel l’équipe se trouve en ce moment.

« C’est “marche ou crève” pour nous. »

Pas de commotion pour Bournival

Michaël Bournival a raté les cinq derniers matchs des IceCaps de St. John’s, et le silence au sujet de sa blessure n’augurait rien de bon pour cet attaquant qui traîne un lourd bagage de commotions cérébrales. L’agent de Bournival, Christian Daigle, a toutefois assuré La Presse qu’il ne s’agissait pas de nouveaux symptômes de commotion. « Il doit subir des traitements, mais la bonne nouvelle, c’est que sa tête n’est pas touchée, a déclaré Daigle, sans vouloir préciser la nature de la blessure. C’est dommage pour Michaël, mais au moins, on s’attend à ce qu’il retourne prochainement sur la patinoire. » Bournival avait vu sa saison 2014-2015 prendre fin le 13 mars dernier en raison d’une commotion cérébrale, la deuxième diagnostiquée au cours de sa carrière. L’automne dernier, il a dû attendre au 11 décembre avant d’amorcer sa saison, d’abord en raison de la réapparition de symptômes de commotion. En 20 matchs à St. John’s, le Shawiniganais de 23 ans totalisait huit points, dont un but, et présentait un différentiel de - 7.

— Guillaume Lefrançois, La Presse

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