Impact de Montréal

Un nouveau départ pour Chris Duvall

Que fait-on quand son avenir professionnel se joue, potentiellement, par le truchement d’une conférence téléphonique ? Comme un partisan passionné ou un observateur avisé, on reste rivé à son écran pour rapidement obtenir des nouvelles. Et le 12 décembre dernier, dans le cadre du repêchage d’expansion, Chris Duvall n’a pas tardé à en recevoir.

En l’espace de quelques minutes, l’arrière droit a été sélectionné par Minnesota United avant d’être échangé à l’Impact. L’Américain avait le pressentiment qu’il changerait d’adresse, mais le choc de quitter les Red Bulls de New York, son seul club professionnel jusque-là, n’en restait pas moins important.

« C’était la première fois que j’étais impliqué dans une transaction et je dirais que ç’a été une expérience intéressante, juge-t-il en entrevue. Au début, j’étais contrarié parce que chaque joueur veut être loyal et faire en sorte que son club devienne sa maison. Quand j’ai appris que je partais [de New York], ça m’a initialement un peu dérangé, mais ç’a ensuite été très facile d’accepter la situation. »

« C’est excitant de débarquer dans un nouveau pays, dans une équipe si forte qui a eu tant de succès et de jouer pour un entraîneur réputé dans la ligue. »

— Chris Duvall

Contrairement à ce qui se passe lors d’une transaction de milieu de saison, Duvall a eu tout le temps nécessaire pour préparer adéquatement sa nouvelle vie montréalaise.

Les conseils de l’oncle Billy…

Et que fait-on quand on déménage dans une ville étrangère que l’on connaît uniquement par le prisme du ballon rond ? On appelle famille, amis ou coéquipiers qui ont déjà mis les pieds à Montréal. Pour Duvall, l’un d’eux a été son oncle, Billy « White Shoes » Johnson, un receveur qui a évolué une saison avec les Alouettes, en 1981.

« Il a aimé son passage ici. Il avait de bonnes choses à dire, surtout sur la période estivale et sur la culture. Ce n’est pas que lui ; toutes les personnes à qui j’ai parlé avaient de bonnes choses à dire sur Montréal. Donc, si tu peux surmonter le froid, le reste est très prometteur. »

Voilà pour la cueillette d’informations et les préparations d’usage. Il reste que l’attention de Duvall était avant tout portée sur le terrain et sur ce qu’il pouvait apporter à l’équipe. À ce chapitre, il disposait d’une bonne grille d’analyse puisqu’il a croisé le chemin du bleu-blanc-noir à six reprises au cours de ses trois premières saisons de MLS.

En se rappelant les deux duels de demi-finale d’Association, l’an dernier, il avoue avoir vu « une équipe dangereuse » et particulièrement « opportuniste en attaque ». Du même coup, il admet sa nervosité d’avoir rejoint, en janvier, un groupe « si fort » et qui a très peu évolué au fil de l’hiver.

« c’est à lui de s’ajuster »

Lors de son camp particulièrement intéressant, il a partagé le poste d’arrière droit avec Hassoun Camara. Samedi dernier, à San Jose, il a profité du repositionnement du Français, dans l’axe, pour obtenir sa première titularisation avec l’Impact.

« Avant tout, c’est une personne très intéressante, très humble, très travailleuse et c’est pour ça qu’il n’a pas eu de difficulté à s’adapter, souffle l’entraîneur assistant, Wilfried Nancy. Sur le terrain, il a beaucoup de volume, il est capable de monter et de descendre et d’amener une énergie différente par rapport à la façon de jouer des Red Bulls. »

« Maintenant, c’est à lui à s’ajuster à notre animation ou à nos mouvements offensifs et défensifs. Il est encore en train d’apprendre, mais lui et Hassoun vont se pousser mutuellement. »

— Wilfried Nancy, entraîneur adjoint avec l’Impact

Après le faux départ à San Jose, Duvall découvrira le Stade olympique, demain, lors de la visite des Sounders de Seattle.

En fait, ce n’est pas une découverte totale puisqu’il y avait déjà fait le déplacement avec les Red Bulls. Mais, cette fois, le natif de la Géorgie y sera avec le bon chandail sur le dos.

Ses attentes ? Effacer le revers à San Jose tout en développant une chimie avec les autres défenseurs, mais aussi avec Dominic Oduro, devant lui. « En tant qu’adversaire, le Stade olympique n’est pas un endroit où tu veux jouer en raison de la surface, des fans ou de l’environnement bruyant, énumère-t-il. Mais je peux imaginer que ça doit être plaisant pour les joueurs de l’Impact. »

Duvall tiendra un début de réponse, demain, dès 19h. Et, par la suite, c’est bien lui qui aura de nouvelles anecdotes montréalaises à raconter à son oncle.

Soccer

L’Impact s’entraîne devant ses partisans

C’est devant près d’un millier de partisans, dans le cadre d’un entraînement public, que l’Impact a poursuivi sa préparation pour le match face aux Sounders de Seattle. Les éléments à corriger en vue de l’ouverture locale, demain, ont été nombreux a avoué Mauro Biello. « Mardi, on a travaillé au niveau de notre sortie du tiers défensif et travaillé en fonction des difficultés à San Jose : éliminer la pression, trouver de l’espace entre les lignes. On a aussi travaillé pour être lucide à la récupération du ballon. Il faut reconnaître les moments pour vite aller vers l’avant ou pour tenir le ballon. »

— Pascal Milano, La Presse

Soccer

Le Championnat canadien débute le 23 mai

Les matchs aller-retour de la demi-finale du Championnat canadien opposant l’Impact aux Whitecaps de Vancouver auront lieu les 23 et 30 mai, a révélé l’Association canadienne de soccer (ACS), hier. Le premier duel se déroulera dans l’Ouest canadien tandis que le stade Saputo sera le théâtre du match retour.

Dans l’autre demi-finale, le Toronto FC rencontrera le gagnant d’une ronde de qualifications entre le FC Edmonton (NASL) et le Fury d’Ottawa (USL). La finale, également disputée sur un format aller-retour, aura lieu les 20 ou 21 juin et se conclura le 27 juin. En raison du nouveau format de la Ligue des Champions, le représentant canadien, pour l’édition 2018, sera désigné au terme d’un match éliminatoire, le 9 août au BMO Field. Le TFC, s’il ne conserve pas son titre acquis l’an dernier, accueillera le gagnant canadien de 2017.

Par ailleurs, l’ACS réfléchit à un élargissement de la compétition, en 2018, afin d’y inclure les équipes gagnantes de la League1 de l’Ontario et de la Première Ligue du Québec.

— Pascal Milano, La Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.