UQAM

Les professeurs veulent la tête du recteur

QUÉBEC — Les professeurs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) réclament la démission du recteur Robert Proulx et de deux vice-recteurs, dont ils ont rejeté l’offre « finale » hier.

« Il y a bris de confiance avec le corps professoral », a résumé la présidente du Syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM (SPUQ), Michèle Nevert, à l’issue d’une longue assemblée générale extraordinaire.

Les professeurs ont appuyé par une « très, très forte majorité » une résolution demandant la tête du recteur Proulx et des vice-recteurs René Côté et André Dorion. « Seulement 10 personnes ont voté contre », a précisé Mme Nevert.

Selon elle, MM. Proulx, Côté et Dorion « laissent pourrir la négociation » et projettent des changements inacceptables à la gouvernance de l’université. Les conventions collectives sont échues depuis 2013, et 60 séances de négociations ont eu lieu jusqu’ici. La direction a « menacé de mettre fin à la négociation » avec le dépôt, le 31 mars, d’une offre qu’elle a qualifiée de « globale et finale ». Elle n’a fait aucun compromis et ne tient pas compte des priorités de la partie syndicale, a ajouté la présidente du SPUQ. Le syndicat réclame un rattrapage salarial par rapport aux professeurs des autres universités québécoises et l’ajout de postes.

OFFRE REJETÉE

Les professeurs ont ainsi voté contre l’offre dans une proportion de 67 % (245 pour, 495 contre). Ils l’ont fait alors qu’ils étaient en grève pour une deuxième journée en un mois. Le recours à d’autres débrayages a été écarté lors de l’assemblée. « On a décidé que ce n’est pas la bonne période pour faire ça », a expliqué Michèle Nevert en parlant de la grève.

La direction de l’UQAM se dit « profondément déçue » du rejet de son offre. Bien que cette dernière ait été qualifiée de finale, « on est tout à fait en mesure de poursuivre les négociations avec nos partenaires syndicaux, en présence de la conciliatrice », a soutenu une porte-parole, Jenny Desrochers. Une séance de négociations est prévue bientôt. La partie syndicale compte également y participer. Un gouffre sépare les parties. L’écart est du simple au double.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, n’a pas voulu commenter le conflit à l’UQAM, hier.

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