Opinions
Courrier : « Il n’y a pas d’épidémie de viols dans nos universités »
Où sont les études sérieuses ?
Je veux bien croire que les statistiques citées sur les sites officiels (gouvernementaux ou autres) sont fausses, autant au Québec qu’en France, qu’elles sont tirées d’études ayant une méthodologie douteuse, mais alors où sont les études sérieuses et objectives qui existent selon M
Guiet ? Quelles seraient donc les statistiques réelles ? Je n’ai rien trouvé à ce sujet même en « googlant » « rape culture myth »…Je me demande aussi sur quelles études elle s’appuie pour affirmer que les filles considèrent qu’elles ont été victimes de viol si elles regrettent une relation sexuelle ! Peu de faits scientifiques de la part d’une anthropologue.
Tant mieux si cette culture du viol n’est qu’un mythe ! Mais M
Guiet n’est pas très convaincante.– Denise Hervé, Montréal
Une culture de non-respect
Tant mieux s’il n’y a pas d’épidémie de viols dans nos universités ! Créons toutefois une autre expression : culture de la femme utilisable à toutes fins. Qu’est-ce qu’un baiser forcé, si ce n’est une agression qui ne peut se comparer à un viol, bien sûr. Mais une agression quand même qui démontre une culture de non-respect de l’intégrité de l’autre.
– France Lefebvre, Montréal
L'exagération n'aide pas
Il ne faut pas tout croire ce qu’on écrit sur le web… Merci à M
Guiet qui nous le rappelle avec justesse. La dramatisation et l’exagération n’ont jamais aidé aucune cause, au contraire, cela risque de mener à la banalisation et de nuire aux vraies victimes. Et cela s’applique dans tous les domaines.– Suzanne Blackburn, Blainville
Une autre étude à prendre au sérieux
Évidemment, lorsqu’on ne considère que le viol pur et simple (pénétration forcée), les données peuvent sembler étonnantes. Mais de là à présenter la culture du viol comme un mythe, il y a clairement un manque de compréhension du concept, et surtout, de la réalité vécue sur les campus universitaires.
Et pas besoin de faire partie de la « troisième vague du féminisme et des départements d’études des femmes » pour s’en rendre compte. Prenez l’équipe de l’Enquête sur la sexualité, la sécurité et les interactions en milieu universitaire (enquête ESSIMU) qui vient de dévoiler quelques résultats préliminaires de son étude, dont le plus éloquent : une personne sur quatre a subi une forme de violence sexuelle au cours de la dernière année sur six campus du Québec.
Eh oui, les femmes sont les plus souvent visées. Je vous invite bien sûr à consulter l’étude en question plus en profondeur lorsqu’elle sera déposée afin d’en évaluer la qualité, mais j’espère que ces résultats préliminaires vous permettront de reconnaître qu’il y a là bel et bien un problème d’envergure.
– Vincent Thériault, étudiant-chercheur en sciences de la santé