Lise Payette 1931-2018

Une grande féministe québécoise

La mort de l’auteure, politicienne et militante féministe Lise Payette a suscité de nombreuses réactions hier. « C’était une femme ancrée sur terre, dont les décisions, les questions et les textes parlaient de nous, pour vrai », écrit notre chroniqueuse Marie-Claude Lortie.

Chronique  Lise Payette 1931-2018

La dame de cœur

Lise Payette était tout un personnage.

Une grande féministe imparfaite.

Une femme qui a marqué le Québec, des années 70 jusqu’au début du millénaire, autant par sa présence à la télé qu’au Conseil des ministres, autant par ses gestes politiques que par son influence sur la culture populaire. L’assurance automobile, les mères qui peuvent donner leur nom à leurs enfants, les personnages de Jean-Paul Belleau, de Marilyn, et toutes les discussions qui s’ensuivirent… 

Elle a changé des choses, laissé une trace claire là où elle a agi. C’était une femme ancrée sur terre, dont les décisions, les questions et les textes parlaient de nous, pour vrai. 

En personne, elle était à l’opposé de toute conception caricaturale que l’on peut se faire d’une militante féministe. Elle était tout sauf impétueuse, cette idée que tous ces « machos » qu’elle a tant dénoncés aiment perpétuer auprès d’un auditoire, merci, de plus en plus restreint. 

Sa voix était toute douce, claire, ses idées précises, énoncées dans le plus grand calme, comme si son indignation n’avait pas à être colérique, car elle allait de soi. Et ça, même lorsque je l’ai rencontrée pour la dernière fois, il y a quatre ans, en entrevue, alors qu’elle était déjà moins en forme que jadis, en fauteuil roulant, limitée mais impeccablement lucide et au courant. Elle était alors aussi indignée par Boko Haram et le rapt de jeunes Nigérianes que par la défaite de Pauline Marois. « Ça ne vous empêche pas de dormir, vous ? », m’avait-elle demandé. 

Pouvez-vous croire qu’à 82 ans, elle avait profité de l’occasion pour faire un compliment coquet au photographe ? Sa vision du féminisme passait aussi par le droit des femmes de draguer comme elle avait vu tant d’hommes le faire durant toute sa carrière d’abord journalistique, puis politique. 

Un de ses « coups » quand elle animait sa fameuse émission Appelez-moi Lise, à Radio-Canada, avant qu’elle ne choisisse de se présenter pour le Parti québécois ? Un concours du plus bel homme. Un clin d’œil aux multiples concours de beauté féminine si présents à l’époque. Mais aussi une façon de dire que l’égalité ne passait pas par la fin de la séduction. Thème d’actualité s’il en est un. Pas beaucoup moins compliqué aujourd’hui qu’à l’époque.

Elle fut journaliste, animatrice, politicienne, scénariste, mais partout son féminisme passait par l’étude, la description, la redéfinition des rapports de force dans la vie personnelle. On pense évidemment à son rôle dans la réforme du Code civil, notamment pour mettre fin à la prépondérance du nom du père et de l’époux. À son travail pour la féminisation des titres. Et c’était un thème au cœur de ses téléromans. 

Une gaffeuse

À travers tout ça, Lise Payette a fait avancer les choses, mais elle-même, à un moment donné, s’est avérée de cette autre époque, ce qui lui a fait commettre quelques erreurs ces dernières années. Une inexcusable défense du cinéaste Claude Jutra, le pédophile, une tout aussi indéfendable intervention auprès de la jeune féministe Léa Clermont-Dion, pour la décourager de porter plainte pour agression sexuelle. 

Comme si elle n’avait pas compris que les temps avaient changé – ironiquement, notamment grâce à elle – et que la prochaine étape de la lutte contre l’abus de pouvoir nécessitait de douloureuses admissions, de déchirantes coupures. Comme si elle n’était plus là pour le plongeon dans tout cet inconfort.

Lise Payette, celle qui dénonçait les injustices, était donc, disons-le, une gaffeuse. Car il y a eu aussi l’épisode des Yvette durant le référendum de 1980, déclenché par une déclaration où elle avait comparé la femme du leader du camp du Non, Madeleine Guay, à un personnage féminin soumis des livres d’école. La féministe n’avait pas vérifié le CV étoffé de celle ainsi montrée du doigt. L’éditorialiste Lise Bissonnette, pourtant dans le même camp politique, le lui avait rappelé. Et Mme Payette, apparemment, n’avait pas encore compris l’indélicatesse de juger les choix des autres. 

Dans ses téléromans, elle a par la suite disséqué amplement, lucidement, avec beaucoup de clairvoyance et un certain courage – puisqu’elle touchait des zones personnelles délicates –, la complexité de la vie des femmes québécoises, avec leurs contraintes, leurs aspirations, leurs options, leurs limites et justement leurs choix parfois risqués, parfois résignés. Mais il était trop tard. Le référendum avait été perdu. Et sa carrière politique, au sein de son parti, s’est rapidement embourbée. 

Mais peut-être que ce cul-de-sac fut aussi causé par le fait qu’elle s’affichait comme féministe alors qu’elle était au pouvoir et que c’est réellement ça qui dérangeait. Car ce n’était pas une femme ministre. C’était une féministe ministre, qui m’a raconté des décennies plus tard qu’on l’avait empêchée d’entrer par la porte avant au Cercle de la garnison à Québec, qu’elle devait prendre la porte de côté. Celle des femmes.

C’était toute une époque. 

Des Jean-Paul Belleau, il y en avait partout.

Des femmes politiques il y en avait moins. Et des femmes politiques, journalistes, scénaristes féministes, avec autant de courage qu’elle, à l’époque où elle a fait tout ce qu’elle a fait, c’était rare. Et précieux pour faire avancer tout le monde.

Merci, madame Payette.

Condoléances à vos proches. Et reposez en paix. 

Lise Payette 1931-2018

De grandes réalisations et quelques controverses

La journaliste, animatrice, auteure, ancienne femme politique et féministe Lise Payette est décédée mercredi soir à son domicile. Elle avait 87 ans.

Née Lise Ouimet à Verdun, le 29 août 1931, elle mène ses études au Pensionnat de Sainte-Angèle à Montréal. En 1951, à ses 20 ans, elle se marie avec l’animateur et journaliste André Payette. Le couple, qui divorce en 1972, aura trois enfants : Daniel, Dominique et Sylvie.

Fulgurante, diversifiée, avant-gardiste, la carrière de Mme Payette, à la radio comme à la télévision et dans l’écriture, aura été jalonnée de nombreux prix et de quelques polémiques mémorables. De récente date, sa défense opiniâtre du cinéaste Claude Jutra, accusé de pédophilie, aura marqué les esprits.

Les débuts

Entre 1954, année où elle obtient un poste de journaliste dans une station de radio de Trois-Rivières, et 1976, moment où elle entre en politique active, Lise Payette additionne de nombreux emplois de journaliste et d’animatrice. Elle sera même, un temps, secrétaire-relationniste du syndicat Métallurgistes unis d’Amérique.

Un long séjour à Paris (1958-1964) lui ouvre de nouveaux horizons. Depuis la capitale française, elle collabore à plusieurs médias montréalais, dont La Presse, et coanime, avec Martine de Barsy, l’émission Interdit aux hommes à Radio-Canada. De nombreuses personnalités, parmi lesquelles Catherine Deneuve, François Mauriac, Tino Rossi, Françoise Sagan et Charles Trenet, sont reçues à leur micro.

Son franc-parler, son intérêt pour ses invités, sa défense des femmes et sa rigueur ne passent pas inaperçus.

Revenue à Montréal en 1965, Mme Payette prend la barre de plusieurs émissions, en français comme en anglais, sur les ondes de Radio-Canada. Bien connue, son émission Place aux femmes intègre le Gala du plus bel homme du Canada.

Suivront les talk-shows Appelez-moi Lise (1972-1975), avec Jacques Fauteux à la coanimation, et Lise Lib (1975-1976). Durant les Jeux olympiques, madame Payette reçoit la gymnaste roumaine Nadia Comaneci, enfant chérie du public montréalais, à son émission. Celle-ci et sa collègue Teodora Ungureanu chantent en direct une chanson en français, au grand plaisir du public.

La politique

En parallèle, Lise Payette est de plus en plus attirée par l’action politique. Souverainiste, elle est présidente des Fêtes de la Saint-Jean de 1975 et organise quatre jours de festivités sur le mont Royal. L’événement est marqué de deux spectacles mémorables : celui où Ginette Reno chante Un peu plus haut, un peu plus loin de Jean-Pierre Ferland et celui au cours duquel Gilles Vigneault chante Gens du pays pour la première fois.

Un an plus tard, à la demande du metteur en scène Jean Bissonnette, elle accepte de présenter le spectacle 1 fois 5 au bois de Coulonge, à Québec. C’est un triomphe.

Avant le spectacle, elle dira au public : « Nous pourrions nous unir pour survivre. Nous pourrions une fois pour toutes retrouver notre fierté. Nous pourrions nous donner un pays. »

En entrevue à La Presse pour un article commémorant le 40e anniversaire de cet événement, elle dira : « Avant ce spectacle, Jean me conseillait de ne pas aller en politique. Mais ce soir-là, en sortant de scène, il m’a mis la main sur l’épaule et m’a dit : “Si tu veux faire de la politique, c’est maintenant qu’il faut te lancer.” »

Le 15 novembre 1976, elle est, avec environ 5000 voix de majorité, élue députée du Parti québécois dans Dorion. Onze jours plus tard, elle est assermentée ministre des Consommateurs, Coopératives et Institutions financières. Elle est la seule femme d’un conseil de 24 ministres.

À ce poste, elle pilote le projet de loi créant, en 1978, la Régie de l’assurance automobile du Québec, devenue la SAAQ en 1990. La société d’État voit à l’immatriculation de tous les véhicules automobiles, à tenir des campagnes publicitaires de prévention mais surtout à instaurer un régime universel d’indemnisation des victimes sans égard à la faute (no-fault). Celui-ci existe toujours aujourd’hui.

C’est aussi durant son mandat que la devise des plaques d’immatriculation du Québec passe de « La belle province » à « Je me souviens ».

En 1979-1981, elle devient la première titulaire du ministère d’État à la Condition féminine. À ce titre, elle participe à la modernisation du Code civil en proposant une réforme du droit de la famille. 

Deux ans plus tard, en pleine campagne référendaire, survient l’affaire des Yvettes. Dans un discours tenu le 9 mars 1980, la ministre compare Yvette, jeune fille soumise qu’on retrouve dans les manuels scolaires, aux Québécoises fédéralistes, à commencer par Madeleine Ryan, épouse du chef libéral et leader du camp du « Non » Claude Ryan.

C’est le tollé. Partout au Québec, des groupes de femmes s’autoproclamant des Yvettes se rassemblent. Lise Payette s’excuse le 25 mars, mais il est trop tard. Le mouvement culmine le 7 avril au Forum de Montréal alors que 14 000 Yvettes vont célébrer le fédéralisme et conspuer Mme Payette.

Lorsque, au printemps 1981, René Lévesque déclenche les élections, elle ne se représente pas.

un long cycle d’écriture

À la politique suit un long cycle d’écriture qui s’amorce avec le téléroman La bonne aventure (4 saisons/143 épisodes) en 1982. Suivront le célèbre Des dames de cœur (1986-1989) et Un signe de feu (1989-1991) où les personnages des deux premiers téléromans se retrouvent.

Entre deux saisons de ce dernier téléroman, La Presse lui décerne le titre de Personnalité de la semaine. En entrevue à notre collègue Michèle Ouimet, Mme Payette dit alors : « Le téléroman est un véhicule extraordinaire de changement de société. Jean-Paul Belleau [Gilbert Sicotte] est un personnage très important. On fait des thèses sur lui dans les universités. Il reflète une bonne partie des hommes que j’ai rencontrés dans ma vie. Disons que c’est un concentré d’hommes que j’ai côtoyés. »

Avec Louisette Dussault en vedette, Lise Payette et sa fille Sylvie entament par la suite l’écriture d’une quotidienne diffusée à Radio-Canada. Marilyn raconte la vie d’une femme modeste qui gagne son pain en faisant des ménages dans des maisons privées. Pas moins de 444 épisodes seront présentés entre septembre 1991 et juin 1994.

Ses autres œuvres télévisuelles sont aussi bien connues : Montréal, ville ouverte, Les machos et Les super mamies. Elle crée aussi une maison de production, Point de Mire, qu’elle dirige de 1992 à 2003.

D’autres controverses

En 1989, le nom de Lise Payette est au générique du documentaire Disparaître (réalisation : Jean-François Mercier) dont elle est la scénariste. Il y est question de la survivance du peuple québécois à travers la dénatalité et l’immigration. Diffusé le 12 février aux Beaux Dimanches de Radio-Canada, le film polarise les opinions.

Plusieurs livres émaillent aussi cette période. Parmi les titres, nommons Le pouvoir ? Connais pas !, Le chemin de l’égalité et Des femmes d’honneur.

L’année 1992 s’amorce pour elle avec la diffusion de la série (13 épisodes) Montréal, ville ouverte consacrée à la lutte menée par Jean Drapeau et Pacifique Plante pour débarrasser Montréal de la pègre et des bordels dans les années 40 et 50. Cette série est marquée par la controverse.

D’abord parce qu’en avril 1991, Victor-Lévy Beaulieu avait accusé l’auteure et la maison de production Avanti de plagiat de sa propre série Montréal, P.Q. La nouvelle avait été publiée dans Le Devoir qui s’est rétracté. Poursuivi, M. Beaulieu sera quant à lui condamné à verser 25 000 $ en dommages.

De plus, Mme Payette détestera royalement sa propre série réalisée par Alain Chartrand. « Quand j’ai vu les premiers épisodes une semaine avant le lancement, j’étais catastrophée », dira-t-elle.

Lise Payette est alors moins présente à l’animation, mais elle est néanmoins à la barre de quelques projets. En 1992, c’est elle qui anime l’émission faisant le bilan quotidien des résultats lors des Jeux olympiques de Barcelone. En 1994-1995, avec ses deux filles, elle coanimera Un air de famille, le matin à la radio de Radio-Canada. L’émission n’est pas un succès et est remplacée au bout d’une seule année.

Dans les années 2000, Lise Payette aura par ailleurs sa chronique dans Le Journal de Montréal (2004-2007) qu’elle quitte en raison d’un lock-out au Journal de Québec, puis dans Le Devoir (2007-2016). En 2015, elle est l’une des femmes appelées à témoigner dans le documentaire 75e, elles se souviennent consacré aux 75 ans du droit de vote accordé aux femmes au Québec (1940).

Nombreux prix

Toutes ces années de travail sont couronnées de nombreux prix. Femme de l’année de la Canadian Women in Communications en 1994, elle reçoit aussi le grand prix de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision et un Gémeaux Hommage en 1998, la Médaille d’Or du Mouvement national des Québécois en 2000 et l’Ordre national du Québec en juin 2001. L’UQAM en fait un docteur honorifique en 2009.

En novembre 2014, sa carrière est saluée par le Prix du Québec Guy-Mauffette (radio et télévision).

« Je suis émue, car j’ai connu Guy Mauffette durant mes années de radio. Je lui disais toujours que j’avais tout appris de lui. Son émission du dimanche soir était sacrée pour moi. Ce ton de radio, ce ton de confidence, donnait l’impression d’être seule avec lui. »

— Lise Payette lors de la réception du Prix du Québec Guy-Mauffette

En 2016, son nom refait les manchettes alors qu’à la suite des révélations de pédophilie de Claude Jutra, elle se porte à la défense du cinéaste dans une chronique du Devoir. Elle met même en doute le témoignage du scénariste Bernard Dansereau allant dans ce sens. « C’était un enfant. Est-ce qu’il a imaginé des choses ? Je ne sais pas », dira-t-elle en entrevue à notre collègue Nathalie Collard.

Quelques semaines après cette affaire, Mme Payette perdra sa chronique hebdomadaire au Devoir. « On m’a mise à la porte de façon assez cavalière, dira-t-elle encore à La Presse au moment de la sortie du recueil de ses chroniques, Le sens du devoir. Je ne conteste pas le droit du directeur de me mettre à la porte, c’est la façon dont ça s’est fait qui a fait mal. »

Dans sa réplique, le directeur du Devoir, Brian Myles, se défend d’avoir été aussi cavalier. Il précise aussi que ce n’est pas l’affaire Jutra, mais une chronique de Mme Payette sur le ministre Gaétan Barrette, que le journal a refusé de publier, qui a mis fin à cette collaboration.

En 2001, 2004 et 2010, Mme Payette a donné une partie de ses archives à Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Celles-ci sont conservées au centre d’archives de Montréal.

« Un héritage important »

La mort de Lise Payette a suscité de nombreuses réactions au sein de la classe politique et médiatique québécoise, tant des chefs de parti en campagne que d’autres, actuels ou ex-élus, et des personnalités publiques. Ensemble, ils ont salué les nombreuses contributions de l’ex-journaliste, animatrice et ministre.

« Le Québec perd bien sûr, et ça me rappelle ma jeunesse, une animatrice de télévision qui a eu un énorme impact sur la société québécoise, mais surtout une grande figure du mouvement féministe québécois et celle qui fait en sorte que les Québécois, franchement, par rapport aux autres provinces canadiennes, en assurance automobile, sont beaucoup mieux nantis. On paie beaucoup moins qu’en Ontario ou en Colombie-Britannique grâce à la création de la Société de l’assurance automobile du Québec. C’est un héritage important qu’on salue aujourd’hui. »

— Philippe Couillard, premier ministre sortant

« C’est tout le Québec qui pleure aujourd’hui cette grande dame de la vie publique québécoise. Mes pensées accompagnent la famille de Mme Payette. Elles vont aussi vers toutes ces femmes qui, grâce à son travail comme féministe, journaliste, productrice et ministre de la Condition féminine, ont pu faire de nouveaux pas vers plus d’égalité et plus d’indépendance. Mme Payette aura permis de meilleurs jours à toutes les Québécoises. »

— Jean-François Lisée, chef du Parti québécois

« Elle a permis à beaucoup, beaucoup de femmes de s’affirmer pour que les femmes deviennent plus égales aux hommes. Il y a encore du travail à faire, mais on peut dire un gros merci à Lise Payette pour ce qu’elle a fait. »

— François Legault, chef de la Coalition avenir Québec

« C’est une femme qui a fait avancer bien des choses. Grâce à son front de beu, à sa détermination, elle a fait en sorte que les conditions des femmes soient prises au sérieux au milieu des années 70. […] Elle a réussi à percer un premier trou dans le plafond de verre. »

— Manon Massé, co-porte-parole de Québec solidaire

« J’ai été très influencée par Mme Payette et elle a changé le cours de ma vie. Donc je reste avec une très grande amitié à son égard, une très grande admiration. C’est une femme qui a changé le visage du Québec, honnêtement. Autant par ses grandes politiques lorsqu’elle a été ministre dans le gouvernement de [René] Lévesque que par ses convictions de féministe, où elle a agi sur plusieurs fronts comme journaliste, comme animatrice, comme personne engagée dans cette cause qui lui tenait tellement à cœur. »

— Pauline Marois, ex-première ministre du Québec

« Toutes mes sympathies vont à la famille immédiate et à la famille politique de Lise Payette. Le Québec perd une figure importante du féminisme, une femme engagée socialement, politiquement et intellectuellement. »

— Hélène David, députée d’Outremont, ministre de l’Enseignement supérieur et ministre de la Condition féminine

« Le Québec vient de perdre une femme d’exception, Lise Payette. Une grande Québécoise nous a quittés. Yolande et moi offrons nos plus sincères condoléances à toute sa famille et à ses proches. »

— Gilles Duceppe, ex-chef du Bloc québécois

« Toute ma sympathie à la belle et grande famille de ceux et celles qui militent encore aujourd’hui pour le mouvement féministe et souverainiste. Merci Madame Payette de vos apports considérables à la société québécoise. Des acquis à jamais que nous garderons. »

— Pierre Karl Péladeau, ex-chef du Parti québécois

« Lise Payette, pionnière, femme engagée et de conviction, nous a quittés, mais son héritage traversera le temps et les générations. »

— Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie

« Auteure, ministre, féministe, Lise Payette aura pavé la voie à plusieurs femmes pour qui l’ambition devenait maintenant permise. Mes sincères condoléances aux proches de Mme Payette. »

— Valérie Plante, mairesse de Montréal

« Elle aura dérangé en politique et ailleurs, elle aura marqué le Québec ! ! Et moi je lui dis : MERCI ! »

— Caroline St-Hilaire, ex-mairesse de Longueuil

« Par le biais de sa plume, Mme Payette a continué à faire cheminer le Québec et à l’amener à contester ses dogmes qui l’empêchaient de pleinement s’épanouir. Assurément, le Québec vient de perdre sa mère spirituelle. »

— Véronique De Sève, troisième vice-présidente de la CSN et responsable du comité national de la condition féminine

« Nonobstant quelques récents dérapages, le Québec perd une très grande dame, figure de proue du Québec contemporain. RIP et respect Mme Payette. »

Guy A. Lepage, animateur

— Propos recueillis par Tommy Chouinard, Martin Croteau, Simon-Olivier Lorange, Hugo Pilon-Larose et La Presse canadienne

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