Métro de Montréal

200 millions d'Ottawa pour les nouvelles voitures Azur

Québec — Les gouvernements Legault et Trudeau confirmeront dans les prochains jours s’être entendus sur le financement nécessaire à l’acquisition de 153 nouvelles voitures Azur pour le métro de Montréal. Ottawa confirmera sa mise de fonds d’environ 200 millions permettant de maintenir des emplois à l’usine Bombardier de La Pocatière.

Selon les informations obtenues par La Presse, l’annonce sera faite sur place, par le ministre québécois des Transports François Bonnardel et le ministre fédéral de l’Infrastructure François-Philippe Champagne. Restait à fixer la date, manifestement en novembre.

Il ne manquait que le feu vert d’Ottawa pour ce contrat qui visait à consolider les emplois, toujours précaires à La Pocatière. Pour ce contrat totalisant 500 millions, la contribution fédérale était de 200 millions environ, selon les prévisions du gouvernement québécois. Le dossier avait été soumis à Ottawa pour une révision. Il devait être approuvé le 18 octobre par le Conseil du Trésor à Ottawa. Il ne restait plus qu’à obtenir une ultime approbation par le Conseil des ministres à Québec, une formalité qui sera réglée prochainement.

Emplois à préserver

Le temps presse pour les employés. L’usine de Bombardier à La Pocatière comptait 600 travailleurs, mais faute de nouveau contrat, depuis août, on a amorcé une réduction graduelle de 250 employés jusqu’à la fin du premier contrat Azur-1, fin 2018.

Pendant l’été, avant le début de la campagne électorale, le Conseil des ministres, le comité exécutif de la mairesse Valérie Plante et le conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM) s’étaient entendus sur les modalités de l’entente. Il s’agissait de prolonger le contrat de construction de ces voitures, initialement signé en 2010. Il ne manquait que la confirmation de la contribution fédérale pour aller de l’avant.

Le projet se qualifiait pour une aide du Fonds pour l’infrastructure de transport en commun, une priorité du gouvernement de Justin Trudeau. La commande doit permettre d’accélérer le remplacement des voitures de métro MR-73, dont certaines ont été mises en service dans les années 70. La STM pourrait ainsi porter à 90 % la proportion de trains Azur sur la ligne verte du métro. Auparavant, l’usine avait déjà construit des voitures Azur, un contrat de 1,2 milliard accordé en 2010. Ce mandat était terminé, et il fallait trouver une autre avenue pour préserver les emplois.

survivre sans le rem

Cette décision avait été prise au moment où il était devenu évident que le contrat des voitures du Réseau express métropolitain (REM), à Montréal, échapperait à La Pocatière. En février, Bombardier n’a pas obtenu le contrat majeur pour le REM, piloté par la Caisse de dépôt et placement du Québec. Alstom Transport Canada et SNC-Lavalin, les gagnants de l’appel de soumissions publiques, prévoient faire construire les rames en Inde.

Cette décision avait plongé dans l’embarras le gouvernement Couillard. L’opposition péquiste, surtout, lui avait reproché de ne pas avoir insisté pour que la Caisse exige que les composants du futur train électrique soient fabriqués au Québec. Le gouvernement avait déposé et fait adopter, à l’unanimité en juin dernier, le projet de loi 186 qui permettait l’acquisition des nouvelles voitures de métro sans contrevenir aux accords commerciaux du Canada.

Changements climatiques

François Legault n’ira pas à la COP24

Malgré les pressions exercées sur lui au cours des derniers jours, le premier ministre François Legault ne se rendra pas au Sommet sur les changements climatiques, la COP24, qui se tiendra à Katowice, en Pologne, en décembre.

De source sûre, La Presse canadienne a appris hier que M. Legault va résister aux pressions ambiantes, provenant tant des milieux écologistes que des partis de l’opposition, et rester au Québec en décembre.

Il juge que les débats et conférences à l’ordre du jour à cette occasion auront surtout un caractère très technique, donc peu susceptible d’entraîner des décisions politiques.

M. Legault s’attend par ailleurs à ce que peu de chefs d’État se rendent en Pologne pour y discuter des changements climatiques.

Par contre, la ministre de l’Environnement, MarieChantal Chassé, a confirmé en fin de journée hier qu’elle assisterait à la rencontre internationale parrainée par les Nations unies, qui se déroulera du 3 au 14 décembre.

Du côté du gouvernement fédéral, on avait appris vendredi que la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, serait présente à Katowice. Pour ce qui est du premier ministre Justin Trudeau, rien n’est confirmé : on s’est borné à dire que le Canada serait bien représenté.

Concert de reproches

En chœur, les trois partis de l’opposition ont exhorté le premier ministre Legault à se rendre en Pologne pour y représenter le Québec dignement et prendre des engagements fermes en vue de lutter contre les gaz à effet de serre. Greenpeace a aussi joint sa voix aux partis de l’opposition.

Le chef intérimaire du PLQ, Pierre Arcand, a même demandé au premier ministre Legault de prendre la tête d’une délégation québécoise, qui serait composée autant d’élus de tous les partis que de représentants de la société civile et d’entreprises, pour envoyer un signal fort quant à son engagement à lutter contre les changements climatiques.

« François Legault dit qu’il accorde de l’importance à l’environnement. Il avait l’occasion de le prouver en se rendant à la COP24  », a tonné Pierre Arcand, sur Twitter.

« Son refus d’y participer est une preuve concrète de son désintérêt pour la lutte aux changements climatiques. »

— Pierre Arcand, chef intérimaire du PLQ

Le porte-parole du PQ, Sylvain Gaudreault, a aussi critiqué cette décision « bien déplorable » du premier ministre.

« Il confie la représentation du Québec à la COP24 à sa seule ministre de l’Environnement, qui a manifesté un manque de préparation totale sur ses dossiers lors de son premier point de presse », a indiqué M. Gaudreault sur sa page Facebook.

Ruba Ghazal, porte-parole de QS en matière de transition économique et écologique, a estimé pour sa part que le premier ministre avait « manqué une bonne occasion d’envoyer un message encourageant sur sa soi-disant récente préoccupation pour les changements climatiques ».

Québec

Le projet Le Phare donne le vertige à des voisins

Québec — Le projet immobilier Le Phare donne le vertige à plusieurs de ses futurs voisins, qui ont profité d’une séance d’information hier soir à Québec pour dénoncer la taille de la tour qui deviendra la plus haute dans la province.

« Est-ce qu’il y a quelqu’un qui va nous dire pourquoi 65 étages ? » a demandé un citoyen, André Breton, qui déplore les 250 mètres qu’aura la principale flèche du projet du Groupe Dallaire.

« La seule raison des 65 étages, c’était qu’il fallait être plus haut que Montréal ! » s’est quant à lui moqué un autre opposant, l’avocat François Marchand, qui s’était déjà présenté à la mairie en 1993. « Ça aura l’air d’un séquoia dans la plaine », a illustré un autre, Nicolas Bellerose.

La séance « d’information et d’échanges » a attiré 400 citoyens hier soir dans l’ancien hôtel de ville de Sainte-Foy. Une quarantaine d’entre eux se sont présentés au micro pour poser des questions à des membres du comité exécutif. La grande majorité a déploré l’ampleur du projet.

L’exercice se répétera ce soir, et une séance de consultation aura lieu le 21 novembre. Mais plusieurs citoyens se demandent si tous ces exercices ne sont pas vains. C’est que Québec se dit déjà en faveur du projet de Groupe Dallaire dans ses grandes lignes.

« Détournement de démocratie »

L’administration du maire Régis Labeaume a déjà annoncé son intention d’utiliser sa majorité au conseil pour autoriser le projet, même s’il contrevient au plan particulier d’urbanisme de Sainte-Foy. Celui-ci, adopté en 2012 après plusieurs consultations, prévoyait des hauteurs maximales de 29 étages là où doit être érigé Le Phare.

« C’est un détournement de démocratie », a lancé au micro un opposant, Carol Landré.

Un membre du comité exécutif a défendu la hauteur des tours. Selon Rémy Normand, des tours moins hautes forceraient le promoteur à bâtir un projet moins intéressant.

« Est-ce qu’on veut quatre grands blocs de glace, sans vie, sans place publique, sans auditorium ? a demandé l’élu d’Équipe Labeaume. Tout le monde aurait dit que ça ne fait aucun sens de faire un projet comme ça ! »

Des consultations « minimalistes »

Le projet immobilier Le Phare sera construit à la tête des ponts par le Groupe Dallaire au coût de 755 millions. La construction doit commencer en 2019 et durer 10 ans.

Il regroupera quatre tours, dont la plus haute fera 250 mètres. À l’heure actuelle, le plus haut gratte-ciel de la ville de Québec culmine à 132 mètres. Il s’agit de l’édifice Marie-Guyart, communément appelé Complexe G. Le Phare deviendrait en fait le plus haut gratte-ciel au Québec, devant le 1000 De La Gauchetière à Montréal (205 mètres).

La Ville de Québec prévoit avec ce projet toucher 59 millions en revenus fiscaux nets sur un horizon de 15 ans. Elle a par ailleurs produit une série d’analyses qui démontrent selon elle que Le Phare, avec ses 1000 logements et ses 3 millions de pieds carrés de bureaux, ne créera pas davantage de congestion dans ce secteur déjà engorgé. Le futur tramway doit d’ailleurs passer devant le projet dès 2026.

Dans un communiqué diffusé hier, l’organisme Vivre en ville a déploré des consultations « bâclées » et « minimalistes ». « À l’échelle de l’agglomération, il s’agit d’un projet excentré, implanté dans un environnement autoroutier », a dénoncé l’organisme.

Le Phare en cinq points

– Quatre tours, dont la plus haute aura 65 étages et fera 250 mètres ;

– 3 millions de pieds carrés de bureaux, logements, condos, commerces ainsi qu’un hôtel ;

– Un stationnement souterrain de 3000 places ;

– Le Phare doit attirer 2000 nouveaux résidants dans le secteur et 7000 travailleurs ;

– Environ 400 condos et 270 appartements locatifs, en plus de 394 logements pour personnes âgées.

Postes Canada 

Au tour des employés de Montréal de faire la grève

Les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) de la section locale de Montréal ont commencé à débrayer dès hier soir, à compter de 22 h 30. En plus de l’île de Montréal, la grève touchera les villes de la couronne nord et de la Rive-Sud, dont Terrebonne, Laval, Chambly, La Prairie, Saint-Bruno, Châteaugauy et Beauharnois, a précisé la présidente de la section locale de Montréal, Lise-Lyne Gélineau. Mme Gélineau a expliqué que le débrayage concernait la grande région de Montréal et que la section locale montréalaise comptait 6000 employés. Elle a ajouté que la grève serait en vigueur jusqu’à nouvel ordre. Au moment de lancer ses premiers débrayages, le STTP avait décrété qu’ils auraient une durée de 24 heures. Ce principe ne semble plus être systématiquement observé. Les grèves tournantes se poursuivent également ailleurs au pays, notamment aux Îles-de-la-Madeleine, où les travailleurs débrayent depuis minuit et une, samedi. — La Presse canadienne

Ontario

Une mère réunie avec son fils 31 ans après son enlèvement

Une mère de la région de Toronto qui a passé trois décennies à se demander si son fils était vivant ou mort a confié que le fait de l’avoir finalement retrouvé devrait donner espoir à toutes les familles dévastées par la disparition d’un enfant. Lyneth Mann-Lewis, résidante de Brampton, en Ontario, a pris la parole publiquement hier, tout juste après une première rencontre avec son fils. Cette douloureuse histoire a commencé en 1987 durant une rencontre entre l'enfant, Jermaine Mann, alors âgé de 21 mois, et son père, Allan Mann fils. Selon la police de Toronto, M. Mann aurait profité de l'occasion pour enlever son garçon avant de s'enfuir aux États-Unis, où ils ont vécu sous une fausse identité. L’enfant se serait fait dire que sa mère était morte. — La Presse canadienne

 Vaudreuil-Dorion

Le pont du chemin des Chenaux va rester fermé

Le pont du chemin des Chenaux, au-dessus de l’autoroute 40, à Vaudreuil-Dorion, va rester fermé à la circulation pour une période indéterminée. Le ministère des Transports du Québec a révélé hier que selon ses évaluations, « une intervention importante sera requise » avant de rouvrir le pont. Le pont a été fermé à toute circulation le 18 septembre dernier pour des raisons de sécurité. Des analyses sont en cours pour décider si un remplacement complet de l’ouvrage sera nécessaire, ou s’il fera l’objet d’une réfection majeure. Une décision devrait être prise à la fin de l’automne. Cette structure qui surplombe l’autoroute 40 est utilisée par environ 500 véhicules par jour. — Bruno Bisson, La Presse

Rectificatif

Oiseau

Contrairement à ce que nous indiquions dans la légende de cette photo publiée samedi dernier en écran 27 de la section Actualités, cet oiseau n’est pas un hibou moyen-duc, mais un harfang des neiges. Nos excuses.

Rectificatif

Pneus d’hiver

Contrairement à ce que nous avons écrit hier dans la section Auto, le 15 décembre demeure la date limite pour installer ses pneus d’hiver cette année. La date sera devancée au 1er décembre seulement à partir de la saison 2019-2020. Nos excuses.

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