Le clan Ciman n’est pas inquiet

Le défenseur central souhaite prolonger son séjour à Montréal, mais d’autres options s’offriraient à lui dans la MLS

En 2018, Laurent Ciman entrera dans la dernière année de son contrat. Et ensuite ?

En entrevue sur les ondes de la RTBF, lundi, le principal intéressé a rappelé son désir de prolonger son séjour à Montréal tout en ajoutant que « d’autres clubs de la MLS sont intéressés ». S’immisçant dans les discussions sur Twitter, son agent a tenu à mentionner que les propos du défenseur central ne s’inscrivaient pas dans une stratégie de négociations.

En fait, les discussions n’ont pas encore démarré en vue d’une éventuelle prolongation de contrat. « Ce que Laurent a dit, c’est qu’il voulait rester à Montréal, mais dans le cas où ça n’arrive pas, il veut demeurer en MLS. Il veut rester à Montréal à 2000 % », martèle son agent Jean Russo en entrevue. 

« Si Montréal ne veut pas de lui, on sait qu’il y aura d’autres équipes qui vont vouloir de lui. On n’est pas inquiets, on n’est pas stressés. »

— Jean Russo, agent de Laurent Ciman

Ciman a rejoint l’Impact en janvier 2015. Malgré quelques approches, dont un contact très sérieux d’un club français, le défenseur central a toujours privilégié la piste montréalaise. Et si sa saison 2017 a été frustrante sur le terrain, sa vie au Québec et les progrès de sa fille Nina, atteinte d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA), le comblent toujours autant. Lors du bilan de fin de saison, il n’a pas écarté la possibilité de finir sa carrière avec l’Impact tout en reconnaissant qu’il n’avait pas toutes les cartes en main.

« Depuis 2012, combien de joueurs étrangers sont venus à Montréal et ont tout de suite construit une maison ici ? Il est le seul, répond lui-même Russo pour illustrer l’attachement de Ciman. Il veut rester ici pour sa fille et pour faciliter le travail de son épouse. Pour le choix de vie de sa fille, il ne peut pas se permettre de retourner en Europe. »

Fidélité

On ne peut pas reprocher à Ciman son manque de fidélité. Avant de traverser l’Atlantique, il est resté plus de cinq ans avec le Standard de Liège, où il a d’ailleurs été chaudement acclamé le week-end dernier. À l’époque, il avait déjà écarté des offres plus lucratives pour le bien de sa famille.

À Montréal, il est parvenu à conjuguer les aspects sportifs et familiaux sans se couper de la sélection nationale. Il y a une dizaine de jours, il a disputé 90 minutes face au Mexique lors d’un match amical. Si, en toute franchise, il a reconnu ne pas avoir « livré un match extraordinaire », il reste bien en lice pour la Coupe du monde qui sera disputée en Russie l’été prochain.

C’est dans ce but qu’il s’entraîne avec le Standard jusqu’au 15 décembre. Avant le camp de l’équipe nationale, il a aussi passé un peu de temps au centre national d’entraînement de l’Union belge.

« Son sélectionneur [Robert Martinez] lui a dit qu’il ne pouvait pas rester trois mois sans rien faire s’il voulait aller à la Coupe du monde. Il est parti en Europe une semaine après la fin de la saison de la MLS. Sa femme est toute seule, ici, avec leurs deux enfants. Dimanche, c’était l’anniversaire de son fils et il lui a souhaité via Skype, révèle Russo. Pourquoi il fait ça ? Parce qu’il veut arriver au mois de janvier en étant prêt à 200 %, faire un excellent début de saison avec l’Impact et aller à la Coupe du monde. »

Âgé de 32 ans, Ciman a disputé 30 des 34 matchs de saison en 2017. Comme souvent depuis son arrivée avec l’Impact, il a multiplié les partenaires en défense centrale, que ce soit Victor Cabrera, Kyle Fisher, Deian Boldor, Hassoun Camara ou Wandrille Lefèvre. Voilà certainement l’un des dossiers sur lesquels Rémi Garde va se pencher au cours de l’hiver.

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