Lion

Un bus scolaire format intermédiaire… et électrique

Lion lance un autobus scolaire de format intermédiaire – un tout nouveau véhicule conçu sur mesure, plutôt qu’un minibus construit sur une camionnette. Fidèle à son orientation d’affaires, il l’a fait électrique.

L’INNOVATION

Plutôt que de déposer une carrosserie sur le châssis d’une camionnette à cabine tronquée, Lion a conçu un véhicule entièrement nouveau, autour d’un châssis monocoque robuste qui forme tout l’habitacle. De surcroît, le véhicule est électrique, avec une autonomie de 240 km.

QUI

Quand Marc Bédard l’a fondée en 2008, l’entreprise de Saint-Jérôme s’appelait Autobus Lion. Son premier véhicule, apparu en 2011, était un autobus scolaire plus large que ceux de ses concurrents et recouvert de matériaux composites. Une version électrique a été lancée en 2015. Ses nouveaux autobus intermédiaires s’ajoutent à son premier camion électrique, présenté le 10 mars dernier.

« Dans les gros véhicules scolaires, tu peux entrer jusqu’à 72 enfants du primaire, à trois par banc. Souvent, il y a un entre-deux. Les gens veulent en mettre 30 dans un véhicule et ils se demandent : “Est-ce que je prends un gros autobus, à moitié vide, ou un petit ?” Nous, on arrive avec un véhicule dans lequel tu peux vraiment entrer une trentaine de personnes, un véhicule électrique, qui va te durer au moins une dizaine d’années. »

— Marc Bédard, président et fondateur

DEUX VERSIONS

Le LionA est la version scolaire du LionM, son pendant urbain. « Même cabine, même tableau de bord », décrit Marc Bédard. Le LionM est doté d’un plancher bas à accès direct, pour le transport adapté. Pour satisfaire aux exigences du transport scolaire, qui demande un plancher avec un minimum d’obstacles, « on prend notre LionM et on monte le plancher. Il y a deux marches quand on entre dans le véhicule. » 

DEUX BATTERIES

L’autobus à propulsion électrique, mû par un moteur de 140 kW, est alimenté par deux batteries, chacune assurant une autonomie de 120 km. Elles sont déposées côte à côte sous le plancher, dans deux tiroirs qui s’ouvrent sur le flanc droit du véhicule. « Tu peux mettre une ou deux batteries, décrit le président. Tu peux faire 120 ou 240 km sur une charge et tu peux également les permuter. »

LE DÉFI DU PRIX

Alors que les plus petits véhicules scolaires coûtent environ 100 000 $, le prix du LionA avoisine les 250 000 $, indique Marc Bédard. « Là, c’est sûr qu’il y a un défi de prix, convient-il. On calcule qu’avec une aide gouvernementale raisonnable, ce véhicule va avoir un retour sur investissement d’à peu près cinq à six ans. »

L’AVENIR

Des livraisons sont prévues à l’automne. « Le Québec et la Californie, aujourd’hui, sont nos deux gros marchés, informe Marc Bédard. D’autres marchés aux États-Unis s’en viennent, dont New York. »

Un centre d’entretien et de formation va ouvrir dans deux mois à Albany, similaire à celui déjà en activité à Sacramento, en Californie.

Lion compte 140 employés et produit 200 véhicules par an. « On fait un peu de diésel encore, qui était notre modèle de départ, indique le président. Mais notre progression s’oriente vraiment vers l’électrique. Notre objectif est d’en faire 1000 par année. »

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