Eatizz

Contrer le gaspillage alimentaire

« Je suis parti de mes valeurs : je fais attention à ne pas trop gaspiller. »

— William Steven

« Je suis parti de mes valeurs : je fais attention à ne pas trop gaspiller. »

— William Steven

LE CONCEPT

Eatizz (www.eatizz.com) est un site internet, également offert en application pour iOS et Android, qui permet à de petits commerçants d’offrir des rabais sur des mets préparés invendus. Dès la mi-février, on prévoit qu’une quinzaine de restaurateurs, de boulangers et de propriétaires de cafés du Plateau Mont-Royal proposeront sur cette plateforme leurs produits pour une vente rapide.

Ce sont les commerçants qui sont responsables de la mise à jour de leur section, établissant le rabais et la liste des produits offerts. Les consommateurs, eux, peuvent effectuer un tri en fonction de leur géolocalisation et du type de produit recherché. Ils doivent ensuite se rendre chez le commerçant pour profiter de ces rabais de dernière minute.

LA CAUSE

Chaque année, près du tiers de la nourriture produite sur la planète est perdue, soit 1,3 milliard de tonnes qui aboutissent à la poubelle, selon une étude menée en 2011 par la Food and Agriculture Organization. Au Canada, ce gaspillage est évalué annuellement à 27 milliards de dollars, dont 2,4 milliards liés à la restauration.

« Il y a vraiment un problème, note William Steven, qui a mis sur pied Eatizz. Vous avez d’un côté des commerces qui se retrouvent avec des produits invendus, et des consommateurs qui pourraient les acheter s’ils savaient où trouver l’information. »

Ces consommateurs peuvent devenir « des acteurs du développement durable en limitant le gaspillage alimentaire », précise le document de présentation d’Eatizz. La cause, M. Steven affirme y adhérer sincèrement. « C’est important. Eatizz, ç'a été un coup de coeur. Le gaspillage alimentaire est un grave problème dans pratiquement tous les pays développés. »

LES MOYENS

Fraîchement diplômé de HEC Montréal, William Steven, 23 ans, travaille depuis huit mois à temps plein sur le concept d’Eatizz. Il y a investi quelque 30 000 $, notamment en confiant la programmation de l’application à des sous-traitants au Maghreb.

« À Montréal, c’est très compliqué de trouver des développeurs », explique le jeune entrepreneur, dont c’est la première aventure. 

Eatizz se veut un service de « promotion de dernière minute », « très rapide, réactif et récréatif ». Il espère diminuer de moitié le gaspillage alimentaire chez les commerçants qui s’inscrivent à Eatizz. Ses objectifs à court terme : avoir plus de 5000 utilisateurs et 150 commerces d’ici mai 2016.

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