Tourisme d’affaires 

Toujours rester à l’avant-garde

Les investissements se multiplient dans l’industrie du tourisme d’affaires au Québec. C’est d’ailleurs essentiel pour séduire la clientèle d’ici et d’ailleurs, dont l’incontournable génération Y.

Le Palais des congrès de Montréal tente d’obtenir le feu vert de Québec pour un grand projet d’agrandissement. Le Centre des congrès de Trois-Rivières triplera en superficie et l’hôtel Delta adjacent doublera son offre de chambres. Saint-Hyacinthe se dotera d’un centre des congrès et d’un hôtel de 200 chambres. L’hôtel TIMES s’est greffé au printemps au Centre des foires de Drummondville, ouvert il y a moins de deux ans. Le Centre Vidéotron a été inauguré l’an dernier à Québec et Laval aura très bientôt sa Place Bell. De nombreux hôtels réalisent des rénovations, dont le Fairmont Le Reine Elizabeth, à Montréal, grâce à un investissement de 140 millions.

« Les clients cherchent constamment des mises à niveau, et un établissement ne peut plus se permettre de passer beaucoup plus que cinq ans sans au moins changer sa déco », affirme Steeve Gagné, délégué commercial chargé de communication marketing à l’Association des professionnels de congrès du Québec (APCQ).

La concurrence exerce une pression constante. Au Palais des congrès de Montréal, au sommet du classement des villes des Amériques pour l’accueil d’événements internationaux pour la cinquième année consécutive, on est conscient, par exemple, que Vancouver a considérablement augmenté sa capacité d’accueil récemment.

« Pour continuer à répondre aux besoins croissants de l’industrie, nous devons nous aussi augmenter nos capacités d’accueil, sinon nous deviendrons une destination tertiaire capable de recevoir seulement de petits et moyens congrès. »

— Raymond Larivée, PDG du Palais des congrès de Montréal

SÉDUIRE LA CLIENTÈLE DE DEMAIN

Au Québec, les organisations tiennent souvent leurs événements en alternance dans quelques destinations, mais avec la nouvelle offre, le cycle s’allonge.

« Pour compenser, les destinations doivent développer des marchés hors Québec, affirme Steeve Gagné. Elles sont très bien positionnées pour le faire grâce à la qualité des infrastructures et de l’accueil, à la singularité de l’offre agroalimentaire et au sentiment de sécurité qu’on retrouve au Québec. »

La créativité demeure toutefois essentielle pour séduire la clientèle et toujours mieux répondre à ses besoins. Notamment ceux de la génération Y, de plus en plus présente.

« Des études nous disent que ces gens cherchent une expérience de bien-être plus global avec des lieux où, en plus de recevoir une formation, par exemple, ils peuvent manger ce dont ils ont envie, faire de l’exercice, une sieste ou du réseautage, explique Raymond Larivée. Le tout, avec un éclairage naturel et l’accès à des terrasses vertes. »

Aussi, plutôt que de se faire imposer un programme, la génération Y veut le créer sur mesure. La téléconférence dans un environnement immersif devrait aussi prendre de plus en plus de place afin de permettre l’interaction avec des gens hors site.

« Il est évident que, comme lieu de congrès, il faut s’adapter pour avoir la technologie et la flexibilité nécessaire afin de répondre à ces nouveaux besoins, affirme Raymond Larivée. Le défi est de toujours rester à l’avant-garde. »

EN CHIFFRES

108

57 000

Nombre de participants à 25 congrès internationaux au Palais des congrès de Montréal en 2015-2016

2719

Nombre d’événements que le Centre des congrès de Québec a accueillis en 20 ans, dont 1028 congrès. Ces événements ont généré des retombées économiques totales de 1,8 milliard.

2000

Nombre approximatif d’événements tenus annuellement chez les membres de l’APCQ principalement situés en région

Sources : Palais des congrès de Montréal, Centre des congrès de Québec et APCQ

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