Courrier
Montréal, Monaco des pauvres
Voilà qu’après les éternels travaux de réfection des rues de Montréal, qui occasionnent des congestions monstres, des détours sans fin, des difficultés de stationnement, des pertes de temps inouïes ; voilà qu’après les marathons, les tours cyclistes de tous acabits, qui paralysent la libre circulation des citoyens, des touristes, des entreprises de transport, des personnes à mobilité réduite dont je fais partie, on ajoute l’insulte à l’injure avec 12 jours de préparation et de perturbation d’un concert infernal de machinerie et d’installation de barrières de sécurité avec la tenue, pour au moins trois ans, en plein centre-ville, de la Formule E.
On ne saurait être contre la vertu. Il est louable qu’on fasse la promotion des voitures électriques. J’imagine également que cet événement apportera une visibilité à Montréal et des retombées économiques dont la ville a bien besoin. Mais est-ce toujours aux irréductibles Montréalais de défrayer la note ? Hélas ! Montréal n’est pas Monaco. Le boulevard René-Lévesque, dont on parfait le pavage pour la Formule E, n’est pas à Monte-Carlo.
Serait-il farfelu de suggérer que l’an prochain, à la place de paralyser le centre-ville, on utilise le circuit Gilles-Villeneuve pour l’événement ? À tout le moins, qu’on pense à un circuit dans une périphérie montréalaise moins névralgique ?
— André Bisaillon, citoyen montréalais excédé
Lutter contre l’obsolescence programmée
En Europe, on discute fort actuellement pour mettre en place la lutte contre l’obsolescence programmée, cette façon de faire dans plusieurs domaines de production visant à raccourcir intentionnellement la vie utile des objets et à les rendre non réparables.
Voilà une initiative que le Canada pourrait suivre pour réduire la pollution, le gaspillage de ressources et d’énergie tout en limitant la quantité de déchets. La réparation des objets permettrait en plus de créer des emplois chez nous.
Cette lutte contre l’obsolescence programmée ne pourrait-elle pas faire partie des prochaines négociations dans le cadre de l’ALENA ?
— Pascal Grenier, simplicitaire, Québec
Soyez patients, résidants de l’ouest de l’île
Les gens de L’Île-des-Sœurs ont raison d’être nerveux, parce qu’ils seront entourés de chantiers si l’on se fie à ce qu’on vit à LaSalle depuis que la réfection du pont Champlain, celle de l’échangeur Turcot et autres chantiers ont commencé il y a déjà quelques années. Les déplacements en automobile deviennent une aventure. On sait quand on part, mais pas quand on arrive.
Nous devons nous rendre régulièrement à Repentigny pour visiter une personne âgée et malade ; le transport aller-retour prend assez souvent 2h30 et parfois plus, même en dehors des heures de pointe, alors que prendre les transports en commun est irréaliste pour de tels trajets.
Je souhaite bonne chance et beaucoup de patience aux résidants de l’ouest de l’île de Montréal.
— Nicole Barbeau
Sentiments partagés au sujet du Trumpcare
Le projet Trumpcare ayant été rejeté, je suis partagé entre deux sentiments. D’une part, je suis déçu, car son adoption aurait permis à des millions d’Américains de constater pour qui ils ont réellement voté en élisant Donald Trump à la présidence, alors qu’une très bonne partie de ceux-là profitent grandement de l’Obamacare. Maintenant, ce dernier aura la voie libre pour clamer haut et fort que ce sont les démocrates qui ne lui ont pas permis de mettre en œuvre son « généreux » programme et d’abolir le « désastreux » Obamacare.
D’autre part, je ne peux m’empêcher de me réjouir qu’il ne réussisse pas à faire adopter son projet de loi alors que son parti contrôle le Congrès.
— Donal Archambault