Tero

Vers une révolution du compostage maison

Elizabeth Coulombe et Valérie Laliberté ont inventé Tero, un composteur qui transforme les déchets organiques en fertilisant pour les plantes et le jardin. Soutenues par l’accélérateur et incubateur Entrepreneuriat Laval, elles prévoient une mise en marché au printemps 2019.

C’est quoi ? 

Tero est un électroménager pas plus gros qu’une cafetière qui sèche et qui broie les résidus alimentaires en moins de trois heures. « Le procédé est sans bruits, sans odeurs et sans mouches », précise Elizabeth Coulombe, qui a inventé l’appareil aux côtés de Valérie Laliberté, dans le cadre d’un projet de fin d’études au baccalauréat en design de produits à l’Université Laval.

Leur objectif est clair : simplifier le compostage. « Tero est parfait pour ne pas se compliquer la vie et idéal pour les gens qui n’ont pas beaucoup de temps, mais qui veulent faire leur part pour l’environnement », ajoute-t-elle.

Devenir femmes d’affaires 

Diplômées en mai 2017, les créatrices ont vite voulu entreprendre le processus de commercialisation. « Si on ne le fait pas, quelqu’un d’autre va le faire avant nous, affirme Mme Coulombe. C’est bien beau avoir de bonnes idées, mais à quoi ça sert si on ne les amène pas dans la réalité ? »

Cela dit, aucune des deux ne possédait d’expérience ou de contacts en affaires. Elles ont donc profité du soutien d’Entrepreneuriat Laval. 

« Nous avons rencontré des comptables, des avocats et des conseillers pour savoir comment nous incorporer, trouver du financement et terminer notre plan d’affaires. Leur équipe nous a beaucoup sécurisées et nous a aidées à développer une entreprise qui nous ressemble. » 

— Valérie Laliberté, cofondatrice de Tero

Et ce, à un rythme qui leur convient. « Ça me faisait peur de faire mes premiers pas en affaires, sans expérience, dit-elle. Mais tout se fait doucement. Une étape à la fois. C’est un apprentissage personnalisé. Quand on rencontre un spécialiste, il se consacre à nous entièrement. On prend le temps de tout comprendre. »

Pluie de récompenses

En plus d’avoir remporté la majorité des prix attribués aux finissants au baccalauréat en design de produits, Tero a gagné le Prix du développement durable au Salon international du design de Montréal, le concours Mouvement de Novae et le prix Coup de cœur des étudiants et créateurs d’entreprises au Défi OSEntreprendre sur le plan national.

Le mini-composteur a également été vu durant 10 mois au Musée de la civilisation de Québec, dans une exposition sur la carrière de Michel Dallaire, le créateur de BIXI et de la torche olympique de 1976 à Montréal. « L’exposition montrait comment le design avait évolué à travers le temps et Tero se trouvait vers la fin, explique Elizabeth Coulombe. On a constaté un grand engouement du public pour notre produit. »

Rêves de grandeur En pleine phase de développement, les entrepreneures envisagent de commercialiser le mini-composteur au printemps 2019 à la suite d’une campagne de sociofinancement. Elles souhaitent que Tero devienne la référence en matière de compostage facile et qu’il se retrouve dans chaque maison au Québec et ailleurs dans le monde.

Avec les années, d’autres inventions suivront. « On ne veut pas seulement répondre aux problèmes dans les maisons, dit Valérie Laliberté. On a déjà des demandes pour trouver des solutions dans les écoles et en restauration. On voit notre entreprise devenir très grande et lancer plusieurs produits. »

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