Fous du café  Cours

Pour préparer de meilleures infusions

Créée il y a quelques mois à peine, l’Académie de café de Montréal a vite rejoint un nombre étonnant d’amateurs désireux d’améliorer leurs connaissances et de préparer de meilleurs cafés.

Les cofondateurs, David Lalonde et Chris Capell, ont dû s’adjoindre quelques employés, et les cours se remplissent à un bon rythme.

Un succès qui trahit une vérité toute simple : tout le monde, même un champion du monde des baristas, peut préparer un café encore meilleur. Et le goût (la passion ?) du café amène habituellement les amateurs à vouloir en savoir plus sur tous les aspects de la préparation et de la dégustation.

David Lalonde identifie plusieurs erreurs courantes qui viennent diminuer la qualité des cafés. Prenons les espressos…

« Souvent, les gens laissent durer l’infusion trop longtemps, ce qui produit trop de café et accentue notamment l’amertume, explique-t-il. Il faut parfois dépasser un peu le ratio de 2:1 entre l’eau et le café, mais pas trop.

« Les gens utilisent aussi souvent une mouture trop grosse après avoir constaté que la machine grondait quelques secondes avant de laisser écouler le café. Il faut simplement laisser l’infusion se produire. En principe, la machine ne va pas exploser !

« On peut corriger plusieurs choses sans rien changer dans son équipement. Mais si vous pouvez changer quelque chose, pensez à l’eau. Un espresso, c’est 92 % d’eau ! Un café filtre, c’est 98,7 % d’eau ! »

— David Lalonde, cofondateur de l’Académie du café

« Évitez l’eau du robinet. Un bon système de filtration est idéal, mais sinon, l’eau embouteillée fait l’affaire » , poursuit David Lalonde.

Ce sont des informations pratiques comme celle-ci qu’offrent les formateurs de l’Académie. Bien sûr, des cours d’initiation et de dégustation sont aussi au programme, mais ce sont les formations plus avancées qui semblent avoir la cote. Et plusieurs élèves, après avoir suivi un premier cours général sur les espressos, reviennent pour un atelier pratique.

Encore plus poussé, un stage intensif de formation des baristas affiche complet depuis son introduction. « C’est tout de même 500 $ pour le week-end, explique David Lalonde, mais les gens sont nombreux à vouloir développer des qualités de professionnels, même si plus de la moitié d’entre eux n’ont aucune intention de travailler dans le café par la suite. »

L’étude du marché des cafetières montre à quel point les amateurs sont prêts à investir des sommes importantes pour assouvir leur passion d’un bon café. « On offre d’ailleurs un cours privé pendant lequel le client amène tout son matériel à l’Académie, souligne M. Lalonde. Nous travaillons alors avec lui à maximiser les possibilités de tout son équipement, et les résultats sont toujours intéressants. »

Tout le monde peut faire un meilleur café, on l’a dit. Pourquoi ne pas s’en donner les moyens ?

L’Académie du café de Montréal

4612, avenue Papineau, Montréal

D’autres formations

Dispatch

Profitant de l’ouverture de son nouveau café sur le boulevard Saint-Laurent, Dispatch offre chaque jeudi des démonstrations et séances de discussions sur les méthodes de préparation et sur le café en général. Chris Dunning, l’expert maison, est habituellement sur place pour transmettre ses connaissances et sa passion. Et on offre le café !

4021, boulevard Saint-Laurent, Montréal

Saint-Henri micro-torréfacteur

Depuis 2011, Saint-Henri micro-torréfacteur propose deux cours à son atelier de torréfaction. Le « patron » Jean-François Leduc anime le premier jeudi de chaque mois un cours général de dégustation, « De la cerise de café à la tasse », alors qu’un cours sur les techniques de l’espresso pour la maison est offert le troisième jeudi du mois.

3632, rue Notre-Dame Ouest, Montréal

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