Sutton

Les suspects d’un enlèvement courent toujours

Le mystère planait toujours, hier soir, sur l’enlèvement d’une jeune fille de 12 ans survenu mercredi matin à Sutton, dans les Cantons-de-l’Est. Les enquêteurs des crimes majeurs de la Sûreté du Québec (SQ) enquêtent toujours sur cette affaire, qui implique aussi la séquestration de l’adolescente.

Tôt dans la matinée, la jeune élève de première secondaire à l’école secondaire Massey-Vanier, à Cowansville, venait de quitter le domicile familial pour aller attendre l’autobus scolaire. Elle n’est toutefois jamais montée à bord du véhicule. Au moins deux hommes l’ont enlevée vers 6 h 30 et l’ont séquestrée dans une maison inoccupée du chemin des Fougères, non loin de là. La maison en question, entourée d’une forte végétation, se trouve dans une rue en cul-de-sac, dont la résidence la plus proche se trouve à plusieurs dizaines de mètres.

Vers 9 h, ses ravisseurs ont appelé la mère de la victime pour demander une rançon. La jeune fille a toutefois réussi à s’échapper rapidement : elle a été aperçue un peu avant midi sur la voie publique à quelques centaines de mètres du lieu de la séquestration. Elle a profité de l’absence des suspects pour s’échapper.

Une situation « assez inhabituelle », a convenu Aurélie Guindon, porte-parole de la Sûreté du Québec.

L’adolescente présentait des blessures mineures – elle n’a pas dû être transportée à l’hôpital.

Victime ciblée

De toute évidence, la jeune fille, dont l’identité n’a pas été rendue publique, avait été précisément ciblée par ses ravisseurs, a poursuivi Mme Guindon.

Fait à noter, la résidence où l’adolescente aurait été séquestrée est inhabitée et à vendre. La raison : une reprise de finance. Selon nos informations, la banque qui a repris la maison serait également celle pour laquelle travaille la mère de l’adolescente. La police n’a toutefois pas établi de lien entre les deux informations, hier.

Les enquêteurs ont perquisitionné dans la résidence et mené une expertise durant de longues heures, et ils ont trouvé certains éléments qui correspondent à la version de l’adolescente. La SQ a publié des communiqués dans lesquels elle dit rechercher au moins deux suspects, l’un qui parlait en français et l’autre en anglais. Elle a également diffusé les photos d’un homme considéré comme un « témoin important », un homme blanc, vêtu d’un manteau noir, d’un t-shirt blanc, d’une casquette noire et portant des souliers blancs, qui a été vu vers 9 h mercredi matin au restaurant Tim Hortons situé rue Knowlton, à Lac-Brome.

Selon la police, les présumés ravisseurs se seraient déplacés à bord d’une camionnette Ford Econoline de couleur pâle, et auraient circulé sur le chemin des Fougères, et dans les secteurs des rues Maple et Academy à Sutton. Un autre véhicule, une minifourgonnette, a aussi été identifié comme suspect par la SQ. Aucune de ces personnes et aucun de ces véhicules n’avaient été retrouvés hier.

La porte-parole du corps policier provincial a insisté sur l’importance de la collaboration du public dans ce dossier. « On ne veut pas que cette histoire tombe dans l’oubli parce que la jeune fille n’est plus en danger. Il faut en parler tant que personne n’a été arrêté. »

Toute personne qui posséderait des informations relativement à cette affaire est priée de communiquer avec la SQ au 1 800 659-4264.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.

Recherche scientifique

Un premier centre canadien consacré aux maladies orphelines

Elles portent des noms comme dyskératose congénitale, maladie de Krabbe ou syndrome CRASH. Elles touchent moins de 1 personne sur 2000. Et ceux qui en sont atteints manquent souvent de soins, d’information et même d’un diagnostic clair.

Les maladies orphelines sont par définition des maladies pour lesquelles il n’existe pas de thérapie efficace, mais elles recevront finalement de l’attention. L’UQAM crée le tout premier centre de recherche du Canada qui leur est entièrement consacré. Baptisé Centre d’excellence en recherche sur les maladies orphelines – Fondation Courtois, il comptera une quarantaine de chercheurs.

« Notre mission est vraiment d’améliorer les connaissances sur les maladies orphelines, du diagnostic jusqu’au traitement », explique Nicolas Pilon, titulaire de la Chaire de recherche UQAM sur les maladies génétiques rares et directeur du nouveau centre.

« Ces dernières années, l’argent qui a été mis sur les maladies orphelines a surtout servi à la découverte des gènes qui y sont associés. Mais ça s’arrête souvent là, alors que pour développer des thérapies, il faut aussi comprendre les mécanismes de dérèglement de ces gènes », continue le professeur Pilon.

Don anonyme de 3 millions

Fait intéressant, le Centre d’excellence en recherche sur les maladies orphelines a bénéficié d’un don anonyme de 3 millions de dollars. L’argent a été utilisé pour acquérir six plateformes technologiques nécessaires aux travaux. Pierre Lavoie, fondateur du Grand défi qui porte son nom et qui a perdu deux de ses enfants aux mains d’une maladie rare appelée l’acidose lactique, contribue aussi financièrement aux recherches.

Les chercheurs associés au centre proviennent surtout de l’UQAM, mais aussi des autres établissements du réseau de l’Université du Québec (UQTR, UQAC, Institut Armand-Frappier), en plus de quelques chercheurs du CHU Sainte-Justine.

Le professeur Pilon espère à terme concevoir des pistes de thérapie qui pourront être reprises par les entreprises pharmaceutiques et testées auprès des patients.

« On espère que ça va aider à mettre les maladies orphelines sur la carte, dit-il. Oui, le peu d’intérêt des entreprises pharmaceutiques s’explique par des considérations économiques, mais aussi, je pense, par le fait qu’on a un gros problème sur le plan des connaissances. »

Quelques maladies rares à l’étude au Centre d’excellence en recherche sur les maladies orphelines – Fondation Courtois

Glycogénoses de type 1b

Dyskératose congénitale

Amyloses

Maladie de Charcot

Anémie aplasique

Amyotrophie spinale

Maladie de Hirschsprung

Cancer du sein triple négatif

Immunodéficience primaire

Syndrome CHARGE

Maladie de Krabbe

Maladie de Menkes

Malformation de Chiari de type 1

Mucolipidose II

Syndrome CRASH

Syndrome DOORS

Syndrome de Yunis-Varón

Syndrome génito-patellaire

Entraves routières

La circulation perturbée par le marathon

Les activités entourant la tenue du Marathon de Montréal, en fin de semaine, entraîneront des entraves importantes à la circulation qui iront en s’amplifiant à compter d’aujourd’hui jusqu’à dimanche dans les rues de la métropole.

Les grands chantiers de l’échangeur Turcot et du pont Champlain entraîneront, quant à eux, des fermetures majeures dans l’axe de l’autoroute 15, à partir de L’Île-des-Sœurs jusqu’à l’autoroute Décarie.

Des détours balisés seront mis en place sur les autoroutes 13 et 520 pour contourner ces entraves. Le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports prévoit une importante congestion routière dans l’axe de l’A15 et recommande aux usagers d’éviter complètement le secteur dans la mesure du possible.

Marathon (aujourd'hui et demain)

Aujourd’hui, les fermetures de rues pour la tenue des premières courses dans le cadre du marathon seront limitées entre 11 h 30 et 13 h 15, dans un périmètre limité par le boulevard de Maisonneuve et la rue Sainte-Catherine, à partir du Quartier des spectacles jusqu’à la rue de la Visitation.

Demain, pour la tenue des courses de 5 et 10 kilomètres, le même secteur sera bouclé dès 7 h 15, en plus d’être étendu vers l’est jusqu’aux environs de la station de métro Papineau. Le secteur du Quartier des spectacles sera fermé à la circulation dès 5 h du matin.

Les entraves à la circulation les plus importantes dans la partie sud du Plateau Mont-Royal seront causées par les fermetures complètes des rues Berri et Saint-Denis entre 7 h 15 et 7 h 45. Ces fermetures empêcheront la circulation est-ouest, de part et d’autre de ces deux artères majeures.

Ainsi entre 7 h 15 et 13 h environ, la rue Sherbrooke sera la seule artère à permettre la circulation entre l’est et l’ouest du Plateau, à partir du boulevard de Maisonneuve jusqu’à l’avenue du Mont-Royal.

Marathon (dimanche)

Au matin du marathon, le boulevard René-Lévesque sera fermé dès 3 h 30 du matin. Le parcours passera d’abord par le Vieux-Montréal et le sud-ouest de Montréal, où les rues seront fermées à compter de 6 h 45, avant de remonter vers le Plateau Mont-Royal jusqu’au boulevard Saint-Joseph et le Jardin botanique, où la circulation sera interrompue vers 7 h 15, avant de revenir à son point de départ.

Tout au long de ce parcours, seulement quelques rues (Saint-Rémi, Atwater, des Seigneurs, Sherbrooke) permettront de traverser d’un côté à l’autre des rues fermées. Il est à noter que la circulation en provenance des ponts Victoria et Jacques-Cartier ne sera pas entravée.

Par contre, le pont Champlain sera fermé à la circulation en direction de Montréal entre 7 h et midi dans la matinée de dimanche.

Les rues entravées sur le parcours du marathon seront rouvertes progressivement à mesure que la course progressera. L’ensemble des rues de la ville devrait être dégagé vers 14 h 30.

Autoroute 15

Sur le réseau routier supérieur, c’est la fermeture complète de l’autoroute 15 Nord, entre le pont Champlain et l’autoroute Décarie, qui causera les plus fortes perturbations sur la circulation au cours du week-end. L’A15 Nord sera fermée à partir de 23 h à la hauteur du boulevard De La Vérendrye jusqu’à l’autoroute Décarie, et à partir de minuit entre la sortie 58 de L’Île-des-Sœurs et l’échangeur de la rue Atwater.

Par ailleurs, l’autoroute 15 Sud sera aussi complètement fermée à la circulation pour tout le week-end dans l’échangeur Turcot, entre l’autoroute Décarie et l’échangeur Atwater, à partir de minuit ce soir, jusqu’à 5 h lundi matin.

Enfin, les automobilistes provenant de l’ouest de l’île de Montréal par l’autoroute 20 Est ne pourront pas prendre la direction du pont Champlain en raison de la fermeture de la bretelle vers l’autoroute 15 Sud, dans l’échangeur Turcot.

Bactérie E. coli

Avis d’ébullition pour les résidants de Saint-Hubert et de Saint-Bruno

Les résidants de l’arrondissement de Saint-Hubert (Longueuil) et de Saint-Bruno-de-Montarville doivent faire bouillir leur eau avant de la consommer, en raison de la découverte de la bactérie E. coli dans le réseau de distribution d’eau. Un avis d’ébullition a été diffusé hier. Même dans le meilleur des scénarios, il devrait être en vigueur pour au moins deux jours, a indiqué Louis-Pascal Cyr, porte-parole de la Ville de Longueuil. Selon la municipalité, des travaux de raccordement d’aqueduc pourraient être à l’origine du problème. Environ 105 000 personnes sont touchées. « Pour le secteur visé, il est obligatoire de faire bouillir l’eau pendant au moins une minute avant consommation, indique un communiqué. La Ville met aussi en garde les utilisateurs du danger d’utiliser de l’eau non bouillie pour la préparation des boissons et des aliments, le lavage des fruits et des légumes destinés à être mangés crus, la fabrication des glaçons et le brossage des dents. » 

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Montréal

Les villes de la banlieue exigent un « budget responsable »

Les maires des 15 villes de banlieue de l’île ont prévenu hier qu’ils s’attendaient à un « budget responsable » pour l’agglomération de Montréal en 2019, ce qui signifie qu’il ne devrait pas dépasser le taux d’inflation. À cela, la mairesse Valérie Plante a répondu qu’« ils ne ser[aie]nt pas déçus ». Le budget sera présenté en novembre. Par ailleurs, l’administration Plante et les villes de banlieue se sont entendues pour mettre sur pied quatre comités administratifs. Ces derniers se pencheront sur la confection du budget à compter de l’année prochaine, les dépenses mixtes, l’établissement des quotes-parts ainsi que le partage des compétences (gouvernance). Des solutions devront être cernées d’ici le printemps prochain. Il n’est pas question de revoir les structures en place, a prévenu Valérie Plante.

— Kathleen Lévesque, La Presse

Global Ghost Gear Initiative

Le Canada s’engage à nettoyer les océans du matériel de pêche

Le Canada s’engage à aider à débarrasser les océans du monde de millions de tonnes de filets de pêche abandonnés. Le ministre des Pêches, Jonathan Wilkinson, a indiqué hier que le Canada s’était joint à la Global Ghost Gear Initiative (GGGI) dans le cadre d’une campagne contre le rejet d’objets de plastique dans les océans. L’équipement de pêche abandonné dans l’eau représente un plus gros problème que les pailles, les bouteilles ou les sacs d’épicerie. Ce fait passe trop souvent inaperçu aux yeux des gouvernements, plus préoccupés par les produits attirant davantage l’attention des entreprises et des consommateurs. Josey Kitson, directrice générale de l’organisme Protection mondiale des animaux Canada, qui a contribué à la création de la GGGI en 2015, a indiqué que le Canada était devenu le 13e pays à y adhérer. Elle espère que cette décision incitera le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour lutter contre ce problème. — La Presse canadienne

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.