Sport et relaxation
L’entraînement par intervalles
L’entraînement par intervalles n’est plus une vague, « c’est désormais une tendance bien installée », constate le cardiologue Martin Juneau, directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal. Les gens qui manquent de temps ont intérêt à s’y attarder : trois entraînements de 10 minutes de vélo par semaine, incluant chacun trois sprints de 20 secondes, permettraient d’améliorer la forme physique autant que trois entraînements de vélo de 45 minutes à intensité modérée par semaine, selon une étude menée au département de kinésiologie de l’Université McMaster, à Hamilton. Une autre étude publiée il y a quelques mois par une équipe de chercheurs montréalais a conclu que l’exercice intense par intervalles pouvait préserver en grande partie le métabolisme des effets néfastes d’un régime de restauration rapide.
Le yoga
« Les gens qui sont tannés d’entendre parler du yoga, malheureusement, je pense qu’ils n’ont pas fini d’en entendre parler », dit Pascale Jacquin en riant. L’image du yoga se modernise et accueille un nombre croissant de personnes, dont des sportifs cherchant un complément à leur sport, dit-elle. Le yoga nidra – yoga du sommeil – devrait selon elle se faire connaître en 2018. Les activités douces constituent une « tendance de fond qui grossit et qui est là pour rester », estime le Dr Martin Juneau. « Quand on ouvre un cours de taï-chi au Centre ÉPIC [centre de prévention cardiovasculaire de l’Institut de cardiologie de Montréal], c’est sûr qu’il va être plein », résume-t-il.
Les ultratrails
On constate aussi un engouement croissant pour les activités extrêmes, comme les ultratrails, ces courses en sentier de 80, 100, 160 km ou plus, indique le Dr Martin Juneau. En 2017, les courses de plus de 40 km au Québec ont accueilli près de 1600 finissants, soit deux fois plus qu’en 2015. « J’ai plusieurs patients qui en font, souligne le Dr Juneau. Je leur dis de le faire si c’est une passion, mais de ne pas croire que c’est bon pour leur cœur. C’est trop. » Il rappelle que les risques d’arythmie sont plus fréquents chez les athlètes qui pratiquent ce genre de discipline.
Les applications de relaxation
En hausse depuis 10 ans, la popularité de la méditation ne s’essouffle pas. « Ça monte tranquillement », observe le Dr Martin Juneau, qui souligne que les cours de méditation au Centre ÉPIC sont toujours pleins. Les applications mobiles qui aident à méditer ou encore à pratiquer la cohérence cardiaque sont très prisées, note le Dr Juneau, qui a remarqué que de nombreux patients et employés de l’hôpital avaient téléchargé une telle application sur leur téléphone mobile : « C’est un peu gadget, mais ce qui est bien, c’est que ça permet au monde de s’arrêter et de respirer. »