Science

« Nous offrons l’amitié à travers les étoiles. Vous n’êtes pas seuls. »

— Message qui sera envoyé à la sonde américaine Voyager 1, lancée il y a 40 ans et objet fabriqué par l’homme le plus éloigné dans le cosmos. C’est l’acteur canadien William Shatner, qui a incarné le capitaine James Kirk dans la célèbre série Star Trek, qui a lu le texte sélectionné par un vote populaire sur Twitter parmi les 30 000 soumis. Voyager 1 se trouve à près de 21 milliards de kilomètres de la Terre. (AFP)

Mort mystérieuse dans un sous-marin danois

La journaliste a reçu une porte sur la tête, plaide l’accusé

L’inventeur danois Peter Madsen, mis en cause dans la mort de la journaliste Kim Wall, a affirmé devant le tribunal de Copenhague, hier, qu’elle avait été tuée par la chute accidentelle d’une porte étanche à bord de son sous-marin, une thèse réfutée par l’accusation. L’inventeur avait été inculpé, le 12 août, d’« homicide involontaire par négligence » et écroué, après la disparition de Kim Wall mais avant la découverte d’une partie de son corps. Peter Madsen a raconté être monté sur le pont, retenant la porte de l’écoutille d’accès à la tourelle dans laquelle se trouvait Kim Wall. Glissant brutalement, il aurait lâché prise, et le panneau de 70 kilos serait retombé sur la tête de la jeune femme qui aurait lourdement chuté. « J’ai vu l’écoutille fermée. J’ai entendu un boum. Je n’ai pas entendu de cri », a détaillé devant le tribunal le mis en cause. Pris de panique, il aurait alors jeté son corps par-dessus bord. Le procureur Jakob Buch-Jepsen a au contraire défendu le scénario selon lequel M. Madsen avait « tué Kim Wall selon un mode opératoire inconnu, avant de démembrer le corps, de perforer le torse et de le lester avec l’intention de le couler ». — Agence France-Presse

Syrie

L’armée brise le siège de l’EI à Deir Ezzor

L’armée syrienne a remporté hier une importante victoire en brisant un siège de plus de deux ans imposé par les djihadistes du groupe État islamique (EI) à la zone gouvernementale de Deir Ezzor, dans l’est du pays. La perte de Deir Ezzor et de sa province – la dernière de Syrie encore aux mains des djihadistes – devrait sonner le glas de la présence de l’organisation extrémiste sunnite en Syrie. La ville était divisée en deux depuis juillet 2014, et l’EI contrôlait 60 % du chef-lieu de cette province frontalière de l’Irak. Deux enclaves gouvernementales étaient assiégées depuis 2015 par les djihadistes. Le président Bachar al-Assad a félicité ses troupes, tandis que le haut commandement de l’armée a salué « un tournant stratégique dans la guerre contre le terrorisme ». La Russie et l’Iran, alliés du régime, se sont félicités de cette avancée, le Kremlin saluant « une victoire stratégique très importante ». — Agence France-Presse

Colombie

Le principal gang de trafiquants prêt à se rendre, selon le président

Le principal gang de trafiquants de drogue de Colombie, le Clan del Golfo, dirigé par un ex-paramilitaire recherché par les États-Unis, est prêt à se rendre et à se soumettre à la justice, a annoncé hier le président Juan Manuel Santos. Dimanche, « nous avons reçu de la part du chef du Clan del Golfo l’expression de sa volonté [...] de se soumettre à la justice avec tous ses hommes », a déclaré le chef de l’État colombien dans un discours depuis le palais présidentiel Casa de Nariño, à Bogota. M. Santos a ajouté que le ministre de la Justice, Enrique Gil, et le procureur général, Nestor Martinez, étudieraient la proposition de cette organisation criminelle afin de « prendre les mesures adéquates ». « Il s’agirait d’une reddition à la justice, pas d’une négociation politique », a souligné le président. Le Clan del Golfo a compté jusqu’à 4000 hommes, mais suite à une vaste offensive lancée par le gouvernement de M. Santos, il compterait aujourd’hui environ 1800 hommes, selon le ministère de la Défense.

— Agence France-Presse

santé

Le Zika, une arme potentielle contre le cancer du cerveau

Le virus Zika, qui peut avoir des effets dévastateurs sur le développement des tissus cérébraux du fœtus, pourrait devenir une arme contre le glioblastome, un cancer agressif du cerveau, révèle une étude publiée hier.

Cette tumeur cérébrale la plus fréquente, qui frappe environ 12 000 personnes par an aux États-Unis et qui a été récemment identifiée chez le sénateur républicain John McCain, est fatale pour la plupart des malades dans les deux ans suivant le diagnostic.

La chimiothérapie et la radiothérapie sont les traitements classiques après, quand cela est possible, une ablation chirurgicale de la tumeur.

« Nous avons montré que le virus Zika pouvait détruire les cellules du glioblastome qui sont résistantes aux thérapies actuelles et rendent ce cancer aussi agressif », explique le Dr Michael Diamond, professeur de médecine à l’université Washington à St. Louis (Missouri).

Pour cette étude dont les conclusions sont publiées dans le Journal of Experimental Medicine, les chercheurs ont injecté le Zika ou un placebo d’eau salée dans les tumeurs du cerveau induites de 33 souris.

Deux semaines plus tard, les tumeurs étaient nettement réduites dans le groupe de rongeurs traités avec le virus par rapport à ceux ayant reçu le placebo. Et ces souris ont également survécu nettement plus longtemps que celles du groupe témoin, ont ajouté les chercheurs.

Cellules souches attaquées

L’efficacité du virus Zika, transmis principalement par le moustique, s’explique par le fait qu’il attaque les cellules souches du cerveau qui, le plus souvent, survivent aux traitements classiques, ce qui explique la réapparition de la tumeur.

Une femme enceinte infectée par le Zika risque de donner naissance à un enfant souffrant de microcéphalie, un développement insuffisant du crâne résultant de la destruction de ces cellules souches neuronales.

Des recherches supplémentaires seront nécessaires avant que ce traitement puisse être testé cliniquement, ont souligné les scientifiques, estimant que le virus devra probablement être injecté directement dans la zone de la tumeur après son ablation.

Des expériences distinctes sur des tissus cérébraux de personnes épileptiques ont montré que le virus Zika n’infectait pas des cellules non cancéreuses du cerveau.

— Agence France-Presse

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