Médias

Note aux lecteurs

Nous avons découvert, jeudi, que notre chroniqueuse Suzanne Colpron s’est livrée à une série de plagiats au cours des derniers mois, reprenant mot pour mot des extraits de textes créés à l’origine par des journalistes du Devoir, de Radio-Canada, d’une publication spécialisée ainsi que par deux quotidiens européens.

Dans la plupart des cas, notre chroniqueuse a repris, sans attribution, des citations d’individus qui s’étaient adressés en exclusivité à d’autres journalistes. Par exemple, dans sa chronique publiée jeudi, intitulée « La galère des piétons », Suzanne Colpron citait à deux reprises l’urgentologue Éric Notebaert de la manière suivante : 

« Ces données, bien qu’elles soient encourageantes, nous laissent croire que tout va bien, ou du moins, que tout va mieux », dit Éric Notebaert, urgentologue et membre du conseil d’administration de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME).

Et puis : «  On sauve plus de vies, c’est vrai. Mais ce n’est pas parce qu’il y a moins de blessés, c’est surtout parce que nos moyens sont plus sophistiqués », ajoute M. Notebaert qui fait partie d’une coalition regroupant une dizaine d’associations du milieu de la santé et des transports actifs qui demandent à Montréal, à Québec et à Ottawa d’en faire plus pour assurer la sécurité des plus vulnérables.

Ces citations laissent croire que notre chroniqueuse a parlé elle-même à M. Notebaert, alors que ce n’est pas le cas. Ce dernier avait plutôt accordé une entrevue à une journaliste du Devoir, publiée trois jours plus tôt. Suzanne Colpron aurait dû indiquer clairement la source de ces passages.

Dans d’autres cas, notre journaliste a recopié ou légèrement retravaillé des paragraphes écrits par d’autres.

Tous les codes déontologiques du monde du journalisme condamnent vigoureusement toute forme de plagiat ou de repiquage sans attribution. Le Guide des normes des journalistes de La Presse est également limpide à ce sujet.

En conséquence, par souci de transparence et d’honnêteté, notre chroniqueuse a été relevée de ses fonctions pour une période indéterminée. La Presse ne publiera plus ses textes jusqu’à nouvel ordre.

Je tiens aussi à présenter mes sincères excuses à vous, lecteurs, ainsi qu’aux journalistes et médias qui ont été victimes de ces plagiats. Nos lecteurs doivent savoir que la direction de l’information de La Presse et l’ensemble de ses journalistes condamnent de telles pratiques.

Réaction de Suzanne Colpron 

À l’extérieur du pays, notre chroniqueuse nous a fait parvenir hier soir la réaction suivante : 

« Je tiens à m’excuser auprès des lecteurs et de mes collègues d’avoir repris, à l’occasion, des citations et des passages de textes sans dire d’où ils provenaient. Je les ai utilisés pour appuyer ma propre recherche et ma propre démarche, pensant à tort qu’ils étaient du domaine public. J’ai agi de bonne foi sans réaliser que cette pratique contrevient aux normes qui régissent notre profession. Je m’en excuse profondément. »

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