Portfolio Gestion de patrimoine

Garder le contrôle malgré le manque de temps

Aisés, mais débordés par leur horaire chargé, de nombreux professionnels dans la trentaine se tournent vers la gestion de patrimoine pour simplifier l’organisation et la planification de leurs finances personnelles. À défaut d’ajouter du temps à leurs journées, cela leur permet d’en regagner et d’éliminer des casse-têtes.

Vicki Gosselin s’est mariée en 2014, un an après avoir eu son premier enfant.

Elle avait alors déjà commencé à prendre en main sa vie financière, puisqu’elle avait des placements et des assurances vie depuis une dizaine d’années.

Mais avec ces changements importants, la gestion de ses finances personnelles est devenue plus complexe. Elle a alors commencé à sentir le besoin de faire appel à un service de gestion de patrimoine pour y voir plus clair. Elle a fait le saut il y a deux ans.

« C’était la suite des choses », dit l’architecte montréalaise de 39 ans, associée chez VBGA Architectes.

Généralement, quand la situation financière d’une personne devient complexe, il faut faire intervenir un plus grand nombre d’experts, comme des fiscalistes, conseillers en placement, notaires et autres professionnels juridiques.

Le conseiller personnel en gestion de patrimoine vient alors orchestrer le bal et assurer une vue d’ensemble.

« C’est plus facile pour moi parce que ce n’est pas mon domaine. Ça me demande aussi moins de temps », dit Vicki Gosselin.

OUVERTURE AUX COURRIELS

Pour simplifier la vie des clients et pour se mettre à l’heure du jour, les firmes de gestion de patrimoine sont également de plus en plus ouvertes à communiquer par courriel plutôt que d’exiger des rencontres en personne.

« On est en 2016 », dit Mathieu Huot, fiscaliste et planificateur financier à la Financière des professionnels. « Avec les nouvelles technologies, on veut faciliter la vie au client. »

Il explique que les choses ont bien changé depuis une quinzaine d’années, quand un conseiller devait organiser un rendez-vous en personne avec le client avant de réaliser une transaction.

« Pour un professionnel, c’est parfois difficile de trouver une heure pour rencontrer son gestionnaire simplement pour faire transférer 15 000 $ dans son compte. »

— Mathieu Huot, fiscaliste à la Financière des professionnels

L’évolution de la situation fait bien l’affaire de Vicki Gosselin.

« Mon conseiller et moi, on communique beaucoup par courriel. S’il y a des soubresauts sur les marchés, je peux lui écrire pour faire le point, dit-elle. Parfois, c’est lui qui m’écrit. »

Ces échanges permettent de garder contact entre les rendez-vous en personne qui ont lieu une ou deux fois par année. Ceux-ci permettent alors d’aborder plus en profondeur les questions de planification à long terme, et génèrent souvent bien des discussions et des réflexions.

« Je me suis rendu compte que j’aurais peut-être oublié des éléments importants, comme le mandat en cas d’inaptitude ou les préarrangements funéraires, si j’avais essayé de tout faire moi-même », dit Vicki Gosselin.

Au moment de prendre son congé de maternité, en 2013, elle s’est également fait conseiller de diminuer son risque en matière de placements.

Plus précisément, son gestionnaire lui a indiqué qu’elle aurait avantage à transformer en obligations une partie des actions qu’elle avait en Bourse. Pourquoi ? Parce qu’elle serait ainsi moins exposée à des pertes si jamais les sommes devaient être retirées rapidement alors que le marché est en baisse.

« Il y a tellement de choses auxquelles on doit penser quand on attend un enfant, en plus, que c’est bien d’avoir quelqu’un pour nous épauler dans nos finances », dit Vicki Gosselin.

Les rencontres et les entrevues avec son conseiller l’ont par ailleurs amenée à réfléchir à ce qu’elle voudrait laisser à son enfant et à mettre de l’argent de côté pour lui.

« J’ai déjà un régime enregistré d’épargne-études en prévision, peut-être, de son passage à l’université, dit Vicki Gosselin. Pour le moment, l’argent travaille pour lui. »

EN CHIFFRES

56 %

Proportion des jeunes travailleurs qui prévoient vivre, au cours des deux prochaines années, des événements qui auront un impact important sur leurs finances personnelles.

66 %

Proportion des jeunes travailleurs qui s’informent principalement sur l’épargne ou les finances personnelles auprès d’un conseiller ou d’un planificateur financier.

Source : Question Retraite

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