Courrier

Vos réactions à la série Les enfants du Québec

Camil Bouchard, auteur du rapport Un Québec fou de ses enfants (1991), nous a proposé une série de trois billets portant sur des aspects importants des enfants de la vie des 0 à 5 ans au Québec. Voici une sélection de vos commentaires.

« Lutter contre la pauvreté chez les 0-5 ans »

Défendons les CPE !

Vous avez entièrement raison, M. Bouchard. Ne laissons pas les libéraux détruire les CPE. Continuez d’en expliquer les bienfaits, et espérons que les Québécois vous entendent…

— Manon Bérubé

Un soutien exemplaire

On ne saurait dire toute l’inquiétude que suscite la politique « pro-garderies privées » du gouvernement actuel. Les CPE apportent un soutien exemplaire aux parents quant au développement de leur enfant. Le risque d’en être privés occasionne de l’anxiété chez bien des parents.

— Marcelle St-Laurent, Chicoutimi

Un milieu stimulant

L’analyse de M. Bouchard est très juste. Les CPE offrent des milieux adaptés pour un développement adéquat des enfants et des parents. Les observations, les conseils et les ressources mises de l’avant par les éducatrices permettent de créer un milieu stimulant à la maison, et ce, très tôt. Les CPE doivent être enrichis pour poursuivre leur mission, et non pas morcelés, voire démantelés. Enfin, les services pour les 4 ans doivent y demeurer, puisque les écoles n’ont pas la structure physique et l’encadrement nécessaires pour donner le meilleur service…

Merci, M. Bouchard, de ne pas lâcher… même si vous devez parfois avoir l’impression de prêcher dans le désert !

— Michel Tremblay

Rien de parfait, mais...

Actuellement, sur la planète, l’un des meilleurs endroits où un enfant pauvre peut vivre, c’est au Québec. Les CPE, les généreuses allocations familiales, l’éducation gratuite et obligatoire, les services de santé et de dentiste gratuits, l’économie sociale... Il n’y a rien de parfait, mais tout s’améliore constamment. Tout ne se résume pas à l’argent. Comme le disait le Dr Julien, le plus grand protecteur des enfants : « La pauvreté existera toujours, car elle n’est pas que pécuniaire. »

Des enfants mal nourris ou mal élevés, il y en a dans toutes les couches de la société. Et des pauvres qui font passer leurs enfants avant eux-mêmes, il y en a beaucoup aussi. J’en viens. Les qualités de cœur et de compétence parentale ne sont surtout pas question d’argent.

— Michel Favreault, Sainte-Ursule

L’impact de la pauvreté

La pauvreté chez les enfants représente effectivement une très importante préoccupation en raison de l’impact sur leur développement et leur éventuelle intégration sociale. Il est peut-être un peu tôt pour répondre à cette question, mais la nouvelle allocation pour enfants versée depuis juillet 2016 par le gouvernement fédéral, qui me semblait offrir des montants d’argent significatifs, réussit-elle à réduire le taux de pauvreté des jeunes enfants ?

— Ginette Champagne

« Les garçons de 5 ans et le risque masculin »

Des garçons peu valorisés

Vous avez tellement raison, il s’agit d’une triste réalité. Nos petits hommes sont en danger. Ils ne sont pas valorisés, on leur dit que bouger est un péché, on leur demande de fonctionner dans un environnement de type féminin. Un exemple : les hommes dans les pubs sont représentés comme des abrutis. Mais bon, trêve de déprime. Souhaitons 50 % de l’espace pour les gars en 2017 !

— Carole Hébert

Interdit d’être garçon ?

Je pense qu’il faudrait d’abord mieux former nos enseignantes et professionnelles des écoles primaires à la réalité masculine. Il y a à peine quatre ans, j’ai sorti mon plus jeune fils de notre école de quartier, car malgré mes nombreuses plaintes, la technicienne en service social passait dans les classes pour dire que les garçons étaient des obstacles qui empêchaient les filles de briller. En plus, nous étions en pleine campagne contre le harcèlement à l’école... Cette employée travaille toujours pour notre école de quartier. Vous allez me dire que c’est un cas à part : je vais vous répondre que si on tolère de tels propos d’une professionnelle, imaginez ce qu’on peut tolérer dans nos écoles. En plus, les plaintes ne sont pas venues des enseignantes qui entendaient de tels propos. En passant, les garçons ne pouvaient plus jouer au basket, au hockey, faire des forts, lancer des balles de neige, jouer à la « bataille »… Après, on se demande pourquoi ils sont hyperactifs dans les classes !

— Me Anne-Marie Chiquette

« Un régime d’assurance parentale plus nécessaire que jamais »

Mieux former les parents

Il faut bonifier le régime, non pas en prolongeant les périodes d’arrêt, mais en formant mieux les parents sur les difficultés rencontrées au retour. On pourrait offrir des séances d’information sur la planification à faire avant le retour au travail. Ainsi, les parents pourraient profiter de la période d’arrêt pour mieux se préparer. Actuellement, trop de parents sont surpris de la lourdeur des tâches à accomplir.

— Jacques Lapointe

Un programme efficace, vraiment ?

C’est très beau tout cela, très touchant. Mais il me semble que les dirigeants politiques et économiques sérieux remarqueront que vous n’abordez même pas la question la plus importante, la seule qui compte vraiment : est-ce que ce programme a permis d’augmenter la productivité et la compétitivité économique du Québec ? Pour ce qu’on en sait, le congé parental a peut-être nui à notre économie et accentué notre retard par rapport à l’Amérique du Nord.

— Bernard Terreault

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