Le plan d’action en bref
Matériel roulant : 358 millions
Le plan d’action prévoit le remplacement de 30 locomotives du parc de matériel roulant du RTM par autant de locomotives neuves « à faible émission de gaz à effet de serre ». Ainsi, les 10 locomotives au diesel F59PH, vieilles de presque 30 ans, de même que les 20 engins bimodes (électrique et diesel), mis en service en 2011 et 2012, seraient remplacés par un seul et même type de locomotive. Cela simplifierait l’entretien du matériel roulant et permettrait de mettre en service des trains plus longs (10 voitures au lieu de 8) pouvant accueillir plus de passagers. Le coût d’acquisition des 30 nouvelles locomotives, incluant la revente des 20 locomotives bimodes presque neuves, est estimé à 292 millions. De plus, le RTM souhaite acheter 20 voitures à deux niveaux en plus des 24 déjà commandées à un constructeur chinois l’année dernière. Ces voitures additionnelles permettraient à l’opérateur d’assurer plus facilement une rotation des équipements en service pour réaliser des travaux d’entretien réguliers sur les voitures de passagers. Le coût de ces 20 nouvelles voitures est estimé à 66 millions.
Centres de maintenance : 79 millions
Avec la mise en service du futur Réseau express métropolitain (REM) projeté par la Caisse de dépôt et placement du Québec d’ici 2023, les trains de banlieue de Mascouche ne seront plus en mesure d’emprunter le tunnel du mont Royal et de se rendre aux centres d’entretien du RTM à Lachine et Pointe-Saint-Charles (en construction). Le RTM souhaite donc construire un nouveau centre d’entretien de 53 millions à Mascouche pour effectuer l’entretien du matériel sur cette ligne de train. Le plan d’action prévoit aussi des ajouts au centre de maintenance actuel dans l’arrondissement de Lachine dont les coûts sont estimés à 26 millions.
Ligne de train de Deux-Montagnes : 31 millions
Selon le directeur général du RTM, Raymond Bachant, la ligne de train de banlieue de Deux-Montagnes, la plus achalandée des six lignes du réseau, « a définitivement manqué d’amour » depuis 20 ans. Elle sera entièrement remplacée par une antenne de train léger du futur REM d’ici quatre ou cinq ans. Dans l’intervalle, ses voitures électriques doivent être remises en état. Un programme d’entretien de 3 millions est déjà en cours. Les voitures retirées du service à des fins d’entretien seront relayées par une rame de voitures multiniveaux tirée par une locomotive bimode. Cette rame, plus lourde que les rames habituelles, ne peut maintenir une vitesse de service égale en raison de l’état de quatre ponts ferroviaires qui nécessitent des travaux de renforcement. L’essentiel de ces travaux de réfection, estimés à 15 millions, sera réalisé dès cette année. Enfin, le RTM prévoit installer ou améliorer des dispositifs électriques de chauffage pour réduire le nombre de retards attribuables aux aiguillages défectueux, en hiver, sur les voies ferrées qu’il utilise.
Plan hivernal et garantie de service : 28 millions
Le RTM prévoit déployer du personnel additionnel affecté à la surveillance des aiguillages et des passages à niveau sur son réseau pour réduire les pannes dues aux infrastructures ferroviaires, qui sont la cause de près du tiers (32 %) de tous les retards enregistrés par les trains de banlieue en 2018. D’ici 2023, ces effectifs supplémentaires engendreront des coûts d’exploitation additionnels estimés à 26 millions. Le RTM prévoit enfin mettre en place un programme de « garantie de service » qui se traduira par le versement de compensations aux usagers en cas de retard. Les détails du programme seront connus en avril. Pour compenser les inconvénients vécus par les usagers durant les dures semaines de janvier et de février, le RTM prévoit que ce programme lui coûtera 2 millions en 2018.