Premiers acheteurs
Hypothèque : cinq pièges à éviter
Collaboration spéciale
Certains acheteurs ont le réflexe de se tourner vers leur institution financière pour obtenir leur prêt hypothécaire. Attention ! « Ce n’est pas toujours elle qui leur fera la meilleure offre, croyez-moi ! s’exclame Martine Marleau. D’autres institutions offriront des conditions de financement plus avantageuses dans l’espoir de faire de l’acheteur un client régulier. »
Leçon : consultez plus de deux institutions ou encore, faites appel à un courtier hypothécaire, recommande la conseillère.
Taux fixes fermés, fixes ouverts, variables fermés, variables ouverts… Difficile de s’y retrouver quand on est un premier acheteur. « Le choix varie selon la personnalité de chacun et il faut s’écouter, dit M
Marleau. Une personne plus anxieuse qui veut dormir sur ses deux oreilles n’a peut-être pas avantage à choisir un taux variable même si celui-ci est plus bas que les taux fixes, sachant que ses paiements peuvent fluctuer plusieurs fois pendant le terme du prêt. »Les banques offrent toutes sortes de produits quand elles octroient un prêt hypothécaire : une marge de crédit hypothécaire, une assurance vie, une assurance invalidité, l’ouverture d’un compte sans frais, etc. Tout cela est alléchant, mais questionnez-vous d’abord sur vos besoins. Aurez-vous la discipline nécessaire pour rembourser votre marge ? À combien se chiffre votre dette actuelle ? Avez-vous d’autres assurances qui peuvent couvrir vos besoins ? Existe-t-il des produits d’assurance plus adaptés à votre situation ? Autrement dit, n’acceptez rien sur un coup de tête !
Un jour, vous souhaiterez peut-être casser votre hypothèque ou accélérer vos remboursements, des choix qui impliquent des pénalités très souvent salées. Renseignez-vous et négociez, suggère Martine Marleau qui, au passage, conseille de rembourser l’hypothèque à la semaine et non au mois.
« Vous paierez moins d’intérêt en fin de compte », calcule-t-elle.
Le Régime d’accession à la propriété (RAP) – le retrait des fonds des REER pour financer l’achat d’une maison – est souvent la seule façon pour les premiers acheteurs d’avoir une mise de fonds, car ils n’ont pas d’épargne personnelle. « C’est une solution intéressante qui permet de diminuer le prêt hypothécaire, mais les gens doivent se souvenir d’inclure les remboursements des REER dans leur budget, indique M
Marleau. Sans quoi cet argent est ajouté au revenu et imposé. » La conseillère suggère aussi à ceux qui ont des économies placées dans un CELI d’utiliser ces sommes plutôt que de « raper ». Ainsi, les REER continueront de fructifier.