AIDE AUX PARENTS D’ENFANTS LOURDEMENT HANDICAPÉS

Le Centre Philou accueillera aussi les adolescents

Avoir un enfant lourdement handicapé est un défi de taille pour les parents. À Montréal, le Centre Philou tente d’offrir un peu de répit à ces familles en accueillant leur enfant pendant quelques jours. Jusqu’à maintenant réservés aux jeunes de moins de 12 ans, les services s’étendent désormais aux adolescents. La Presse est allée visiter cette maison unique, qui soutient chaque année 125 familles.

Le Centre Philou, qui offre un répit aux parents de jeunes lourdement handicapés à Montréal en hébergeant temporairement les enfants, pourra maintenant accueillir des adolescents.

La Fondation de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) a accepté de verser 50 000 $ afin que les services profitent à davantage d’enfants.

Jusqu’à maintenant, le Centre Philou n’accueillait que des jeunes de 0 à 12 ans. Les services s’étendent maintenant jusqu’à l’âge de 15 ans.

« Imaginez les familles qu’on rappelle pour dire qu’on peut prolonger l’expérience. C’est extraordinaire », se réjouit la directrice générale de l’établissement, Diane Chênevert.

Grâce à ce don, un nouvel intervenant pourra être embauché et de nouveaux jouets seront achetés à l’intention de cette clientèle. « Les enfants ont beau être handicapés, quand ils arrivent à l’adolescence, leurs besoins sont différents. On va s’adapter pour bien les servir », note Mme Chênevert, elle-même maman de Philippe, un enfant lourdement handicapé aujourd’hui adolescent.

UN QUOTIDIEN ARDU

La présidente de la FMSQ, la Dre Diane Francoeur, affirme que les parents d’enfants lourdement handicapés sont souvent « en grande détresse ». « On sait ce qu’est leur quotidien. C’est ardu. Et c’est difficile pour eux d’obtenir des services. Le peu qu’on peut leur donner pour améliorer la situation, c’est déjà ça. »

Chaque année, 125 familles reçoivent des services au Centre Philou. « Les parents peuvent nous confier leur enfant pour trois jours. Ça leur permet de souffler un peu. On offre aussi des services de répit d’urgence, pour les gens qui n’en peuvent plus », explique Mme Chênevert.

L’établissement se finance essentiellement par les dons privés : seulement 30 000 $ sur un budget annuel de 850 000 $ du Centre Philou proviennent du gouvernement.

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